LES
LIVRES DE CORUM – LE CHÊNE ET LE BÉLIER
Grâce
au sacrifice du Taureau Noir, la terre natale de la belle Rhalina peut
refleurir, mais les Fhoi Myore sont toujours là. Ces monstres venus d'une autre
dimension sont en train de purifier le monde de toute présence humaine; ils ont
même capturé l'Archidruide Amergin, qu'ils retiennent prisonnier dans sa propre
ville de Caer Llud. Le seul personnage assez respecté pour organiser la
résistance ! Corum, le Prince à la Robe écarlate, n'a jamais affronté une
situation aussi difficile. Ce n'est pas tout d'entrer à Caer Llud, il faudra
encore en faire sortir un vieillard sans forces — car les Fhoi Myore l'ont
ensorcelé pour plus de sûreté : il se rend maintenant pour un animal. Pour refaire
de lui un homme, il faut trouver le Chêne d'Or et le Bélier d'Argent, ces deux
figurines surnaturelles. Une mémorable quête en perspective...
Les Livres de Corum – Le Chêne et le Bélier
Auteur
: Michael
Moorcock
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 17 octobre 1973
Edition
Française : 09 juin 2005
Titre en
vo : The
Oak and the Ram
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Martin
Bruno
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 185
Mon
avis : Cinquième tome des Livres
de Corum et suite des péripéties du Prince à la robe écarlate
parmi les Tuha-na-Cremm Croich, le peuple du Mont, les descendants de son
aimée, Rhalina. Une aimée qui, rappelons le fut remplacée par la belle et
farouche Medhbh dans le cœur de Corum qui a adopter son peuple et qui coule,
alors que débute le récit, quelques jours heureux, mais qui sont de courte
durée puisque la menace des terrifiants Fhoi Myore n’a pas disparue et ceux-ci
vont vite se rappeler au bon souvenir du Champion Eternel et de ses alliés qui,
une fois de plus, devront batailler ferme pour repousser leur menace. Bon, une
fois de plus, il ne faut pas s’attendre, d’un point de vue narratif a de grands
bouleversements et les habitués seront une fois de plus en terrain connu
sur ce point : Corum et les siens sont tranquilles, un événement survient, une
quête quelconque est décidée et le voila parti, seul ou accompagné, pour de
nouvelles aventures qui s’avéreront, bien évidement, périlleuses, dans une grande
course contre la montre avant un affrontement final, forcement spectaculaire.
Bon, il est évidant que dit comme cela, tout ceci n’a pas l’air très engageant,
pourtant, une fois de plus, la trame fonctionne parfaitement et l’on peut dire
sans crainte que la grande force de Moorcock est de sublimer des récits qui,
chez d’autres, seraient franchement beaucoup moins intéressants. Car une fois
de plus, le lecteur en aura pour son argent et c’est l’aventure avec un grand A
que nous offre l’auteur britannique, ce qui fait que c’est avec un grand
plaisir que l’on y replonge, dévorant le tout d’une traite. Un récit assez captivant,
du début à la fin, où l’on suivra Corum et ses compagnons (pour une fois
nombreux), Jhary-O-Conel qui fait là son grand retour pour notre plus grand
plaisir (personnellement, j’adore ce personnage avec son coté dandy, mystérieux
voir par fois je m’enfoutiste mais qui en sait beaucoup plus qu’il ne le
prétend même si sa mémoire, comme il le reconnaît lui-même, lui joue souvent
des tours) même si dans ce cinquième volume, il reste un peu en retrait de
l’action, mais aussi les deux Sidhi, dont le peuple, allié aux Vadhaghs et aux
humains combattirent autrefois les Fhoi Myore, Gonfanon, le « nain » forgeron (qui avait fait son
apparition dans le volume
précédant), et Ilbrec, fils d’une sorte de Dieu des océans, deux
personnages particulièrement savoureux, en particulier le premier cité. Et
donc, on suivra tout ce petit monde en plein territoire ennemi, essayant de
rejoindre leur forteresse afin de libérer le grand Druide des peuples humains
encore en vie, le sortir de son ensorcellement (par ailleurs assez amusant
puisque celui-ci se prend pour… un mouton !) et, car sans trésors pas de
véritable quête qui se tienne, récupérer deux objets magiques des mythes
celtiques, euh pardon, Mabdens (comme on nomme les humains), le fameux Chêne et
le Bélier. Une fois de plus, les dangers seront grands, les rebondissements et
divers coups de théâtre nombreux, Gaynor le damné sera une encore de la partie
et Corum affrontera même, en combat singulier, l’un des épouvantables Fhoi
Myore, ces créatures stupides issues des limbes et qui, assez curieusement,
ressemble a l’un des plus farouches ennemis du Prince à la robe écarlate,
Glandyth-a-Krae, abattu a l’issu de la guerre contre les seigneurs du Chaos
plus de mille ans auparavant. Une ressemblance dont on n’en saura pas plus (du
moins pour le moment, je n’ai pas encore attaqué le sixième tome) et qui laisse
des questions en suspens quant aux origines de ces créatures… Bien entendu, Le
Chêne et le Bélier s’achèvera, après moult péripéties, bien, le grand
Druide étant sauver et les Tuha-na-Cremm Croich et leurs nombreux alliés
reprenant confiance dans leur lute contre les Fhoi Myore, mais pour Corum, une
vieille prédiction commence a le tourmenter de plus en plus et le sentiment que
sa fin est proche devient plus qu’une certitude à ses yeux, mais tout cela,
comme toutes les autres questions que le lecteur peut se poser trouvera des
réponses dans le prochain et dernier tome des Livres de Corum. En
attendant, ce Chêne et le Bélier, sans être le meilleur de la saga,
n’en reste pas moins, dans la ligné de ses prédécesseurs, d’un bon niveau, nous
montrant une fois de plus toutes les qualités (et elles sont nombreuses) des
aventures du dernier des Vadhaghs.
Points
Positifs :
-
Sans atteindre le niveau d’excellence du tome précédant, Le Chêne et le Bélier n’en reste pas moins un bon volume des Livres de Corum : plutôt captivant
de bout en bout, bourré de péripéties et de coups de théâtres, parsemé de
bonnes idées, le fan de Moorcock ne s’ennuiera pas une seconde.
-
L’expédition périlleuse en plein territoire ennemi, les séides des Fhoi Myore,
toujours aussi originales – entre le Peuple du Pin, les morts vivants, les
chiens blancs et les spectres, il y a de quoi faire – et le fait que Corum n’est
pas seul : les deux derniers Sidhis sont de la partie mais aussi un
certain… Jhary-a-Conel !
-
La prédiction de la vieille femme faite a Corum, la fameuse harpe qui se fait
de plus en plus entendre et qui le menace…
-
L’ambiance celte, du plus bel effet.
-
J’adore la malédiction qui pèse sur l’Archidruide : celui-ci se comporte
comme un… mouton !
Points
Négatifs :
-
Une nouvelle quête, encore deux trésors sacrés possédant de grands pouvoirs à
retrouver afin de sauver la mise… et oui, Moorcock use encore du même procédé
que dans La Lance et le Taureau, du
coup, cela en devient répétitif.
-
L’Archidruide semble être important aux yeux des divers clans, certes, mais
bon, de là a ce qu’il soit nécessaire pour que ces derniers s’unissent face a
une menace mortelle ; mouais, un chef, ça se remplace, surtout lorsqu’il n’a
pas l’air aussi flamboyant que celui la.
-
Gaynor passe son temps a éviter et fuir Corum, ce qui est plutôt dommage d’utiliser
un tel personnage de cette façon.
Ma
note : 7,5/10
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