samedi 4 juillet 2015

THORGAL – ALINOË


THORGAL – ALINOË

Thorgal retrouve son fils sur la plage, alors qu'il est en train de dessiner d'étranges symboles. Il lui demande ce que ces signes signifient pour lui. Mais Jolan répond seulement que cela lui vient tout seul dans sa tête. Jolan est à un âge ou de nombreuses questions se posent à lui. Notamment, celle des origines de ses parents. Thorgal raccompagne son fils jusqu'à son petit bateau, avec lequel il doit aller sur le continent pour se réapprovisionner. Aaricia et Jolan vont rester seuls quelques jours sur l'île. Peu après le départ de Thorgal, Jolan demande à sa mère pourquoi il n'a pas de frère ou de sœur, comme les autres enfants. Elle se sent donc obligée de lui expliquer les raisons particulières de cette situation. Le lendemain, Aaricia cherche Jolan. Celui-ci pêche seul sur la plage. Elle découvre alors qu'il porte un nouveau bracelet. Jolan lui explique que c'est son ami Alinoë qui lui a donné...


Thorgal – Alinoë
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : Février 1985
Nombre de pages : 46

Mon avis : Tout juste une semaine après m’être replonger dans la lecture de l’un des monuments de la bande dessinée franco-belge de ces quatre dernières décennies, je veux bien évidement parler de Thorgal, avec le septième tome, L’enfant des étoiles, album pour le moins particulier mais franchement excellent pour ce qui est des nombreuses révélations au sujet du héros, aujourd’hui, c’est a un autre tome assez singulier que je m’attaque : Alinoë. Singulier car dans celui-ci, le héros, Thorgal, en est quasiment absent et en dehors d’une courte apparition au début (lorsqu’il part) et à la fin (comme la cavalerie pour sauver la situation), notre enfant des étoiles brille surtout par son absence. La chose est rare, très rare même (imaginez un Tintin sans Tintin) mais non dénuée d’intérêt puisqu’ainsi, cela permet a Jean Van Hamme de mettre en avant Aaricia et Jolan, respectivement, l’épouse et le fils de Thorgal, jusque là, un peu relégués au second plan… Et histoire de nous captiver avec ces deux là, le scénariste nous offre ce qu’il faut bel et bien appeler un huit-clos – l’action se déroule sur une ile déserte – qui lorgne franchement du coté du fantastique : ainsi, dans ce synopsis où agis ce fameux Alinoë, création mentale du jeune Nolan et qui, bien entendu, échappe très rapidement a son contrôle, cela peut nous faire penser a certains films de zombis voir même au Village des Damnés, certaines scènes en étant d’ailleurs fortement inspirées… Jean Van Hamme, tout en livrant un scénario certes convenu mais captivant, en profite également pour nous distiller quelques indices sur les prodigieux pouvoirs du jeune Nolan, descendant, lui aussi, du fameux peuple des étoiles. Alors bien sur, tout n’est pas parfait dans ce huitième tome et l’absence du personnage principal pourra en perturber plus d’un, mais bon, pour son coté un peu a part, pour son originalité et la prédominance de l’élément fantastique, je trouve que cet Alinoë est un fort bon album de Thorgal ; singulier mais bon, et c’est le principal !


Points Positifs :
- Il fallait oser, a l’époque, nous pondre un album de Thorgal où ce dernier n’apparait quasiment pas. Mais ainsi, Jean Van Hamme en profite pour mettre en avant Aaricia et Jolan, personnages jusque là secondaires et qui n’avaient pas la possibilité de briller face a l’omniprésence de qui vous savez.
- Scénaristiquement, tout cela est fortement inspiré de bien des films fantastiques, cependant, cela n’empêche pas que cet Alinoë soit franchement captivant et se lise avec plaisir.
- Découverte des immenses pouvoirs de Jolan, enfin, on voit Aaricia en dehors de sa cuisine et comme une femme forte qui se bat.
- Mine de rien, il est plutôt pas mal le personnage de Alinoë ; cheveux verts, grands pouvoirs, inquiétant…
- Grzegorz Rosinski livre certaines planches magnifiques, surtout pour ce qui est des décors et de certaines couleurs automnales.

Points Négatifs :
- Certes, Thorgal brille par sa quasi-absence et c’est une bonne chose, mais quel dommage que ce dernier apparaisse à la fin pour sauver la situation ; tout cela sent un peu le Deus ex Machina et on finit par se dire, après coup, que malgré la mise en avant de Aaricia et Jolan, ces derniers sont incapables de s’en sortir sans Thorgal.
- Euh, au fait, il vient d’où ce fameux bracelet car on n’en apprend guère plus a son sujet a la fin !?
- Certains pourront néanmoins trouver a redire quand au fait que Thorgal brille par son absence ; personnellement, je trouve que c’est une bonne chose, mais bon, tous ne partagerons pas mon avis.

Ma note : 7,5/10

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