LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – LE CINQUIÈME ÉLÉPHANT
Samuel
Vimaire est en fuite ; la chasse à l'homme est ouverte. Hier préfet du Guet,
duc et ambassadeur d'Ankh-Morpork dans le mystérieux royaume d'Uberwald (ses
forêts de conifères, ses traditions identitaires, ses mines de graisse), il ne
lui reste désormais que son astuce naturelle et la culotte tristounette d'oncle
Vania. (Laissez tomber.) Il neige. Il gèle. S'il ne traverse pas la forêt pour
rejoindre la civilisation, une guerre abominable éclatera. Et des monstres sont
à ses trousses. Intelligents. Rapides. Des loups-garous. Ils gagnent sur lui...
Voici le vingt-cinquième roman du Disque-Monde.
On y trouve des nains, des vampires, des intrigues diplomatiques, des héros, de
la graisse antique.
Les Annales du Disque-Monde – Le Cinquième
Éléphant
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 07 mars 1999
Edition
Française : 12 septembre 2011
Titre en
vo : The
Fifth Elephant
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 448
Mon
avis : Les vampires ayant tenus le haut
du pavé dans Carpe
Jugulum, vingt-quatrième tome des Annales
du Disque-Monde, c’est tout naturellement que l’on retrouve ces
derniers dans le volume suivant, Le
Cinquième Éléphant, quoi que, a bien y réfléchir, ceux-ci ne sont pas venus
seuls puisque loups garous et nains occupent le devant de la scène dans ce nouveau
roman des Annales où l’on retrouve,
pour notre plus grand plaisir, Vimaire et le Guet en tant que protagonistes
principaux. Plaisir, c’est un fait incontestable car après lecture de moult
ouvrages du regretté Pratchett, force est de reconnaitre que les aventures
mettant en scène le Guet font partie des toutes meilleures des Annales, chose qui, au demeurant, fut
largement confirmer dans Le Cinquième
Éléphant qui n’est peut-être pas le meilleur du lot mais n’en est pas loin…
Car bon, en nous entrainant du coté de l’Uberwald, contrée mystérieuse où
vivent principalement des loups garous, des vampires et donc, des nains, Terry
Pratchett nous entraine dans une aventure qui est, bien évidement, un
formidable hommage au genre horrifique de par sa toile de fond mais qui, si l’on
approfondi davantage la chose – comme c’est souvent le cas d’ailleurs dans le Disque-Monde – met particulièrement en
avant tout un tas de thématiques oh combien modernes comme la discrimination féminine,
le poids des traditions, la lutte entre progressistes et conservateurs, pour ne
citer que les plus importantes. Du coup, Le
Cinquième Éléphant qui, au demeurant, possède une intrigue captivante, s’avère
être bien plus profond et intelligent qu’on pourrait le penser de prime abord…
quoi que, a bien y réfléchir, un peu comme les autres volumes du Guet, sans nul
doute ceux où Pratchett aura le mieux réussi a faire le lien entre son univers
de Fantasy parodique et les problèmes de sociétés du monde réel…
Points
Positifs :
-
Dans la grande tradition des volumes des Annales
mettant en scène le Guet, Terry Pratchett nous offre un roman captivant de
bout, fort plaisant à lire et qui, sous couvert de parodie, pointe du doigt
bien des maux de notre société.
-
Justement, dans Le Cinquième Éléphant,
l’on retrouve la discrimination féminine, le poids de la tradition, les
conflits entre progressistes et conservateurs, des maux que notre société,
hélas, connait bien.
-
L’Uberwald est un bel hommage au genre horrifique avec ses vampires, ses loups
garous, ses Igors, ses paysages brumeux, ses grandes et inquiétantes forêts…
-
Quelques scènes cultes comme la fuite de Vimaire poursuivie par une meute de
loups garous ou Dame Sybil qui se met a chanté un air d’opéra devant des nains
médusés.
-
Vimaire égal a lui-même, le Caporal Petit-Cul, un personnage plutôt réussie et
une Angua dont on fait enfin connaissance avec sa famille.
Points
Négatifs :
-
Le Sergent Colon devient, par la force des choses, responsable du Guet. Certes,
cela nous offre les passages les plus drôles de ce roman, cependant, je trouve qu’à
un moment donné, on passe beaucoup trop de temps avec ces derniers au détriment
de l’intrigue principale.
Ma
note : 8/10
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