samedi 26 janvier 2019

AMERICAN CRIME STORY – THE ASSASSINATION OF GIANNI VERSACE


AMERICAN CRIME STORY – THE ASSASSINATION OF GIANNI VERSACE

Le 15 juillet 1997, Gianni Versace se réveille dans sa grande maison de Miami. En revenant de sa routine matinale sur Ocean Drive pour rentrer chez lui, il est surpris sur le pas de sa porte par Andrew Cunanan, qui lui tire deux balles dans la tête et laisse une colombe morte près de son corps avant de fuir. En octobre 1990, Cunanan vit chez un couple d'amis à San Francisco. Un jour, il affirme avoir rencontré Gianni Versace la nuit précédente dans un club gay, avoir discuté avec le couturier et reçu une invitation pour la représentation de Capriccio dont Versace a conçu les costumes. Cependant, les amis de longue date de Cunanan connaissent ses tendances mythomanes, se contredisant régulièrement sur son passé. Il se rend tout de même à l'opéra, empruntant un costume et une montre de son ami. 1997. Cunanan est toujours en fuite et la police, vite alertée, ne parvient pas à le retrouver. Gianni Versace est amené à l'hôpital mais ne peut être sauvé. Le détective Scrimshaw, premier envoyé sur les lieux, doit contenir l’affaire au plus vite alors que des badauds commencent à vouloir profiter de l’affaire : un passant prend un polaroid du corps de Versace chargé dans l’ambulance, une femme récupère du sang sur les marches... Quand le FBI arrive sur les lieux et que les premiers éléments désignant Andrew Cunanan sont retrouvés, l'agent Evans lance la chasse à l'homme contre le tueur en série qui en est maintenant à sa cinquième victime.


American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
Réalisation : Ryan Murphy
Scénario : Tom Rob Smith
Musique : James S. Levine
Production : 20th Century Fox Television
Genre : Drame, Biographie, Policier
Titre en vo : American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : FX
Diffusion d’origine : 17 janvier 2018 – 21 mars 2018
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 9 x 55 minutes

Casting :
Darren Criss : Andrew Cunanan
Édgar Ramírez : Gianni Versace
Penélope Cruz : Donatella Versace
Ricky Martin : Antonio D'Amico
Cody Fern : David Madson
Finn Wittrock : Jeff Trail
Judith Light : Marilyn Miglin
Will Chase : le détective Scrimshaw
Giovanni Cirfiera : Santo Versace
Jay R. Ferguson : l'agent Evans du FBI
Max Greenfield : Ronnie
Christine Horn : l'agent Gruber du FBI
Mike Farrell : Lee Miglin
Cathy Moriarty : Vivian Oliva
Dascha Polanco : le détective Lori
José Zúñiga : détective Navarro
Joanna P. Adler : Mary Ann Cunanan
Joe Adler : Jerome
Annaleigh Ashford : Elizabeth Cote
Jon Jon Briones : Modesto Cunanan
Nico Evers-Swindell : Philip Merrill
Alex Fernandez : Matt L. Rodriguez
Michael Nouri : Norman Blachford

