LE
GANT DE L’INFINI
Un
soir comme tant d’autres, le Docteur Strange se repose dans son manoir.
Brusquement, du bruit se fait entendre dans son bureau. Il s’y précipite et
voit le Surfeur d’Argent en bien mauvais état. Ce dernier prévient le magicien
qu’une terrible menace s’approche inexorablement de la Terre : Thanos. Le
terrible Titan a été ressuscité par sa bien aimée, la Mort. Elle l’a chargé de
remodeler l’univers et lui a octroyé des pouvoirs plus puissants. Thanos s’est
même emparé du Gant de l’infini et de ses six joyaux. Désormais, il a
l’équivalent des pouvoirs d’un Dieu. Le Titan essaie par tous les moyens
d’impressionner la Mort mais même s’il bâtit un gigantesque temple, il
n’obtient que le mépris de la part de sa bien aimée. Sur Terre, les
catastrophes naturelles se multiplient et de nombreuses personnes disparaissent
sans explication. Captain America et les autres super héros font ce qu’ils
peuvent devant de tels désastres. Le Docteur Strange rallie quant à lui Adam
Warlock qui réapparaît mystérieusement. Ce dernier annonce avoir les moyens de
vaincre Thanos et le nihilisme qu’il répand…
Le Gant de l’Infini
Scénario
: Jim Starlin
Dessins
: George Perez, Ron Lim
Encrage : Tom
Christopher, Josef Rubinstein, Bruce N. Solotoff
Couleurs : Mah
Scheele, Ian Laughlin, Evelyn Stain
Genre : Super-héros
Editeur
: Marvel
Titre
en vo : The Infinity Gauntlet
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Juillet
1991 – Décembre 1991
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 11 janvier 2012
Nombre
de pages : 256
Liste
des épisodes
The
Infinity Gauntlet 1-6
Mon avis :
Indéniablement, l’un des comics qui me marqua le plus au temps désormais
lointain de la fin de mon adolescence fut La Quête
de Thanos, œuvre magistrale du grand Jim Starlin et dont je vous ai parlé
sur ce blog il y a de cela presque deux ans. Dans celle-ci, Thanos, donc,
revenu d’entre les morts (chose commune dans les comics, ne vous inquiétez pas),
afin de gagner le cœur de sa bien aimée, la Mort, se mettait en tête de devenir
son égal et, pour cela, s’emparait, un par un, des six Gemmes de l’Infini, ce
qui lui donna tout simplement les pouvoirs d’un dieu et fit de lui l’être le
plus puissant de l’Univers. Véritable petit bijou dont je ne me suis jamais
lasser, La Quête de Thanos n’était en
fait que le prologue d’en event monstrueux et devenu légendaire depuis sa
parution : Le Gant de l’Infini.
Curieusement, ou pas, jusqu’à hier, je n’avais jamais eu l’opportunité de lire celui-ci,
ainsi, vous pouvez imaginez mon impatience et ma joie de, enfin, pouvoir
découvrir cet event, culte pour les amateurs de sagas cosmiques made in Marvel, et, ma foi… disons que je n’ai
absolument pas été déçu, bien au contraire. Evidement, il ne faut pas se leurrer,
Le Gant de l’Infini accuse son age,
et ce, principalement pour sa colorisation, beaucoup trop criarde au vu des standards
actuels. De même, les dialogues, franchement pompeux, sont typiques de ce qui
se faisait alors, même si, de ce coté là, mon age et l’habitude de la chose
fait que cela ne m’a pas trop gêné… mais pour le reste, c’est du très bon,
quasiment a tous les niveaux. Car la grande force de Jim Starlin,
indéniablement, c’est qu’en partant d’un synopsis de départ un peu osé et en
accouchant d’un scénario auquel on comprend tout de suite que tout reviendra a
la normale a la fin – vu le nombre de super-héros qui se font massacrés, on n’y
croit pas une seule seconde – il réussit a sublimer le tout et a tenir en
haleine le lecteur qui en prend plein la vue avec un conflit cosmique dont la
grande question n’est pas de savoir si oui ou non, Thanos va perdre (ça, on a
compris qu’il échouera) mais comment la chose va arriver… ce qui survint qu’avec
un final étonnant, après que Thanos ait dégommer la quasi intégralité de l’univers
Marvel, super-héros et entités
cosmiques, où les plans d’Adam Warlock, personnage oh combien ambigu, sont
enfin révélés dans leur intégralités. A la fois simple et compliquer,
scénaristiquement parlant, servi par deux dessinateurs fort talentueux, George
Perez et Ron Lim, possédant certes quelques défauts mais sans que ces derniers
viennent ternir la qualité générale de l’ensemble, Le Gant de l’Infini est bel et bien un event majeur, sans nul doute
le plus réussi dans le genre cosmique chez Marvel,
ce qui, ma foi, veut tout dire…
Points
Positifs :
- Avec
le personnage de Thanos, les Joyaux de l’Infini et Adam Warlock, Jim Starlin a
tout bonnement créer le summum du crosover cosmique chez Marvel ; Le Gant de l’Infini
est un truc tout bonnement énorme, possédant un casting incroyable et captivant
au possible, et ce, malgré un coté grandiloquent assumé.
-
Le personnage de Thanos, sans nul doute l’un des super-vilains les plus réussis
de Marvel – franchement, seul Magneto
fait mieux – et qui, dans le cas présent, finit par devenir touchant, malgré
tous ses immenses pouvoirs, la femme qu’il aime, la Mort, rejetant sans cesse
ses avances – et tous les amoureux transis ou qui l’on été a un moment donné de
leur vie comprendront le titan…
-
Tout cela n’est-il qu’un prétexte qu’a un méga-affrontement entre super-héros
et Thanos ? Oui et non car en fait, les choses sont bien plus complexes
que cela, surtout que les premiers ne servent que de chair à canon, Adam
Warlock tirant les ficelles de tout cela…
-
Coté dessins, il n’y a rien à redire puisque George Perez et Ron Lim, surtout
le premier, font un travail remarquable.
-
Evidement que ce coté fin du monde, tous ces personnages qui meurent, on n’y
croit pas une seconde et on comprend tout de suite que les choses reviendront a
la normale a la fin de l’histoire, cependant, là où Starlin excelle, c’est de
nous captiver malgré tout avec une histoire fort réussie.
-
Le plaisir de voir Méphisto, personnage un peu tombé en désuétude chez Marvel, jouer a un double-jeu plus que dangereux.
-
Une fin plutôt touchante quand au devenir des deux antagonistes principaux,
Thanos et Warlock.
Points
Négatifs :
- Il
est évidant que pour ce qui est de la colorisation, Le Gant de l’Infini accuse énormément son age, celle-ci étant
beaucoup trop criarde. De plus, nous avons droit à une autre tare
traditionnelle de l’époque, les erreurs de colorisation, souvent ridicules d’ailleurs…
-
Les dialogues, eux aussi, sont d’époque, ce qui fait que ceux-ci soient un peu
trop pompeux par moments.
-
Ron Lim est un bon dessinateur, je ne le nie pas, mais quel dommage que George
Perez ait abandonné le projet en court de route.
-
Adam Warlock fait un peu trop office de Deus ex Machina tout de même.
Ma
note : 8/10
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