vendredi 20 novembre 2015

THE ULTIMATES – SUPER-HUMAINS


THE ULTIMATES – SUPER-HUMAINS

L'armée allemande est en avance sur bien des projets en 1945. L'un d'eux n'est autre qu'un missile gigantesque tourné en direction des USA. Les forces américaines ont eu connaissance de cette menace et font irruption dans la base des nazis. Captain America, un soldat doté d'une force surhumaine suite à des expériences scientifiques, élimine bon nombre d'Allemands à la tête de ses troupes. Le lancement du missile est alors programmé et de justesse, Captain America parvient à s'accrocher à celui-ci. Afin d'éviter que la bombe ne dévaste son pays, le soldat provoque alors son déclenchement avant de chuter au beau milieu de l'Océan Atlantique... Des années plus tard, en 2002, le SHIELD, une organisation anti-terroriste, essaie de rassembler plusieurs super-héros. Nick Fury, le chef de l'organisme, a déjà rencontré plusieurs profils intéressants comme Tony Stark, Jan et Hank Pym. Leurs capacités sont très différentes, l'un est un inventeur de génie et le couple des scientifiques assez géniaux. Alors que Fury façonne les contours de son équipe, il est averti d'un événement improbable : Captain America est vivant et identique à celui qu'il était en 1945...


The Ultimates – Super-Humains
Scénario : Mark Millar
Dessins : Bryan Hitch
Encrage : Andrew Currie
Couleurs : Paul Mounts
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : The Ultimates – Super-Human
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Mars 2002 – Août 2002
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Hachette
Date de parution : 1 avril 2014
Nombre de pages : 148

Liste des épisodes
The Ultimates 1-6

Mon avis : En février dernier, alors que j’étais arrêter et que je disposais donc de pas mal de temps libre pour satisfaire mes loisirs habituels, je m’étais replonger dans la lecture de l’intégralité de la seconde saison des Ultimates, œuvre culte s’il en est du duo Mark Millar (pour le scénario) et Brian Hitch (pour les dessins) ; bien évidement, cela n’était qu’une relecture, cependant, cette version des Avengers dans l’univers Ultimate était tellement réussi, marqua tellement son époque, qu’il y a quelques mois, donc, je n’ai pas put m’empêcher de chanter ses louanges, je pense, a juste raison. Bien évidement, tout n’était pas tout à fait fini avec les Ultimates et si l’on passera très rapidement sur la troisième saison, véritable étron pondu par le duo Loeb/Madureira (voir Ultimatum), il restait encore un chef d’œuvre a découvrir, oui, un chef d’œuvre car c’est bel et bien le cas, du moins, dans le média comics, je veux bien évidement parler de la première saison des Ultimates, celle qui, il y a de cela plus d’une décennie, bouleversa le petit monde des comics et entra tout de suite dans la légende… Bon, avant toute chose, je me dois de souligner que ce n’est pas encore cette fois ci que j’aurai la possibilité de découvrir l’intégralité de cette première saison des Ultimates puisque cet album, issu de la collection Hachette, Marvel Comics la collection de référence, ne comporte que les six premiers épisodes ; bref, il m’en manque sept encore et si la chose est pour le moins dommageable et qu’il faudra bien qu’un jour, je me les procure d’une manière ou d’une autre, force est de constater que si cet album ne comporte que la première partie des débuts des Ultimates, ses six épisodes sont tout simplement… grandioses ! Oui, et je pèse mes mots, dans le genre superhéroique pur et dur, le duo Millar/Hitch fonctionne d’entrée de jeu a merveille et même si la chose, a mes yeux, n’est pas véritablement une surprise vu la qualité du matériel que je connaissais déjà, force est de constater que cela n’en reste pas moins un sacré choc. Ainsi, de la simple création de cette version des Avengers de l’univers Ultimate, de cette formidable relecture de personnages iconiques et connus que tous qui devaient a la fois être plus modernes que leurs équivalent de l’univers normal tout en restant parfaitement identifiables, Mark Millar et Bryan Hitch, tant au scénario qu’aux dessins, nous offrent une série tout simplement sublime, où des héros comme Captain America, Iron Man, Thor, sont plus cyniques, plus durs parfois mais aussi terriblement plus crédibles de par leur personnalité. Scénaristiquement, Millar va loin, très loin même et nous offre une intrigue a grand spectacle en béton, pointant du doigt l’illogisme même de la création d’une telle équipe (après tout, il n’y a pas vraiment de menaces et les membres de l’équipe s’ennuient) mais aussi, développe les relations entre les protagonistes comme jamais elles ne l’avaient été… Ainsi, Banner/Hulk, jaloux, en veut terriblement aux époux Pym, Tony Stark n’a jamais été aussi cool, Captain America est enfin ce qu’il aurait dut toujours être, c’est-à-dire, un homme des années 40 transposé a notre époque, bref, qui possède les qualités et les défauts d’un individu d’alors, quant a Thor, eh ben, ma foi, jamais je n’ai vieux le Dieu du Tonnerre aussi… allumé ! Magnifié de fort belle manière par les dessins d’un Bryan Hitch qui réalisera là le sommet de son œuvre, ces six premiers épisodes des Ultimates sont tout simplement excellents et nous démontrent de la plus belle manière que l’on peut toujours se réinventer, même dans le petit monde tellement conservateur des comics. Dommage tout de même qu’après une scène d’anthologie où Hank Pym s’en prend a sa femme et finit par la… gazer avec un vaporisateur anti-moustiques, on n’en reste là avec cet album et que l’on ai pas droit a la suite, car bon, tout cela est bien sympathique mais six épisodes sur treize, cela fait court, beaucoup trop court surtout au vu de la qualité de l’ensemble…


