samedi 6 septembre 2014

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU


LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU

Aux temps reculé qu'évoque ce récit, la Terre était encore peuplée d'innombrables créatures étranges. Les Hobbits, apparentés à l'Homme, mais proches également des Elfes et des Nains, vivaient en paix au nord-ouest de l'Ancien Monde, dans la Comté. Paix précaire et menacée, cependant, depuis que Bilbon Sacquet avait dérobé au monstre Gollum l'Anneau de Puissance jadis forgé par Sauron de Mordor. Car cet Anneau était doté d'un pouvoir immense et maléfique. Il permettait à son détenteur de se rendre invisible et lui conférait une autorité sans limites sur les possesseurs des autres Anneaux. Bref, il faisait de lui le Maître du Monde. C'est pourquoi Sauron s'était juré de reconquérir l'Anneau par tous les moyens. Déjà ses Cavaliers Noirs rôdaient aux frontières de la Comté. Pour fuir ces dangers, les Hobbits préféreront se défaire de l'Anneau. Rien de plus sûr à cet égard que de le détruire, mais seul le feu de la Montagne Oradruin, au coeur du pays de l'Ennemi, était assez puissant pour y parvenir. Autour de Frodon, neveu et fils adoptif de Bilbon le Hobbit, la Communauté de l'Anneau va s'engager dans cette périlleuse et prodigieuse aventure. Survivra-t-elle aux attaques des Orques, inféodés au Ténébreux Seigneur de Mordor ? Saura-t-elle déjouer les pièges du traître Saroumane ?


Le Seigneur des anneaux – La Communauté de l'anneau
Auteur : J. R. R. Tolkien
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 29 juillet 1954
Edition Poche : 1 mars 2005
Titre en vo : The Lord of the Rings – The Fellowship of the Ring
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Francis Ledoux
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 697

Mon avis : Comme on aura pu le voir sur ce blog, j’aurais mis à profit le mois d’août écoulé pour revoir, après quelques années d’abstinence, l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, une œuvre qui aura marqué le cinéma mais pas autant que celle dont elle est tiré le fut pour la littérature : car en effet, sans la sortie, il y a de cela soixante ans, de l’œuvre de Tolkien, le monde de l’imaginaire en aurait été complètement bouleversé. Sans le Seigneur des Anneaux, qu’aurait été la Fantasy de nos jours ? Déjà, il n’y aurait pas eu de Donjons & Dragons ou sous une forme différente (et par la force des choses, le monde vidéoludique aurait été privé de tous ces bons vieux RPG), ensuite, pas mal d’œuvres littéraires n’auraient pas existées et les elfes ne seraient toujours que ce qu’ils étaient pendant des siècles, c’est-à-dire, au mieux, des fées, au pire, des lutins. Car oui, et même si je suis le premier à affirmer qu’il n’y a pas que Tolkien dans la vie et que, au fil des années et de mes aventures littéraires, j’ai trouvé d’autres auteurs, d’autres histoires tout aussi intéressantes et marquantes, même si je ne suis pas de ceux qui n’oseraient pas sans prendre à lui, sous prétexte que Tolkien serait une icône intouchable, je ne peux que reconnaitre que son importance pour le renouveau puis le développement, de façon indirecte ou pas, de l’imaginaire au siècle passée n’est pas importante, elle est primordiale ! Oui, sans Tolkien, la face de la Fantasy en aurait été bouleversé et, quelque part, la nôtre aussi. Oui, la mienne, adolescent de 14 ans qui vers la fin des années 80 tomba un jour dedans, un 25 décembre, et qui, en une semaine, complètement bouleversé par ce qui fut mon premier choc littéraire de ma vie, lu et relu Le Seigneur des Anneaux a… six reprises !!! Une folie ? Oui, sans nul doute surtout que, au fil des années, j’eu maintes fois l’occasion de revenir dessus… et ce, jusqu’aux films qui furent la petite cerise sur le gâteau. Mais malheureusement, je n’ai plus 14 ans depuis longtemps ni même 26 et alors que j’approche de la quarantaine, quid d’une énième relecture de ce monument, chose que je ne faisais plus depuis… hum, presque vingt ans au moins ? Eh ben bien sûr, pour la découverte, on repassera depuis longtemps car entre mes nombreuses lectures et visionnages de celle-ci, cela fait belle lurette que je ne suis plus un néophyte. De même, si me replonger dans le roman au même moment où je me retapais son adaptation cinématographique me permettait de mieux juger des différences entre les deux, au bout d’un moment, une certaine lassitude se fit avec toute cette overdose de hobbits, d’anneaux et de rodeurs qui sont en fait des rois en puissance… Mais bon, en toute sincérité, avec du recul, comment ne pas reconnaitre que Tolkien nous a tout de même offert un sacré monument, comment ne pas prendre plaisir à suivre les pas des hobbits quittant la Comté afin de remplir une mission qui les dépasse complètement, comment ne pas s’émerveiller devant certains passages, vibrer dans la Moria, tomber sous le charme de Galadriel et, au passage, retrouver ce bon vieux et mystérieux Tom Bombadil absent des films et, oui, car c’est le cas, constater que le roman est supérieur à son adaptation qui pourtant, ne déméritait aucunement.


