LES
DENTS DE LA MER
Pendant
l'été 1975, sur l'île d'Amity, un groupe d'étudiants fait la fête sur la plage.
Une jeune femme s'éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son flirt
s'endort sur la plage, ivre. Après quelques brasses, la jeune femme est happée
et disparaît dans l'eau en poussant des cris de terreur. Quelques secondes
après, la mer retrouve son calme nocturne. Personne ne sait ce qui vient de se
dérouler. Le lendemain, à la suite de la déclaration de la disparition de la
jeune femme, Martin Brody, nouveau chef de la police locale originaire de New
York, découvre les restes de la victime. Il attribue aussitôt cette mort à une
attaque de requin, mais sous la pression du conseil municipal et aussi en
raison de son inexpérience sur cette île, il suit les recommandations du
médecin légiste de l'île et conclut à une mort accidentelle (noyade et choc
avec un bateau). Malheureusement, quelques jours après, un enfant est happé à
son tour par le requin, et cette fois les témoins sont nombreux à assister à la
scène. Le doute n'est plus permis : un requin rôde le long des plages d'Amity.
Les Dents de la mer
Réalisation : Steven
Spielberg
Scénario : Peter
Benchley et Carl Gottlieb, d'après le roman de Peter Benchley
Musique : John
Williams
Production : Universal
Pictures, Zanuck-Brown Productions
Genre : Aventure,
Horreur, Thriller
Titre
en vo : Jaws
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 20 juin 1975
Durée : 124
mn
Casting
:
Roy
Scheider : Martin Brody,
chef de la police d'Amity
Richard
Dreyfuss : Matt Hooper,
scientifique océanographique
Robert
Shaw : Bart Quint, chasseur de
requins (6e victime)
Lorraine
Gary : Ellen Brody, femme de
Martin
Murray
Hamilton : Larry Vaughn,
le maire d'Amity
Carl
Gottlieb : Ben Meadows,
l'adjoint du maire
Jeffrey
Kramer : Jeff Hendricks, l'adjoint
de Brody
Susan
Backlinie : Christine « Chrissie » Watkins (1re victime)
Jonathan
Filley : Tom Cassidy
Chris
Rebello : Michael « Mike » Brody, fils aîné de Martin et
Ellen Brody
Jay
Mello : Sean Brody, fils cadet de
Martin et Ellen Brody
Lee
Fierro : Mme Kintner
Jeffrey
Voorhees : Alex M.
Kintner (3e victime)
Craig
Kingsbury : Ben Gardner
(4e victime)
Ted
Grossman : L'homme sur la
barque (5e victime)
Robert
Nevin : Le médecin légiste
Peter
Benchley : L'intervieweur
TV sur la plage
Mon
avis : Véritable
monument du cinéma, n’en déplaise a certains qui estiment qu’un blockbuster hollywoodien
ne peut l’être, Les Dents de la mer,
même plus de quatre décennies après sa sortie sur les écrans, n’a absolument
rien perdu de sa force et de son intensité. Il faut dire qu’avec ce film, Steven
Spielberg, jusqu’à alors, quasi inconnu pour ne pas dire inconnu complet aux
yeux du grand public a fait mouche de la plus belle des façons :
premièrement, en faisant de l’adaptation du roman éponyme un véritable succès planétaire,
deuxièmement, en marquant le public d’une telle manière que, encore aujourd’hui,
certains regardent d’un œil inquiet le large lorsqu’ils se trouvent sur la
plage ; d’ici qu’un aileron n’apparaisse avant qu’un baigneur ne soit
happer, il n’y a qu’un pas ! Car oui, et c’est là l’une des grandes forces
des Dents de la mer, c’est qu’il y
eut un avant et un après : auparavant, on pouvait se baigner en paix,
ensuite, bah, c’était un tout autre problème… Vous en connaissez beaucoup des
longs métrages qui marquent aussi sensiblement le public ? Pas des masses,
on est d’accord… Quoi qu’il en soit, si comme je le disais, encore de nos
jours, Les Dents de la mer n’a rien
perdu de son intensité, c’est que tout est parfait ou presque : ainsi,
