mardi 2 août 2016

LES AVENTURES DE TINTIN – LE SCEPTRE D’OTTOKAR


LES AVENTURES DE TINTIN – LE SCEPTRE D’OTTOKAR

Sur le banc d’un parc, Tintin trouve une sacoche. Elle appartient au professeur Alambique, dont l’adresse figure dedans. Située dans les environs, Tintin s’y rend, et fait la connaissance du professeur, expert ès sigillographies, qui lui propose de l’accompagner en Syldavie, pays d’Europe Centrale, pour y étudier les seaux encore énigmatiques de ce pays. Après avoir quitté le professeur, Tintin surprend une conversation à l’appartement du dessous concernant le professeur et lui-même. Intrigué, il piste un des hommes, qui le mène à un restaurant syldave. Pensant que la coïncidence est trop grande, Tintin décide d’accepter la proposition du professeur, afin de lever le mystère.


Les Aventures de Tintin – Le Sceptre d'Ottokar
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé, Edgar P. Jacobs
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Editeur : Casterman
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1947
Nombre de pages : 62

Mon avis : Huitième volume des célèbres Aventures de Tintin, Le Sceptre d’Ottokar est un album dans la ligne droite des premiers tomes de la saga, ceux où Haddock n’a pas encore fait son apparition et où Tintin, si l’on met de coté les frères Dupondt qui sont accessoires, a pour seul compagnon son fidèle chien, Milou. Cependant, scénaristiquement, nous sommes a mille lieux des premiers albums – comme le fameux Tintin au pays des Soviets dont je vous ai parlé il y a quelques jours – puisque, en plus d’une intrigue captivante et qui nous entraine dans course contre la montre endiablée pour sauver le trône d’un monarque dans une Europe centrale imaginaire – oui, la Syldavie et la Bordurie n’existent pas – pour le simple quidam qui connait un minimum l’Histoire, il apparait clairement qu’ici, Hergé s’est fortement inspiré de l’actualité de son époque (pour rappel, cet album est paru en 1939) et que des événements comme l'Anschluss ou que des figures réelles comme Hitler et Mussolini – dont la contraction des noms aura donner Müsstler, dirigeant de la Bordurie – y sont parfaitement identifiables. Du coup, ce Sceptre d’Ottokar apparaitra de manière différente suivant les lecteurs : les plus jeunes et les billes en Histoire n’y trouveront qu’une agréable aventure de notre reporter a la houppette tandis que les autres, eux, plus informés des choses historiques, apprécieront les multiples références et les événements qui ont inspiré Hergé pour la création de cet album. Si l’on ajoute à cela le fait qu’avec la création de la Syldavie, Hergé a poussé le vice jusqu’à créer une histoire crédible a son pays imaginaire et même une langue a ses habitants, force est de constater qu’il est évidant que ce Sceptre d’Ottokar est bien plus qu’une simple aventure… mais bon, avec Tintin, on a l’habitude de cela depuis longtemps…


Points Positifs :
- Une aventure typique de ce qu’étaient les Aventures de Tintin sans le Capitaine Haddock, peut-être un peu moins drôles mais néanmoins excellentes, ce Sceptre d’Ottokar ne dérogeant pas a la règle, surtout que l’intrigue, plutôt bien ficelée et riche en rebondissements, devient très rapidement captivante.
- La création de deux états imaginaires d’Europe centrale – même s’il est aisément facile de voir d’où vient l’inspiration d’Hergé – et que l’on retrouvera encore quelques fois par la suite, dans d’autres albums. Mais Hergé a été plus loin en inventant un passé, une histoire a la Syldavie, ainsi que quelques coutumes et une langue.
- En dénonçant la politique agressive de l’Allemagne Nazie vis-à-vis de ses voisins et en nommant presque les deux dictateurs de l’époque qu’étaient Hitler et Mussolini, Hergé, mine de rien, prend quelques risques surtout si l’on se rappelle que quelques mois après la sortie de cet album, la Belgique fut occupée. Un petit rappel pour tous ceux qui auront toujours cherché des noises au créateur de Tintin…

Points Négatifs :
- En dehors, bien entendu, du tout premier album, Tintin au pays des Soviets, il n’y a pas de mauvais Tintin a proprement parler mais uniquement des bons et des très bons – voir exceptionnels – Tintins. Ici, nous sommes dans la catégorie bons, car malgré toutes les qualités de ce Sceptre d’Ottokar, force est de constater que bien d’autres albums lui sont largement supérieurs…

Ma note : 8/10

Aucun commentaire: