jeudi 15 juin 2017

PROMÉTHÉE – LE VILLAGE


PROMÉTHÉE – LE VILLAGE

En 415 avant J-C, à Athènes, Alcibiade déclare à son peuple que malgré les difficultés, ils doivent continuer d'envahir la Sicile, afin de devenir les maîtres de la Grèce de demain... 1838, dans le Comté du Devon, l'inspecteur Dempsey et ses hommes enquêtent sur l'étrange objet venu du ciel qui s'est écrasé. Parvenant à entrer à l'intérieur, ils vont vite y découvrir l'horreur... 1959, dans la Zone 51. Denton et les siens attendent toujours au sein de la base, espérant que leurs hôtes travaillent à les ramener à la bonne époque... En 2019, dans le nord de l'Océan Atlantique, Kellie et Tim approchent leur bateau d'un navire militaire, visiblement abandonné. Sur la coque, se trouve une gigantesque faille. Alors qu'ils l'observent de près, le cube qu'ils transportent se met à briller fortement et provoque un puissant mal de tête à Tim. Plus loin, le jeune homme confie à Kellie qu'il a subi plein de flashs, lui montrant certains passages de son propre passé...


Prométhée – Le Village
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 07 juin 2017
Nombre de pages : 56

Mon avis : Il est clair que Prométhée, œuvre du fort prolifique Christophe Bec, fut sans nul doute l’une des séries les plus marquantes de ces dernières années, du moins, pour ce qui est du public français, attirant un public toujours friand de paranormal et de rencontres du troisième type. Pourtant, l’album qui était annoncé comme étant celui de la conclusion avait déjà un peu déçu une frange des amateurs de la saga, et ce, de par un final qui ressemblait davantage a un massacre en règle qu’autre chose. Puis, alors que personne ne l’attendait, vint un tome dit intermédiaire et qui, de mon point de vu, fut tout simplement mauvais pour ne pas dire inutile… Un tome intermédiaire, donc, censé faire le lien entre le premier et, vous l’avez compris, le second cycle, car oui, alors que celui-ci, a priori, ne s’avérai pas nécessaire, Christophe Bec décida donc de nous concocter la chose et, bien évidement, malgré mes quelques déceptions, je fus au rendez vous… Et ma foi, sans atteindre les sommets des débuts de la série, Les âmes perdues, quatorzième volume de Prométhée, avait nettement rehaussé le niveau, ce, en nous montrant ce qu’il était advenu des quelques rares survivants du génocide commis par les aliens, ce qui, ma foi, s’était avéré être une bonne idée et permettait ainsi de ne pas conclure la saga sur la fausse note de la fin du premier cycle. Ce fut donc avec un certain plaisir – mais sans l’enthousiasme de jadis – que je me suis donc plongé dans la lecture du dernier volume en date de Prométhée, sobrement intitulé Le Village. Bon, disons le tout de suite, arrivé à ce stade de la série, seuls subsiste deux types de lecteurs : les critiques BD et les fans hardcores de l’œuvre de Christophe Bec. Faisant parti des seconds, il est évidant que, si je suis encore de la partie, c’est que, quelque part, j’y trouve encore mon compte et que, oui, malgré ses défauts, ses nombreux défauts, ne serais-ce que pour savoir comment tout cela s’achèvera, je pense ne pas me tromper en affirmant que je serais là jusqu’au bout. Mais bon, tout cela est bien sympathique mais quid de ce quinzième tome ? Est-il supérieur ou inférieur a ses prédécesseurs, Bec a-t-il sut relancer la machine, fut-il toucher par la grâce en retrouvant l’inspiration ? Eh ben ma foi, reconnaissons que ce n’est pas vraiment le cas et que, si Prométhée ne vous plaisait plus en raison de sa complexité, ses dialogues interminables a n’en plus finir et ses personnages tellement nombreux qu’on finit par s’y perdre, tout cela est toujours au programme, et pas qu’un peu ! Cependant, si malgré ces défauts – car ce sont des défauts, indéniablement – vous souhaitez toujours en savoir davantage au sujet des énigmes qui entourent la présence des aliens sur notre planète depuis la nuit des temps, si vous souhaitez connaitre le fin mot de l’histoire et si, en plus, vous êtes un vieux passionné de paléocontact, alors, vous persisterez, encore et encore, sans grand enthousiasme, certes, mais avec un certain intérêt pour une intrigue complexe mais suffisamment accrocheuse pour vous empêcher de lâcher la partie !


Points Positifs :
- Le tome précédant, qui avait lancé le second cycle était apparu comme étant une bonne surprise, au final, et relançait plutôt bien une série un poil en pertes de vitesse sur la fin. Celui-ci, sans atteindre des sommets qualitatif, reste dans la même veine et satisfera amplement le lecteur, curieux de voir où tout cela va le mener.
- Il n’est certes pas évidant de suivre toutes ces intrigues qui se déroulent en parallèle sur plusieurs périodes temporelles mais le fan de Prométhée sait parfaitement que tout cela est lié et, comme en plus, certains liens commencent à se faire, on ne peut s’empêcher de se dire que, malgré les apparences, Christophe Bec sait parfaitement ce qu’il fait.
- Les amateurs de paléocontact, bien évidement, seront une fois de plus ravis de retrouver tout un tas de références qui leur sont familières.
- Le coté post-apocalypse plutôt plaisant.

Points Négatifs :
- Les dialogues, c’est bien, surtout que ceux-ci sont fort instructifs par moments, cependant, vu la longueur de ceux-ci et que, surtout, les personnages passent quasiment tout leur temps à bavarder, la lecture n’est pas évidente par moments !
- Multiples intrigues qui se déroulent en parallèle et sur plusieurs époques, complexité des dialogues, nombreux protagonistes. Mouais, tout cela n’est pas simple et on peut comprendre que certains abandonnent la partie en court de route.
- Toujours le même problème de Stefano Raffaele pour ce qui est du visage des protagonistes, quoi que, c’est moins flagrant dans ce volume-ci.

Ma note : 7/10

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