pour son histoire, finalement simple mais tellement captivante, pour sa musique
où le sieur John Williams débutait de fort belle manière sa longue
collaboration avec Spielberg, pour son trio d’acteurs principaux – Roy Scheider,
Robert Shaw, Richard Dreyfuss – tout bonnement exceptionnel, pour le coup de
génie du réalisateur bien sur, qui ne montre quasiment jamais son requin, et comme
chacun sait, ce qui fait le plus peur, ce n’est pas ce que l’on voit, et, pour
finir, ce fameux requin bien sur, certes un poil trop grand pour un grand
requin blanc mais qu’importe… Alors bien sur, les plus jeunes d’entre nous
pourront tiquer lors du visionnage de ce film, estimant que tout cela fait un
peu vieillot, qu’il y a quelques longueurs (bon, là, ce n’est pas faux) et que,
mine de rien, depuis, on a vu plus spectaculaire, plus gore… sauf que… sauf
que, tous ces films où une créature bouffe de pauvres innocents, ces films où
des types véreux ne veulent pas prendre en compte le danger, oui, tous ces
films, vous croyez qu’ils se sont inspirer de quoi !? Je vous le donne
dans le mille, mais des Dents de la mer
bien sur ! Glorieux ancêtre de longs métrages plus ou moins réussis, de
nanards sympathiques et de navets incontestables ; et, indéniablement et
sans nul doute pour toujours, le plus beau représentant de sa catégorie !
Points
Positifs :
-
Ne serais-ce que pour le coté historique de ce film, Les Dents de la mer vaut le détour car avec ce dernier, non
seulement Spielberg a connu un monumental succès mais surtout, il lança la mode
de tout un genre cinématographique – pour le meilleur et souvent pour le pire !
-
Toujours aussi bon quatre décennies plus tard et pas une ride de pris, c’est
pour dire. Il faut dire que le scénario, simple, est terriblement efficace, de
plus, en dehors de quelques longueurs lors de la chasse en mer, ce film est
captivant et riche en scènes fortes pour ne pas dire cultes.
-
Un trio d’acteurs, Roy Scheider, Robert
Shaw et Richard Dreyfuss, tout bonnement au top et dans des rôles inoubliables.
Petite mention pour Roy Scheider qui campe tout de même un héros un peu
atypique et absolument pas a l’aise sur l’élément marin, ce qui est coquasse.
- Le coup de génie de Spielberg : ne pas
montrer le requin, sauf a la fin. Eh oui, ce que l’on ne voit pas fait bien
plus peur…
- La bande originale de John Williams, tout
bonnement culte.
- La scène où Robert Shaw narre les événements
survenus après le naufrage de l’USS Indianapolis est un grand moment de cinéma !
- Un film qui change votre vie et vous fera toujours
hésiter à plonger dans l’eau lorsque vous êtes à la plage, ce ne peut être qu’un
très bon film…
- Pour un requin en plastique et avec les effets
spéciaux de l’époque, c’est-à-dire, dignes de l’âge de pierre si on les compare
avec ceux d’aujourd’hui, eh bien, disons que le film s’en sort plutôt bien.
- On voit bien qu’avec Les Dents de la mer, Spielberg n’était pas encore un réalisateur
riche à millions et contraints de se plier aux diktats hollywoodiens, ainsi, un
enfant meurt, dévoré par le requin ! Excellent et impossible par la suite,
hélas…
Points
Négatifs :
- Quelques
petites longueurs lorsque nos trois héros s’en vont a la pèche au requin,
surtout que, finalement, tout cela dure longtemps si on compare cette partie
avec le reste du film, surtout la partie avec les premières attaques, peu développée
finalement.
-
Histoire de chipoter un peu, une fin un peu trop rapide avec ce générique qui
tombe d’un coup…
Ma
note : 9/10
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