LA
TOUR SOMBRE – LES TROIS CARTES
Echoué
sur une plage peuplée de monstres, gravement blessé, Roland de Gilead se
retrouve face aux trois portes qui jalonnent sa route vers la Tour Sombre, son
but ultime. Par elles, il parcourra l'espace-temps, rencontrera trois
compagnons insolites et reverra Jake, cet enfant dont le souvenir le hante et
qui semble nécessaire à sa quête. Alors que le temps devenu fou joue contre lui
et les siens, le Pistolero saura-t-il démasquer ses noirs ennemis, magiciens et
démons ligués pour s'emparer de la Tour ? Est-il prêt pour cela à partager son
idéal, en s'en remettant au ka - le destin ? C'est pour lui l'heure de
vérité...
La Tour sombre – Les Trois Cartes
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première
Parution : 01 mai 1987
Edition
Française : 8 mars 2006
Titre en
vo : The
Dark Tower – The Drawing of the Three
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Gérard
Lebec
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 396
Mon avis :
Il y a quelques semaines a peine, je débutais, après tant d’années
d’hésitations, la lecture du cycle le plus connu de Stephen King, celui qui,
selon l’auteur, est le point d’orgue de tous ses ouvrages, le lien entre
l’intégralité de son œuvre, je veux bien évidement parler de La Tour sombre, œuvre colossale qui
emprunte aussi bien a la Fantasy qu’au western, au fantastique et a la
science-fiction avec ses univers parallèles, le fameux multivers. Œuvre majeure
dans la biographie de King, il était évidant que je ne pouvais pas passer a
coté de cette dernière et que, tôt ou tard, il me faudrait m’y plonger, ce qui
est donc chose faite puisque, après un premier tome assez bon, Le Pistolero,
mais que je trouvais trop court, aujourd’hui, c’est un tome plus conséquent et
autrement plus réussi auquel je m’attaque, Les
Trois Cartes. Pourtant, les choses étaient plutôt mal engagées lorsque j’ai
débuté la lecture de ce second volume de La
Tour sombre, trouvant que l’auteur s’attardait trop longtemps sur la première
partie, celle consacrée a la rencontre entre Roland et celui qui deviendra son
premier compagnon, Eddie Dean, jeune toxicomane aux prises avec la Mafia.
Pourtant, au fil des pages, j’ai commencer a apprécier ce nouveau protagoniste,
et, une fois passé a la seconde porte, celle où notre Pistolero, bien plus
rapidement (presque trop si on compare avec les événements de la première
partie) ramène dans son monde la bien singulière Dame d’ombres, alias Odetta
Holmes, jeune femme de couleur handicapée et vivant au début des années 60 et a
la personnalité pour le moins… double… le roman a enfin dévoilé tout son
potentiel, décollant enfin vers un niveau qualitatif bien plus intéressant. Il
faut dire que le trio composé de Roland, d’Eddie et d’Odetta (ou Detta, c’est
selon les envies) fonctionne a merveille, le premier restant égal a lui-même,
c’est-à-dire, plutôt froid et implacable, le second, autrement plus humain,
étant touchant de par ses sentiments envers la nouvelle venue, quand a la
dernière, eh bien, sans dévoilé le contenu du roman, disons que nos deux
compères vont en baver pas mal avec elle ! Du coup, alors que je me suis
longtemps demander où Stephen King voulait nous amener pendant le premier tiers
du roman, j’ai été pris par l’intrigue, captivante au possible et finit par
admettre que le bougre, dans un genre complètement différent de celui par qui
il avait atteint la notoriété, l’horreur, avait parfaitement réussi son coup. Bien
entendu, Les Trois Cartes n’est, au
final, que la rencontre entre le héros du cycle de La Tour sombre, le charismatique Roland de Gilead, et ceux qui
deviendront ses plus fidèles compagnons, Eddie et Susannah (hein, quoi, comment,
vous comprendrez en lisant), car bon, il faut reconnaitre qu’il ne se passe pas
grand-chose d’autre, cependant, malgré ce fait, indéniable, force est de constater
que King maitrise parfaitement son sujet et réussi a captiver son lecteur par
le biais, principalement, de ses personnages, assez originaux pour les deux
nouveaux, et qui, d’ailleurs, ne doivent rien a Roland coté charisme. Bref, une
belle petite réussite, loin d’être parfaite, j’en conviens, mais qui,
désormais, lance une bonne fois l’intrigue dans cette quête insensée et
mystérieuse de cette fameuse Tour sombre…
Points
Positifs :
- Les
deux nouveaux venus, Eddie et Susannah, incontestablement. A première vue, ces
deux là ne payent pas de mine et on se demande bien ce que King compte faire
avec un toxicomane et une handicapée schizophrène, et puis, au fil des pages,
on crie au génie car bon, comment dire… il fallait oser proposer de tels
compagnons au charismatique Roland de Gilead mais, plus encore, réussir ses
derniers et les rendre aussi importants que le héros, ma foi, chapeau !
-
Encore et toujours Eddie et Susannah, le premier pour son humanité, le fait qu’il
puisse devenir, en quelque sorte, la conscience de Roland, la seconde pour son
dédoublement de personnalité qui fera baver ses compagnons mais aussi pour le
simple fait qu’une femme sans jambes, en fauteuil roulant, dans un cycle de
Fantasy, ma foi, cela n’arrive pas tous les jours !
-
La troisième partie où King maitrise à la perfection l’intrigue, entre les démêlés
d’Eddie avec sa bien-aimée et le petit voyage dans notre monde de Roland, dans
la tète d’un tueur en série ; tout simplement savoureux.
-
Voir Roland complètement paumé dans notre monde en devient presque comique au
vu de ses réactions souvent éberluées devant des objets, des véhicules ou des
gens qu’il ne comprend pas.
-
La théorie des univers parallèles, des portes qui permettent d’aller et de
venir entre plusieurs mondes, plusieurs époques.
-
Qu’est ce qu’il en bave Roland dans ce second tome.
Points
Négatifs :
- La
première partie, celle où Roland franchit pour la première une des portes qui
donne sur notre monde est trop longue en comparaison des suivantes et je trouve
que Stephen King s’attarde un peu trop sur des détails au lieu d’aller droit au
but, ce qu’il fait très bien ensuite.
-
C’est vrai que, mine de rien, il ne se passe pas des masses de choses par
moments et que l’on voit souvent nos héros marcher le long d’une plage sans
fin.
-
Detta Walker, le double négatif d’Odetta, nous fait rire au début avec son
parler un peu spécial, mais bon, au bout d’un moment, il faut s’accrocher a son
accent…
Ma
note : 8/10
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