Points Positifs :
- Impossible de ne pas mettre en avant le coté historique de cette œuvre car sans Le Seigneur des Anneaux, la face de la Fantasy en aurait été complètement bouleversé et on pourrait même se demander à quoi elle ressemblerait sans tous ces elfes, nains et autres orcs ?!
- Dès La Communauté de l’Anneau, on sent que l’on ne se trouve pas ici devant un roman écrit à la va-vite comme c’est parfois le cas : Tolkien a pris son temps, a pensé à tout, à créer un univers crédible avec ces différentes langues, écritures, histoire etc. Un travail impressionnant sur des décennies mais dont le résultat final est exceptionnel.
- Bien entendu, le lecteur moderne ne trouvera pas l’intrigue d’une franche originalité entre le jeune héros lancé sur la route alors que rien ne le préparait à cela, cet héritier d’une grande ligné de rois qui vivait jusque-là comme un vulgaire vagabond, ces magiciens barbus et aux chapeaux pointus, ces nains irrésistibles qui ne s’entendent guère avec ces magnifiques elfes a la vision d’aigle et la longévité impressionnante, ces orcs et autres gobelins moches et cruels et ce seigneur des ténèbres quasiment invincible qui s’apprête à lancer ses armées sur le monde libre. Oui, cela ne semblera franchement pas original… sauf que, sauf que, Le Seigneur des Anneaux fut le premier et que, justement, ce sont toutes les œuvres qui suivirent qui ne sont pas originales !
- Certains passages m’ont davantage marqués que d’autres mais bon, dans l’ensemble, tout est parfait de bout en bout dans cette Communauté de l’Anneau, surtout à partir du moment où celle-ci est formée après le Conseil d’Elrond… et puis, le passage dans la Moria a la chute de Gandalf ! Eh, la première fois, je croyais qu’il y passait !
- Contrairement à son adaptation cinématographique, Tom Bombadil est là ! Et accessoirement, on ne voit quasiment pas Arwen, ce qui est plutôt une bonne nouvelle !

Points Négatifs :
- Un peu pénible à lire la longue introduction sur le mode de vie des hobbits mais au fil du temps, ça passe beaucoup mieux et il faut reconnaitre que celle-ci est nécessaire pour la bonne compréhension de la suite.
- Il serait peut-être temps qu’un jour, on ait droit en France a une nouvelle traduction car celle de Francis Ledoux n’est pas exempte de défauts, bien au contraire.
- Un sacré manichéisme tout de même dans Le Seigneur des Anneaux où gentils et méchants sont tout de suite reconnaissables et que l’on ne vienne pas me parler de Boromir dont on comprend tout de suite qu’il est destiné à fauter et encore, vu qu’il se répand tout de suite après…
- Trop de chansons tuent les chansons et comme je ne suis pas un grand fan de ces passages là…

Ma note : 9,5/10

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