Points Positifs :
- La relecture moderne et le plus réussie de toute la gamme Ultimate, tout simplement, avec les Ultimates, le duo Millar/Hitch frappe fort d’entrée de jeu en prouvant aux amateurs de comics qu’il est possible de réinventer des personnages iconiques, de les modifier légèrement en les rendant plus modernes tout en conservant leur essence même. Une pure réussite comme on n’en voit que bien trop rarement chez Marvel et DC.
- Les six premiers épisodes de la première saison des Ultimates sont une réussite peu commune et se lisent d’une traite. Scénaristiquement, c’est captivant au possible et l’on ne peut que se ravir que de découvrir ses nouvelles versions de Captain America, Iron Man, Thor, Hulk, etc.
- Mark Millar va loin, très loin même et on a droit a des personnages plus sombres, plus cyniques, aux motivations moins nobles mais qui apparaissent, du coup, avec leurs qualités et leurs défauts, terriblement plus humains.
- Jamais Brian Hitch n’a été aussi bon que sur les Ultimates (les deux saisons) et ses planches, cinématographiques et très détaillées, sont une pure merveille.
- Nombreuses sont les scènes marquantes au cours de ces six premiers épisodes mais, selon moi, celle qui est vraiment aussi de toutes les autres est celle où Hank Pym, ivre de rage et de jalousie, se met à frapper sa femme, la Guêpe, et finit même par la finir a l’insecticide ! Une scène horrible, choquante, et qui nous montre bel et bien qu’avec les Ultimates, Marvel est entré dans un age plus adulte.
- Les personnalités des personnages sont plus en adéquation avec ce qu’ils devraient être, ainsi, un exemple tout bête, Captain America : il s’agit tout de même d’un individu ayant la mentalité des années 40 et qui se réveille au début des années 2000, bref, de quelqu’un qui est complètement paumé dans le monde moderne et qui garde une vision de son temps, chose que les scénaristes de l’univers normal de Marvel oublient un peu trop souvent.
- Clins d’œil a des personnages réels comme Georges Bush ou Larry King, scène où les membres de l’équipe s’amusent de savoir quels acteurs pourraient les représenter sur grand écran.

Points Négatifs :
- Hélas, mille fois hélas, nous n’avons pas, dans cet album, l’intégralité de la première saison des Ultimates mais uniquement les six premiers épisodes. Quelle frustration lorsque l’on arrive a la dernière page !
- Si dans l’ensemble, les dessins sont tout simplement superbes, certaines cases semblent souffrir, par moments, d’un encrage un peu en deçà.

Ma note : 8,5/10

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