Mon avis : Fin 2017, j’avais eu le plaisir de regarder la première saison de American Crime Story, une série des mêmes créateurs que American Horror Story et qui, comme cette dernière, promettait de proposer une enquête / un crime par saison – une histoire horrifique, bien entendu, pour sa devancière. Ainsi, dans cette première saison, c’était l’affaire O.J. Simpson qui ouvrait le bal et, ma foi, force est de constater que, lors de celle-ci, Ryan Murphy et consort avaient placé la barre très haut. Forcément, depuis, c’était avec une certaine impatience que j’attendais la suite, cette seconde saison, donc, qui, elle, allait aborder l’assassinat, en 1997, d’un certain… Gianni Versace ; alors, si le résultat ne fut pas aussi somptueux, il faut le reconnaitre, force est de constater que, une fois de plus, American Crime Story nous prouve que, actuellement, cette série, décidément pas comme les autres, fait partie des toutes meilleures ! Alors bien sur, d’entrée de jeu, les dés étaient un peu pipés : en effet, entre l’affaire O.J. Simpson et l’assassinat de Gianni Versace, il n’y avait pas photo, car si ce dernier avait marqué les esprits a l’époque, au vu de tout le cirque médiatique du premier, force est de constater que l’on ne joue pas dans la même catégorie. Pourtant, le sieur Versace était tout sauf n’importe qui : créateur génial, apprécié des stars, son meurtre avait de quoi accoucher d’un scénario haut en couleur pour cette seconde saison, ce qui, ma foi, fut le cas, même si, après visionnage des neuf épisodes qui composent celle-ci, on ne peut que constater que le styliste italien n’était pas le protagoniste principal de cette saison, loin de là… Non, dans le cas présent, c’est son meurtrier, Andrew Cunanan, qui est le véritable « héros » de l’histoire – enfin, héros dans le sens personnage le plus important d’un récit – et si la chose peut déstabiliser, de prime abord, cela s’avère être une très bonne idée : en effet, en mettant l’accent sur le meurtrier plutôt que sur la victime, les scénaristes on vu juste puisque cela nous permet de suivre la lente dérive meurtrière d’un individu a la fois mythomane et flamboyant, impitoyable et sensible, bref, une personnalité peu commune et qui captive le spectateur. Et cela, a rebours… car oui, autre élément qui en aura perturber plus d’un, scénaristiquement, on remonte le temps au fil des épisodes, la série débutant par le meurtre de Versace, en 1997, puis fait de nombreux petits bons en arrière dans le temps, jusqu’à remonter a l’enfance du sieur Cunanan. Le procédé, bien entendu, n’est pas évidant et là, ce choix aura divisé les spectateurs : certain l’auront trouvé génial – et il est clair que cela nous permet de voir, petit a petit, comment le meurtrier en est arrivé a de telles extrémités, ce, d’une manière peu commune – d’autres, eux, se seront littéralement noyés dans tout cela, ce qui peut se comprendre. Pour ma part, j’ai parfaitement adhéré a ce choix scénaristique singulier, même si je reconnais qu’il y eu, sensiblement vers le milieu de la saison, un léger flottement, mais bon, une fois que l’on arrive au neuvième épisode, une fois que l’on a compris pourquoi Andrew Cunanan est devenu ce qu’il est et que l’on revient en 1997, ma foi, on se dit que, même si l’on n’a pas atteint l’excellence de la première saison, cet assassinat de Gianni Versace fut une fort belle réussite, ce, même si ce dernier ne fut pas, finalement, le protagoniste principal de l’histoire…


Points Positifs :
- Le choix de mettre principalement en avant Andrew Cunanan et non Versace lui-même, surtout que le propos de l’intrigue est de nous expliquer comment le jeune homme en est venu à devenir un tueur en série, avant de finir par assassiner le styliste italien.
- La narration a rebours qui s’avère, au final, une très bonne chose. Certes, au début, celle-ci déstabilise un peu, mais une fois que l’on a compris le fonctionnement de celle-ci, c’est un pur régal que de plonger, épisodes après épisodes, dans le passé de Cunanan.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire et le casting est plutôt bon voir très bon : ainsi, Édgar Ramírez est troublant de ressemblance avec Gianni Versace, Ricky Martin singulièrement bon mais le meilleur est, indéniablement, Darren Criss, tout simplement flamboyant dans son rôle d’Andrew Cunanan
- Le premier épisode est une pure merveille et peut être considéré comme étant un chef d’œuvre dans son genre : le coté grandiloquent assumé, kitch au possible, le choix des couleurs criardes, l’utilisation de la musique classique, ce, jusqu’au meurtre de Versace… excellentissime !
- En filigrane, c’est bien entendu la vision de la société sur la communauté gay, au cours des années 90, qui est mise en avant et pointée du doigt.

Points Négatifs :
- Dommage, tout de même, que Versace n’apparaisse pas un peu plus…
- La narration a rebours en aura déstabilisé plus d’un ; il faut dire que celle-ci n’est pas évidente et qu’il faut s’accrocher un peu, au début. De plus, certains n’apprécient guère ce format narratif, assez complexe.
- Un petit essoufflement vers le milieu de la saison, il faut le reconnaitre.
- Le pseudo-accent italien de Penélope Cruz, pour rappel, espagnole, qui surjoue en permanence…

Ma note : 8/10

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