samedi 28 janvier 2017

SORCELEUR – LE BAPTÊME DU FEU


SORCELEUR – LE BAPTÊME DU FEU

Le Sorceleur a été gravement atteint au cours de la dernière assemblée des magiciens. Soigné par les dryades, il apprend que Ciri a été enlevée et qu'elle doit devenir l'épouse de l'empereur de Nilfgaard. Geralt se lance à son secours sans une seconde d'hésitation. Dans ce périple riche en péripéties, il sera accompagné par Jaskier, son fidèle ami barde, puis rejoint par d'autres compagnons de fortune. Ils ne seront pas de trop car, pendant ce temps, la guerre sévit de tous côtés et les magiciennes rescapées tentent de sauvegarder l'avenir de la magie


Sorceleur – Le Baptême du feu
Auteur : Andrzej Sapkowski
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Première Parution : 02 février 1996
Edition Française : 19 janvier 2012
Titre en vo : Chrzest ognia
Pays d’origine : Pologne
Langue d’origine : Polonais
Traduction : Lydia Waleryszak
Editeur : Milady
Nombre de pages : 480

Mon avis : Après une petite baisse de régime dans le volume précédant, Le temps du mépris, dont l’intrigue se dispersait un peu trop moments, la Saga du Sorceleur repart de plus belle avec ce cinquième tome (troisième pour les puristes puisque les deux premiers étaient surtout des recueils de nouvelles), Le Baptême du feu, sans nul doute, le tout meilleur depuis le début du cycle. En effet, si d’entrée de jeu, l’univers de l’auteur, le sieur Andrzej Sapkowski, possédait bien des qualités de par son coté plus sombre que la normale, ses personnages plus ambigus, plus crédibles que ceux que l’on trouve normalement dans les œuvres de Fantasy, mais aussi, par une trame générale qui allait en s’améliorant au fil du temps – et alors, si vous êtes fan des jeux vidéos, je ne vous dit pas le plaisir ressentit – force est de constater que dans ce cinquième tome, nous frôlons presque la perfection ! Car dans ce volume, enfin, l’auteur nous offre un récit plus compact, qui ne s’éparpille plus de manière hasardeuse et, surtout, équilibré : principalement, on suit les péripéties de Geralt et de ses compagnons (et les fans du Sorceleur seront ravis de le retrouver sur le devant de la scène) et si d’autres protagonistes majeurs comme les Magiciennes d’un coté, Ciri de l’autre, ne sont pas oubliés, force est de constater que par la structure de l’ensemble, Le Baptême du feu est un vrai roman et non quelque chose qui ressemblerait a s’y méprendre a un assemblage de récits qui tiendraient presque de la nouvelle… Bref, vous vous en doutez, c’est un vrai régal à lire, surtout que, mine de rien, si nous avons encore droit aux traditionnelles magouilles politiques avec la création de la Loge des Magiciennes, événement oh combien important, c’est, comme je le disais, Geralt et ses compagnons qui sont sur le devant de la scène, et là, comment dire… c’est un pur régal ! Le fan sera aux anges en découvrant les premières apparitions de Zoltan et de Régis, le charismatique Vampire Supérieur de l’extension Blood and Wine, bien entendu, mais surtout, ce qui le marquera le plus, c’est que cette bande de compagnons, comme le constate si bien Geralt, c’est une belle équipe de bras cassés et que les scènes d’humour et les dialogues oh combien savoureux apportent une légèreté de ton plutôt judicieuse dans une histoire qui, mine de rien, est plutôt sombre dans l’ensemble. Toujours aussi captivant, drôle voir hilarant par moments (Jaskier ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable dans les jeux, dans les romans, c’est une autre affaire), ce cinquième volume de la Saga du Sorceleur est indéniablement le plus abouti, un pur régal qui ravira les fans et qui nous prouve, définitivement, que The Witcher, avant d’être une saga de jeux, c’était avant tout des romans et, accessoirement, de très bons romans !


Points Positifs :
- Mieux structurer que les volumes précédents, Le Baptême du feu est, sans nul doute, le meilleur tome de la saga – du moins, a ce stade. Le récit, en mettant principalement en avant le sort de Geralt et de ses compagnons (tout en n’oubliant pas les autres), permet au lecteur une immersion plus profonde et évite de se disperser, ce qui est une bonne chose.
- Le fan de Fantasy en aura connu des équipes de compagnons qui accompagnent les héros, mais une comme celle-ci, je pense que c’est une première : un barde grandiloquent qui ne peut jamais la fermer, une femme des bois fort en gueule, un vampire herboriste et un ancien adversaire, un nilfgaardien qui passe son temps à affirmer qu’il n’en est pas un. Et a leur tête, Geralt qui ne vaut guère mieux puisqu’il est souvent incapable de prendre des décisions et qu’il ne sait même pas quoi faire…
- La Saga du Sorceleur est indéniablement à classer du coté de la Dark Fantasy et nous sommes bien évidement a mille lieux d’un auteur comme Tolkien, pourtant, il y a un élément qui prend une grande importance dans ce volume, l’humour. Il faut dire qu’au vu de la composition de la Hanse de Geralt, c’est plutôt logique.
- Le fan des jeux sera bien évidement toujours aux anges, surtout que, dans ce volume, deux protagonistes majeurs de la saga font leur apparition : Zoltan et le charismatique Régis.
- On apprend comment a été crée la Loge des Magiciennes, quelles sont les origines du fameux Sang Ancien de Ciri.

Points Négatifs :
- On passe tellement de temps en compagnie de Geralt et de sa Hanse que, du coup, Ciri fait de la figuration.
- Si l’on doit être tout a fait objectif, il faut reconnaitre que Geralt et ses compagnons passent quasiment à marcher sur les routes tout au long du livre et qu’ils n’avancent guère dans leur quête…

Ma note : 8,5/10

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