L’EXERCICE
DE L’ÉTAT
Le
gouvernement français mène un plan de privatisation de gares ferroviaires. Le
ministre des transports, Bertrand Saint-Jean, est appelé à jouer un rôle majeur
dans cette réforme. Pourtant il la désapprouve, tout comme son équipe, en
particulier son directeur de cabinet Gilles. Bertrand est tiraillé entre sa
fidélité au premier ministre et à ses convictions. Il continue à espérer que le
président interviendra et imposera une réforme atténuée, car la privatisation
est très impopulaire. Devant les hésitations de Bertrand, son équipe menace de
démissionner. Le premier ministre décide que cinq gares secondaires serviront
d'expérience pour la réforme. Mais la pression sur Bertrand est telle que dans
un cauchemar, il se suicide après avoir reçu la liste, comprenant cinq des plus
prestigieuses gares françaises. Finalement, Gilles vient assurer Bertrand qu'il
restera à ses côtés jusqu'au bout dans son combat pour mener la réforme tout en
la rendant la plus acceptable possible.
L’Exercice de l’État
Réalisation : Pierre
Schoeller
Scénario : Pierre
Schoeller
Musique : Philippe
Schœller
Production : Archipel
35, Les Films du Fleuve, France 3 Cinéma
Genre : Drame
Titre
en vo : L’Exercice de l’État
Pays
d'origine : France, Belgique
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 26 octobre 2011
Durée : 115
mn
Casting
:
Olivier
Gourmet : Bertrand Saint-Jean, le
ministre des Transports
Michel
Blanc : Gilles, le directeur de
cabinet du ministre
Zabou
Breitman : Pauline, la
directrice de communication du ministre
Laurent
Stocker : Yan
Sylvain
Deblé : Martin Kuypers, le
chauffeur silencieux
Didier
Bezace : Dominique Woessner, le
collègue de promotion de Gilles
Jacques
Boudet : le sénateur Juillet
François
Chattot : le ministre de la Santé,
Falconetti
Gaëtan
Vassart : Loïk
Arly
Jover : Séverine Saint-Jean, la
femme de Bertrand
Éric
Naggar : le Premier ministre
Anne
Azoulay : Josepha, la compagne de
Kuypers
Abdelhafid
Meltasi : Louis-Do
Christian
Vautrin : Nemrod
François
Vincentelli : le ministre du
Budget, Peralta
Stéphan
Wojtowicz : le président
de la République
Philippe
Du Janerand : le secrétaire
général de la Présidence de la République
Ludovic
Jevelot : Tintin, le chauffeur jeune
papa
Marc-Olivier
Fogiel : lui-même
Brigitte
Lo Cicero : la femme du
rêve crocodile
Jade
Phan-Gia : Kenza
Brice
Fournier : le député
Prade
François
Berland : Guillemot, patron de la
SNCF
Marine
Faure : Gwenaëlle
Emmanuel
Gayet : Morange
Réginald
Huguenin : le préfet des
Ardennes
Nicolas
Jouhet : le délégué syndical
Serge
Noel : Mougins
Régis
Romele : le manifestant
Mon
avis : Intrigué par
le postulat de départ de ce film qui nous entrainait du côté des coulisses du
pouvoir politique, je me suis laisser tenter par le visionnage de cet Exercice de l’État, œuvre qui reçu
quelques récompenses notables lors de sa sortie il y a de cela quelques années.
Bien évidement, le fait que je suis depuis longtemps intéressé par la chose politicienne
(quoi que, bien moins désormais, complètement dégouté par tous ces individus
qui la représente et tous ces partis) ne fut pas anodin, bien au contraire,
surtout que ce film, ma foi, avait eu de bonnes critiques. Au point qu’on
puisse le qualifier d’incontournable ? Ma foi, et après visionnage de la
chose, je n’irai pas jusque là, loin de là et si vous souhaitez voir une
fiction traitant de la politique et de ses méandres, alors, Borgen
reste encore et pour longtemps le maitre étalon du genre. Pourtant, tout n’est
pas a jeter dans cet Exercice de l’État
car entre son intrigante scène d’ouverture onirique (parfaite métaphore des
électeurs qui votent pour des animaux politiques assoiffés de pouvoir et qui
finiront par les dévorer par ces derniers) a sa conclusion d’une logique
implacable où le Ministre Saint-Jean, jusque là intègre, envoi bouler ses
scrupules et son fidèle directeur de cabinet afin de poursuivre sa quête de
pouvoir, il y a tout un tas de scènes plutôt réussies et qui marquent les
esprits. Peut-être davantage dans le fond que par la forme, mais qui,
indéniablement, sont parfaitement représentatives des us et coutumes des
politiques et de leurs comportements devant les événements, que ce soit un
accident de car meurtrier, des manœuvres politiciennes de bas étages ou, comme
d’habitude, des prédictions de sondages complètement foirées. Intéressant,
donc, je ne le nie pas, mais de quoi en faire un bon film, la faute à quelques
longueurs dont on se serait bien passé et un découpage un peu hasardeux par
moments. Cela est plutôt dommage car si le maitre d’œuvre de ce film, le sieur Pierre
Schoeller, avait passé un peu moins de temps a s’attarder sur la scène de
beuverie avec l’épouse du chauffeur du ministre celle de l’enterrement pour se
focaliser sur l’essentiel, L’Exercice de l’État aurait été indéniablement plus réussi. Mais bon,
si vous êtes un passionné de politique, il est clair que vous y trouverez
largement de quoi vous satisfaire, à défaut d’autre chose, bien entendu…
Points
Positifs :
-
Un scénario intéressant sur les méandres de la chose politicienne, sur les
enjeux de celle-ci, les luttes de pouvoir, les trahisons, les promesses non
tenues, la manière dont les gens voient les politiques de nos jours, etc.
-
L’Exercice de l’État ou comment
un homme, un ministre, plus ou moins intègre et possédant des valeurs, finit
par se renier et lâcher son plus fidèle lieutenant – ainsi que ses idées – pour
l’appât du pouvoir.
- Un film qui plaira indéniablement aux amateurs de
politique.
- La scène d’ouverture, onirique, est une belle
métaphore des hommes politiques qui dévorent leurs électeurs.
Points
Négatifs :
- Beaucoup
trop de longueurs, et ce, dans un film qui n’est pas si long que cela, ce qui
est un comble. Il faut dire que le réalisateur accorde davantage d’importance à
des scènes sans intérêt qu’a celles qui marquent vraiment les esprits.
-
La narration du film est curieuse par moments et l’on ne comprend pas toujours
certaines décisions des protagonistes, ainsi que leurs revirements successifs.
-
Certaines scènes sont tellement prévisibles que cela en devient gênant :
ainsi, celle de l’accident de voiture que l’on devine immédiatement…
-
Si vous souhaitez voir une bonne fiction sur la politique, Borgen reste ce qu’il se fait de mieux !
Ma
note : 6/10
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