CLOSER
Joy
Division
1
- Atrocity Exhibition (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 6:06
2
- Isolation (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 2:53
3
- Passover (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris,
Bernard Sumner) 4:46
4
- Colony (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard
Sumner) 3:55
5
- A Means to an End (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 4:07
6
- Heart and Soul (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 5:51
7
- Twenty Four Hours (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 4:26
8
- The Eternal (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen
Morris, Bernard Sumner) 6:07
9
- Decades (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard
Sumner) 6:10
Closer
Musicien
: Joy
Division
Parution
: 18 juillet 1980
Enregistré : 18
mars – 30 mars 1980
Durée : 44:16
Genre
: Post
Punk, Cold Wave
Producteur : Martin
Hannett
Label
: Factory
Records
Musiciens :
Ian Curtis : chant, melodica (9)
Bernard Sumner : guitare, basse guitare (1), synthétiseur
(2, 6, 8, 9)
Peter Hook : basse guitare, guitare (1), basse
six cordes (3, 6, 8)
Stephen Morris : batterie, batterie électronique,
percussion
Mon
avis : Groupe complètement tomber dans l’oubli
aux yeux du grand public de nos jours, Joy Division, qui, de toute façon, ne
connut jamais un succès monstre en son temps – il faut le reconnaitre – n’en
fut pas moins l’un des acteurs majeurs de la scène musicale britannique de la
fin des années 70. Il faut dire qu’avec un nom qui renvoyait aux fameuses
divisions de la joie (en fait, un détachement de prostituées) qui accompagnaient
les troupes du Reich allemand sur le Front de l’est pendant la Seconde Guerre
Mondiale, pas mal de soupçons tout au long de l’existence du groupe quant a une
certaine fascination de leurs membres pour le nazisme et, bien entendu, un
leader, Ian Curtis, véritable icône maudite qui finit par se suicider par
pendaison peu de temps avant la sortie de ce Closer tout en écoutant The
Idiot d’Iggy Pop, il y avait déjà tout un tas d’éléments pour faire
entrer ce groupe dans l’histoire de la musique. Cependant, s’il n’y avait que
le coté sulfurique du groupe, Joy Division n’aurait bien évidement pas marquer
son époque car, et c’est le principal, musicalement, les quatre de Manchester
étaient bougrement doués et ont put pondre, au court de leur courte existence,
quelques petites merveilles dont ce Closer
est, de mon point de vu, le point d’orgue incontestable ! Alors bien sur,
tout cela est déprimant au possible a l’écoute, et oui, rentrer du travail et
décider de se taper Closer, c’est une
belle gageure, de quoi plomber votre soirée voir votre week-end qui s’annonce…
a moins… oui, a moins d’adhérer totalement a ce véritable monument du Post
Punk, a ce courant musical qui doit tant au Bowie de Low
ou a Kraftwerk, a moins de savoir apprécier, pour ne pas dire savourer, ce coté
grandiloquent et désespéré qui certes, foutra le cafard a la majeure partie des
gens mais qui, ma foi, rappelle si bien que la vie n’est pas aussi rose que
certains voudraient nous le faire croire mais que, malgré tout, même dans la
noirceur la plus totale, on peut y trouver de la beauté. En cela, Closer est et restera a jamais comme un
grand album, Ian Curtis comme une légende maudite du rock quand au groupe en lui-même,
eh ben, il poursuivra l’aventure sous le nom de New Order – là aussi, un nom
qui en dit long – mais ceci est, bien évidement, une autre histoire…
Points
Positifs :
- Le
chef d’œuvre, selon moi, de Joy Division avec un groupe au sommet de son art
musical et un Ian Curtis complètement habité qui chante comme s’il allait s’effondrer
a chaque instant.
-
Certes, c’est déprimant, désespéré et il en ressort un mal être indicible qui
transparait dans chaque titre, mais Closer,
c’est avant tout le plus bel hymne d’une génération complètement paumée et sans
espoir, celle de ces jeunes britanniques dont l’avenir se bornera a travailleur
dans une quelconque usine toute leur vie. D’une lucidité incroyable, cet album,
par moments grandiloquent dans sa noirceur, n’en reste pas moins l’une des plus
belles réussites de son temps et, bien entendu, un indispensable.
-
L’épitaphe d’Ian Curtis, bien entendu, jeune homme tourmenté et déjà désespéré
par la vie, ce qui le poussera à la quitter peu de temps avant la sortie de cet
album, mais qui, ici, nous livre un testament musical grandiose.
-
De très bonnes chansons, bien évidement, et même un semi-tube : A Means to an End. Mais bon, des titres
comme Atrocity Exhibition ou Colony, pour ne citer que deux exemples,
ne lui sont pas en reste.
-
Musicalement, c’est excellent et oui, Joy Division ne se limitait pas à la figure
maudite d’Ian Curtis, ce que prouveront les autres en poursuivant l’aventure
sous le nom de New Order.
-
Suicide d’Ian Curtis oblige, l’esthétique de la pochette est bien évidement plutôt
morbide, mais bon, au vu du contenu de l’album, elle colle parfaitement à l’ambiance
qui s’en dégage…
Points
Négatifs :
- Difficile
de trouver de véritables points faibles à Closer,
disons que ce n’est bien évidement pas un album à mettre entre toutes les
oreilles, tout cela étant franchement déprimant pour ne pas dire morbide par
moments. Du coup, nombreux seront ceux qui n’adhéreront pas a cet opus, mais
cela reste bien entendu une affaire de gouts, car si l’on accroche, alors là…
Ma
note : 9/10
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