BENNY'S
VIDEO
Benny,
un garçon de 14 ans, vit dans une chambre encombrée d'écrans vidéo sur
lesquels, à longueur de journée, il se passe des films-catastrophes et des
polars violents. Même le spectacle de la rue ne lui parvient que par une caméra
installée devant sa fenêtre. Un jour, dans un vidéoclub, il fait la rencontre
d'une fille de son âge qu'il invite chez lui. Alors qu'il lui exhibe fièrement
un pistolet d'abattage, celle-ci s'amuse à le défier de s'en servir sur elle.
Benny s'exécute et la blesse grièvement. La fille crie, Benny s'affole et, pour
la faire taire, tire à plusieurs reprises et la tue. Avec un calme
déconcertant, il éponge le sang et cache le cadavre.
Benny's Video
Réalisation : Michael
Haneke
Scénario : Michael
Haneke
Musique : Johann
Sebastian Bach
Production : Wega
Film
Genre : Drame
psychologique
Titre
en vo : Benny's Video
Pays
d'origine : Autriche, Suisse
Langue
d'origine : allemand
Date
de sortie : 14 avril 1993
Durée : 105
mn
Casting
:
Arno
Frisch : Benny
Angela
Winkler : la mère, Anna
Ulrich
Mühe : le père
Ingrid
Stassner : la jeune fille
Stephanie
Brehme : Evi
Stefan
Polasek : Ricci
Mon
avis : Après visionnage
de ce Benny’s Video, il ressort
indéniablement que je ne suis pas vraiment fait pour le cinéma de Michael
Haneke : certes, je ne peux pas nier que nous avons là un bon film possédant
une thématique forte et tout un tas de sens sur l’adolescence, le poids des
images, la déstructuration de l’individu devant la force des images, la
banalisation de la violence mais aussi, dans un sens plus propre a l’Autriche,
patrie du réalisateur, a cette dénonciation du peuple autrichien qui, trop
longtemps, on préféré cacher leur responsabilité pendant la période nazie –
ici, mis en parallèle avec ces parents qui dissimulent l’acte horrible de leur
fils, histoire de conserver une bonne image. Bref, tout un tas d’éléments pour
faire un bon, que dis-je, un très bon film, or, et si nombreux sont ceux qui
tiennent ce long métrage en très haute estime, personnellement, j’ai eu le plus
grand mal a accrocher, un peu comme ce fut le cas avec Le
Ruban Blanc, film primé a Cannes en 2009 et qui m’aura plus déçu qu’autre
chose… Car bon, comment dire, lorsqu’un long métrage qui n’est même pas très
long commence à me faire tomber dans les bras de Morphée, lorsque je commence à
bailler et à trouver le temps long, c’est que, quelque part, il y a comme un souci.
Alors certes, il y a tout les points positifs que j’ai cité précédemment et
oui, je ne le nie pas, au bout d’un moment, je m’en suis presque voulu a moi-même
de ne pas y accrocher plus que cela… quoi que, après tout, le problème
viendrait-il uniquement de moi ? Franchement, toutes ces longues séquences
où il ne se passe pas grand-chose, qui s’attardent sur des passages de vie du
quotidien, a quoi bon ? Et puis ce rythme, lent mais lent… Mouais,
probablement que certains hurleront au loup en lisant ces quelques lignes et,
effectivement, peut-être que c’est tout simplement moi qui suis allergique au
sieur Haneke, mais quelque part, je me demande si dans le cas de Benny’s Video, j’ai complètement tort ?
Points
Positifs :
- Une excellente thématique, très forte, et
qui met en avant tout un tas de sujets forts comme le poids des images dans la société moderne,
la déstructuration de l’individu devant la force des images, la banalisation de
la violence ainsi que la dénonciation du peuple autrichien qui a longtemps préféré
cacher sa responsabilité pendant la période nazie.
- Le rôle principal, cet adolescent totalement
insensible et qui ne vit que dans un univers virtuel est tout simplement
excellent, et ce, même s’il est tout sauf sympathique, loin de là.
- La scène de la mort de la jeune fille, que l’on
voit de façon indirecte, sur un écran, marque les esprits.
Points
Négatifs :
-
Que de longueurs dans ce film, et pourtant, il n’est pas long ce qui est
franchement problématique. Il faut dire que le rythme, d’une lenteur abyssale,
n’aide franchement pas et n’aide pas à s’imprégner de l’intrigue.
-
Toutes les meilleures thématiques et idées du monde ne suffisent pas a faire un
bon film et a un moment donné, il faut une bonne histoire, quelque chose qui
tienne la route, or, ici, en dehors d’une succession de scènes fortes
entrecoupées de passages longuets au possible, ce n’est pas vraiment le cas…
Ma
note : 6/10
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