CHOCOLAT
Du
cirque au théâtre, de l'anonymat à la gloire, l'incroyable destin du clown
Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu'il forme
avec Footit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la
Belle époque avant que la célébrité, l'argent facile, le jeu et les
discriminations n'usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace
l'histoire de cet artiste hors du commun.
Chocolat
Réalisation : Roschdy
Zem
Scénario : Cyril
Gély, d'après une adaptation d'Olivier Gorce et de Roschdy Zem et basé sur le
livre Chocolat, clown nègre : l'histoire
oubliée du premier artiste noir de la scène française de Gérard Noiriel
Musique : Gabriel
Yared
Production : Mandarin
Cinéma, Gaumont et M6 Films
Genre : Biographie
Titre
en vo : Chocolat
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 3 février 2016
Durée : 110
mn
Casting
:
Omar
Sy : Rafael Padilla/le Clown
Chocolat
James
Thierrée : Tudor
Hall/Footit
Clotilde
Hesme : Marie
Alice
de Lencquesaing : Camille
Noémie
Lvovsky : Madame Delvaux
Frédéric
Pierrot : Delvaux
Olivier
Gourmet : Oller
Olivier
Rabourdin : Gemier
Héléna
Soubeyrand : Regina Badet
Denis
Podalydès et Bruno Podalydès : les Frères Lumière
Xavier
Beauvois : Félix Pottin
Thibault
de Montalembert : Jules Moy
Alex
Descas : Victor
Christophe
Fluder : Marval
Dan
Herzberg : Fergus
Félix
Bossuet : Gustave
Wilfred
Benaïche : Monsieur
Constantine
Mon avis :
Certains films, je ne m’en cache pas, dès que j’en entends parler, j’ai envie
de les voir tout de suite ; bien sur, il y a film et film, par là, j’entends
qu’il y a les gros films, ceux qui sont attendus depuis des lustres, mais, et c’est
le cas présent, il y a également les petites surprises, ces longs métrages dont
on n’a jamais entendu parler et que, lorsque l’on apprend leur existence, on se
dit qu’il serait tout de même dommage de passer a coté… C’est donc ce qui s’est
passé avec ce Chocolat, œuvre de Roschdy
Zem et qui s’intéresse a la vie d’un certain Rafael Padilla, alias, le clown Chocolat, célébrité incontestable du
Paris de la belle époque et qui, comme beaucoup d’autres, devint par la suite
un illustre inconnu, lot de beaucoup de célébrités d’ailleurs… Un petit passage
du duo d’acteurs au journal télévisé, dimanche dernier, Omar Sy que l’on ne
présente plus et James Thierrée, illustre inconnu pour moi mais dont la tête me
disait quelque chose – du coup, en apprenant, ce matin, que ce dernier était le
petit fils d’un certain Charlie Chaplin, j’ai un peu compris pourquoi ce visage
ne m’était pas complètement inconnu, il y a tout de même un petit air de
famille – la présentation de l’intrigue du film et il ne m’en fallut pas plus
pour me décider a aller voir ce Chocolat,
chose qui fut faite pas plus tard qu’hier. Mais alors, le résultat fut-il à la
hauteur de mon irrésistible envie ? Bah, ma foi, dans le fond, oui, même
si, bien entendu, nous sommes ici a mille lieux du chef d’œuvre, bien au
contraire. Car bon, comment dire… déjà, je ne suis pas un grand fan des
biopics, même si je reconnais que certains sont réussis et méritent le détour,
et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, bah, disons que ce Chocolat fonctionne plutôt bien :
même si franchement prévisible, scénaristiquement parlant, même si l’on n’est
guère surpris tout au long du film, force est de constater que l’on est
rapidement pris par l’histoire, ce destin de cet ancien esclave devenu une
véritable star de son époque, surtout que, coté acteurs, il n’y a rien a dire
tant le duo Omar Sy/James Thierrée fonctionne a merveille – accessoirement, je
ne connaissais pas le moins du monde le second et j’ai été franchement emballé
par sa prestation, c’est pour dire – que la reconstitution du Paris de la belle
époque est fort réussie et que l’on est vite captiver par tous ces personnages,
cette histoire, assez dramatique au final et cette destinée qui, on le sait par
avance, sera briser en plein vol, l’époque voulant ça. Du coup, oui, Chocolat fonctionne, très bien même, et
d’ailleurs, a l’issu de la séance, il est arrivé une chose plutôt rare – je sais
que je ne vais pas souvent au ciné, mais tout de même – c’est-à-dire, qu’une
partie du public a applaudit… et quelque part, sans le faire, j’ai compris
cette réaction, sauf que… Sauf que, en fait, aussi sympathique, aussi captivant
soit ce Chocolat, ne nous voilons pas
la face, comme je l’ai dit, ce n’est pas un grand film : réalisation trop
conventionnelle et sans grande surprise, tout cela sent un peu trop le déjà-vu
pour être honnête, de plus, et là, on aborde une problématique souvent présente
dans les biopics, entre ce qui nous fut présenter a l’écran et la réalité
historique, parfois, il y a un écart, sauf qu’ici, on pourrait presque parler
de gouffre tant la véritable histoire du clown Chocolat a été modifié par Roschdy
Zem, on se demande bien pourquoi ? Mais bon, ne serais-ce que pour faire
la connaissance d’une figure complètement oubliée pendant bien des décennies,
mais aussi, ne l’oublions pas, parce que ce film n’en reste pas moins un fort
bon divertissement, je pense que Chocolat
mérite le coup d’œil, après, rien ne vous empêche par la suite de découvrir,
par vous-même, ce que fut la véritable histoire de Rafael Padilla…
Points
Positifs :
-
La mise en avant d’une figure du spectacle qui fut une véritable star du Paris
de la belle époque, le clown Chocolat, célèbre pour son duo comique avec le
clown Footit, au point même de faire
partie de la culture populaire de son temps. Toujours intéressant de redécouvrir
des personnages oubliés ; accessoirement, cela nous rappelle a quel point
le temps qui passe peut être terrible.
- Un duo d’acteurs tout simplement excellents :
si Omar Sy est égal a lui-même et plutôt crédible en tant que Chocolat, c’est,
selon moi, son partenaire, James Thierrée, qui m’aura le plus marquer, surtout
que je ne le connaissais pas avant ce film.
- Chocolat
est un film plutôt réussi, assez captivant et dont l’histoire, plutôt triste au
finale, est assez touchante.
- Décors, costumes, reconstitution historique, il n’y
a rien à redire.
Points
Négatifs :
-
Travestir un peu la réalité dans l’intérêt d’un film, c’est une chose, surtout
que l’on sait que chaque réalisateur a sa propre vision de ce que doit être une
biographie ou une adaptation, cependant, dans le cas présent, il y a de telles différences
entre ce qui nous est montrer a l’écran et la réalité historique que cela en
devient navrant par moments, car bon, si l’on peut accepter certaines légèretés
avec la réalité, d’autres sont bien plus discutables.
-
L’intrigue est trop conventionnelle, sans surprises, Roschdy Zem ayant choisis
la facilité plutôt que la prise de risque, dommage.
Ma
note : 7/10
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