vendredi 30 juin 2017

1602


1602

Depuis quelques temps, l’Europe subit nombre de phénomènes étranges, le climat semble totalement déréglé et laisse à penser que la fin du monde est proche. Elisabeth la reine d’Angleterre est entouré de deux hommes en qui elle a une confiance aveugle, Sir Nicholas Fury, un informateur, et le docteur Stephen Strange, médecin et astrologue. Tout deux essaient de protéger leur commanditaire tout en essayant de découvrir l’origine du dérèglement. Cependant, leur action n’est pas forcément vue d’un très bon œil par plusieurs personnes. La première est le grand inquisiteur qui sévit en Espagne et traque des êtres appelés « prodiges », possédant des pouvoirs. Le second est le Comte Otto Von Fatalis, qui prépare un plan d’invasion de l‘Europe. Et enfin Jacques VI d’Ecosse patiente difficilement en attendant la mort de la reine d’Angleterre. Le docteur Strange s’isole à son domicile pour mieux entrer en transe afin de découvrir d’où viendrait l’élément perturbateur. Sa vision l’emmène près d’un petit bateau où une petite fille du nom de Virginia Dare et son protecteur Rojhaz, un indien d’Amérique, se rendent vers l’Angleterre…


1602
Scénario : Neil Gaiman
Dessins : Andy Kubert
Encrage : Andy Kubert
Couleurs : Richard Isanove
Couverture : Scott McKowen
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : 1602
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : novembre 2003 – juin 2004
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 01 octobre 2007
Nombre de pages : 264

Liste des épisodes
1602 1-8

Mon avis : Il m’aura fallut une bonne douzaine d’années pour, enfin, connaitre la conclusion de ce qui fut l’une des mini-séries Marvel les plus marquantes du début des années 2000, je veux bien évidement parler de 1602, œuvre d’un certain Neil Gaiman au scénario – oui, l’auteur de American Gods, Neverwhere, Stardust – romancier britannique qui avait déjà marquer le petit monde des comics avec un certain Sandman lors de la décennie précédente. En effet, a l’époque, je n’avais eu l’occasion que de lire la première partie de cette mini-série, comportant les quatre premiers épisodes et, les aléas de la vie étant ce qu’ils sont, il m’aura donc fallut attendre treize ans pour, enfin, connaitre le dénouement d’une œuvre qui, il faut le reconnaitre, mérite le détour. Car force est de constater que, dans 1602, Neil Gaiman transpose à merveille bon nombre de héros de la Maison des Idées – et ils sont nombreux – a l’époque élisabéthaine et que, si, de prime abord, on pouvait être perplexe, il est clair que l’idée fonctionne fort bien : déjà, parce que, malgré leurs pouvoirs, ces Prodiges comme ils sont appelés ne dénotent nullement en ce début de XVIIe siècle, ensuite, car l’intrigue se révèle être, a défaut d’être exceptionnelle, plutôt bonne et que, surtout, il y a une explication a la présence de ces héros en une ère où ils n’étaient pas censés exister. Le tout, bien entendu, est plutôt bien mis en image par le sieur Andy Kubert qui connaissait alors son heure de gloire, quand aux couleurs, œuvres de Richard Isanove, il est clair que celles-ci rendent justice aux crayonnés du dessinateur. Du coup, le lecteur, vieil habitué des comics Marvel, retrouvera avec plaisir bon nombre de figures connues et, ainsi, entre Nick Fury, le Dr Strange, Daredevil, Magneto, les X-Men, les Fantastiques, Fatalis, Captain America, Thor, Spider-Man et beaucoup d’autres, force est de constater que l’on a droit a un casting cinq étoiles et qui, surtout, est fort intelligemment utilisé. Les affrontements, lieux communs du genre, sont peu nombreux, la réflexion, plus présente que d’habitude, et si tout, certes, n’est pas parfait, il me semble évidant que ce 1602 est une belle réussite et, ma foi, une œuvre a lire pour tout bon amateur de comics digne de ce nom !


Points Positifs :
- Malgré un postulat de départ pour le moins singulier – mais que faisaient donc les héros de Marvel en 1602 alors qu’ils ne sont apparus que bien plus tard – il est clair que le concept fonctionne fort bien et que, surtout, il y a une explication a cela, Neil Gaiman ne se contentant pas d’écrire une histoire se déroulant dans un univers parallèle, bien au contraire.
- Le plaisir de retrouver bon nombre de personnages Marvel – Nick Fury, le Dr Strange, Daredevil, Magneto, les X-Men, les Fantastiques, Fatalis, Captain America, Thor, Spider-Man, la Veuve Noire, Hulk – dans une époque qui n’est pas la leur et sous des identités légèrement différentes, et ce, même s’ils restent les mêmes.
- Scénaristiquement, c’est plutôt bien écris et si au début, on lit 1602 comme un récit particulier où l’on retrouverait nos héros a une autre époque, assez rapidement, on se prend au jeu et, au final, on en vient a se demander pourquoi tout ce joli monde se retrouve au XVIIe siècle.
- Pour ce qui est des dessins, Andy Kubert fait du Kubert (bref, comme son père ou son frère), c’est-à-dire que, dans l’ensemble, c’est du très bon. De plus, les couleurs de Richard Isanove se marient fort bien aux crayonnés du dessinateur.
- Nick Fury et le Dr Strange sont indéniablement les protagonistes les plus intéressants de cette mini-série.
- En parlant du Dr Strange, l’idée qu’il soit encore – légèrement – en vie après avoir été décapité est tout simplement excellente !

Points Négatifs :
- Dommage tout de même qu’il manque a l’appel quelques figures importantes comme Iron Man, Wolverine – bon, pour celui-là, je me suis toujours plaint qu’il apparaissait trop mais bon, Logan absent de 1602, dommage tout de même…
- Les explications a la mord moi le nœud de Red Richards, toujours aussi insupportable et arrogant ce type !
- Si Andy Kubert réalise une prestation digne de son talent, on regrettera par moments des décors un peu vides.

Ma note : 8/10

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