L'ENFANCE VOLÉE
Dans les années 1950, un adolescent
orphelin quitte le foyer dans lequel il est élevé pour être placé dans une
famille de fermiers qui reçoit de l'argent en compensation de son accueil. Il
passe des moments difficiles dans cet environnement dur et voit arriver un peu
plus tard une jeune fille un peu plus jeune que lui et qui est placée là parce
que sa mère ne peut plus subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux petites
sœurs. Le jeune homme est passionné de musique et joue remarquablement de
l'accordéon. Un jour, après avoir entendu à la radio un morceau de bandonéon
argentin, il rêve de quitter cet environnement, dans lequel on le traite comme
un animal, pour aller en Argentine, là où la vie lui semble plus facile. La
fille est du même avis et rêve de partir avec lui. Malheureusement, les choses
ne se passent pas tout à fait comme ils l'espèrent…
L'Enfance volée
Réalisation : Markus
Imboden
Scénario : Plinio
Bachmann
Musique : Benedikt
Jeger
Production : C-Films
; ARD Degeto Film, Arte, Bayerischer Rundfunk
Genre : Drame
Titre en vo : Der
Verdingbub
Pays d’origine : Suisse,
Allemagne
Parution : 3
novembre 2011
Langue d'origine
: suisse allemand
Durée : 107
min
Casting :
Katja Riemann : madame Bösiger
Stefan Kurt : monsieur Bösiger
Maximilian Simonischek : Jakob
Max Hubacher : Max
Lisa Brand : Berteli
Miriam Stein : Esther
Mon
avis : Je n’avais absolument pas prévu de
passé ma soirée devant ARTE hier
soir, et encore moins de regarder ce film suisse, L’enfance volée, avant que je ne tombe complètement par hasard
dessus, en zappant, que je me dise « tient, qu’est-ce que c’est que ce
téléfilm » et que, pris au jeu au bout de quelques minutes par une
intrigue pas très joyeuse, bien au contraire, je finisse par me dire que je
pourrais finalement le voir jusqu’au bout… chose que je n’ai pas regretter d’ailleurs !
Mais avant tout, une petite précision, L’enfance
volée, contrairement à ce que je pensais au premier abord n’est pas un
téléfilm mais un vrai film, sorti sur les écrans suisses en 2011 et qui connut
un certain succès chez nos voisins helvétiques. Certes, ce n’est pas d’une
importance vitale mais bon, sachons rendre à César ce qui lui appartient,
surtout qu’ici, nous avons affaire à un long métrage a priori banal dans ses
grandes lignes – des enfants placés chez des paysans consanguins et
alcooliques, des mauvais traitements, des viols, une instit que personne n’écoute
car tout le monde ferme les yeux et un final, forcément, dramatique – mais qui
en fait, se révèle bien plus intéressant quand on s’intéresse un peu à cette œuvre
puisqu’en fait, celle-ci est inspiré de faits on ne peut plus réels puisque,
entre les années 1800 et la fin des années des années 60 (bref, il n’y a pas si
longtemps), il y aurait eu plus de 100000 enfants qui auraient été placés,
souvent de force, dans des familles d’accueils où ils auraient subits divers mauvais
traitements. Une page sombre de l’histoire de la Suisse qui se vante d’etre si
tranquille et qui, finalement, comme n’importe quel pays au monde finalement, n’est
pas exempt de défauts. Bien entendu,
tout cela donne matière à un film sombre, angoissant, pour ne pas dire glauque
par moments, et où, malgré les espoirs des deux jeunes protagonistes
principaux, on ne peut s’empêcher de se dire que tout cela finira mal. L’enfance volée sent la misère et l’alcoolisme
à plein nez, mais aussi et surtout ces communautés renfermées sur elles-mêmes
capables de se voiler la face devant les pires horreurs. Un film dur mais assez
prévisible, avec de bons acteurs peu connus sous nos vertes contrées et qui,
rien que pour le jeu de ceux-ci, le synopsis et cette part de l’histoire
suisse, mérité le détour.
Points Positifs :
- Inspiré de fait réels, et non d’une
histoire vraie (ce qui n’est pas la même chose), L’enfance volée aborde un pan
de l’histoire suisse et du sort fort peu enviable de plus de 100000 enfants et
adolescents placés chez des paysans et dont un bon nombre eurent à souffrir de mauvais
traitements.
- Un casting peu connu pour ne pas
dire inconnu en France mais assez bon, avec, selon moi, en tête de liste, Katja
Riemann tout simplement parfaite dans son rôle de mégère consanguine…
- C’est sombre, très sombre pour ne
pas dire glauque, on sait que ça finira mal, ce qui sera de toutes façons le
cas (enfin, pas pour tous) mais on est captiver par cette famille ignoble, par
ce village détestable et cette loi du silence tellement méprisable.
- Malgré le propos du film et le
ton de celui-ci, de beaux petits paysages des alpes suisses viennent égayer un
peu quelques scènes…
Points Négatifs :
- En dehors du coté historique de
la chose, reconnaissons que le sujet n’est pas forcément d’une grande
originalité.
- Bon, franchement, la fin est très
prévisible quant aux sorts respectifs des deux jeunes adolescents et le final,
mouais, je n’ai pas vraiment accroché mais je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler
celui-ci.
- Si la fin est prévisible, on peut
constater que dans l’ensemble, le film l’est tout autant dans sa structure est
l’avancée de l’intrigue ; mais bon, cela se laisse regarder tout de même…
- Je ne sais pas, il manque un
petit je ne sais quoi qui en aurait fait un incontournable pourtant, j’ai trouvé
le sujet intéressant, les acteurs m’ont plu et je ne peux que conseiller ce
film mais je n’ai pourtant pas été captivé comme j’ai pu l’etre en d’autres
occasions.
Ma note : 6,5/10
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