CHAPPIE
A
Johannesburg, dans un futur proche, où la criminalité ne cesse de grimper, la
police de la ville a fait appel à l'entreprise Tetravaal, spécialisée en robotique et dirigée par Michelle
Bradley, pour leur fournir des robots policiers ou Scouts. Ces derniers ont été imaginés par Deon Wilson, un jeune et
brillant ingénieur, qui travaille et développe de son côté une intelligence
artificielle. Alors qu'il ramène une carcasse de robot chez lui, Deon est
kidnappé par des criminels, qui lui demandent de reprogrammer le robot, pour
qu'ils les aident à commettre des délits. Deon intègre dans le programme du
scout sa nouvelle intelligence artificielle. Le robot doit alors tout
apprendre, comme un bébé. De son côté, Vincent Moore, un ancien militaire
travaillant à Tetravaal, souhaite voir s'effondrer le projet Scouts, afin que la police choisisse son
projet dénommé Orignal.
Chappie
Réalisation : Neill
Blomkamp
Scénario : Neill
Blomkamp et Terri Tatchell, d'après le court métrage Tetra Vaal
Musique : Hans
Zimmer
Production : Media
Rights Capital, Alpha Core, Simon Kinberg Productions, Sony Pictures
Entertainment et TriStar
Pictures
Genre : science-fiction
Titre
en vo : Chappie
Pays
d'origine : États-Unis, Mexique
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 4 mars 2015
Durée : 120
mn
Casting
:
Sharlto
Copley : Chappie (voix et capture
de mouvement)
Yolandi
Visser : Yolandi
Watkin
Tudor Jones : Ninja
Dev
Patel : Deon Wilson
Jose
Pablo Cantillo : Yankie « Americano »
Hugh
Jackman : Vincent Moore
Sigourney
Weaver : Michelle Bradley
Brandon
Auret : Hippo
Mon avis :
J’éprouvais une grande, que dis-je, une très grande méfiance a l’encontre de ce
Chappie ce qui fait que, ce fut un
peu dubitatif que je me suis lancer dans son visionnage. La raison ? En
fait, elle est simple : il y a de cela deux ans et demi, j’avais été grandement
déçu par un autre long métrage de Neill Blomkamp, District
9, film qui, pourtant, avait été loué par le critique. Du coup, comme
chat averti en vaut deux, et comme en plus, la bande annonce m’avait laissé
pour le moins peu enthousiaste, je reconnais que je n’attendais pas grand-chose
de ce Chappie et les premières minutes ne m’auront pas fait changer d’avis :
des gangs sud-africains qui s’écharpent entre eux puis qui ont a faire aux
fameux robots policiers, les Scouts, ça me faisait un peu trop penser a District 9. Ajoutons un look
complètement improbable a ces fameux voyous et une thématique – l’intelligence
artificielle – maintes fois abordées dans la culture populaire depuis un
certain Pygmalion et mon idée de départ se trouvait plus que confortée… Et
puis, petit a petit, je me suis surpris a changer d’avis : les voyous au
look débile (pour la petite histoire, le couple l’est a la vie également et son
membre d’un groupe de rap) s’avèrent plus être des paumés assez sympathiques et
attachants avec leur coté losers quand a Chappie, enfin, plutôt son éveil a la
conscience et ses premiers pas dans le monde, force est de constater que celui-ci
devenait très rapidement touchant voir même drôle au fil des scènes qui se succédaient.
Du coup, avant même que je n’arrive a la moitié du film, mon opinion avait
changée du tout au tout : non, Chappie
n’avait finalement pas grand-chose à voir avec District 9, oui, Chappie
était, de mon point de vu, bien plus réussi… Alors bien sur, il faut dire que
même si elle a déjà été maintes fois abordée depuis des lustres, cette
thématique d’intelligence artificielle, de robots (ou statues, golems,
cadavres, etc.) qui prennent vie et s’éveillent a la conscience, m’a toujours
plu, de même, donner moi une petite flopée d’antihéros (ah, Yolandi et Ninja,
il fallait les trouver ces ceux-là), une petite flopée de bons sentiments sur
la différence et un humour finalement très présent et comment voulez vous que
tout cela, mis bout a bout, ne me plaise pas ? Alors bien sur, par
moments, tout cela a l’air un peu débile et même la fin semble un peu exagérée,
mais bon, film bien plus profond que l’on pourrait le croire, Chappie est certes une énième version du
mythe de Pygmalion mais qui, au final, n’en reste pas moins réussi ; une
excellente surprise pour ma part, et une œuvre, donc, que je ne peux que
conseiller a tout a chacun…
Points
Positifs :
- Certes
on a vu et revu des robots qui s’éveillent a la conscience mais ce n’est pas
une raison pour bouder son plaisir : Chappie
est une belle réussite, plus fin que son esthétique pourrait le laisser penser,
souvent drôle et par moments émouvant. Bref, pas un chef d’œuvre, certes, mais
sans nul doute l’une des belles petites surprises de cette année 2015.
-
Selon moi, ce qui fait la grande force de ce film, ce sont ses personnages et
les relations qu’ils entretiennent avec Chappie : complètement
improbables, ces voyous vont finalement tomber sous le charme de cet enfant qu’il
faut bien éduquer ; et là, on a droit a quelques scènes franchement drôles.
-
Justement, l’humour est omniprésent dans ce film et voir Chappie jouer les Gangsta
est un pur régal.
-
Les effets spéciaux, bien entendu : alors certes, on va me dire que l’on
est en 2015, que c’est normal désormais, mais bon, voyez l’animation de
Chappie, on s’y croirait presque.
-
Mine de rien, une fois que l’on est entré dans l’histoire, il devient très difficile
de la lâcher.
-
Yolandi Visser et Watkin Tudor Jones, un couple de rappeurs qui jouent dans ce
film un couple de truands complètement paumés mais qui sont tout simplement
parfaits.
Points
Négatifs :
-
La fin me semble un peu trop exagérée avec son coté happy-end assumé ;
mais bon, après tout, pourquoi pas si l’on part du principe que l’on peut transférer
la conscience des êtres vivants… hommes ou machines…
-
Bien entendu, ne nous emballons pas, Chappie
n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu et certaines scènes comiques ou d’actions
risquent d’en rebuter plus d’un.
-
D’autres, eux, ne supporteront probablement pas le coté par moments gnangnan de
la chose…
Ma note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire