LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – LE DERNIER CONTINENT
Rincevent
a trouvé le moyen de se perdre au milieu d'un désert, sur le Dernier continent
du Disque Monde... Il fait chaud, pas une goutte de pluie à l'horizon et la
nature est hostile. Et puis, que lui veut ce kangourou bizarre qui parle ?
Rincevent, pro de la fuite en toute circonstance est bien coincé. Et il ne sait
pas encore que l'université de l'Invisible le recherche d'urgence ça la panique
y est à son comble : le bibliothécaire est atteint d'une maladie étrange et ne
peut plus assurer la garde des ouvrages de magie...
Les Annales du Disque-Monde – Le Dernier
Continent
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 03 février 1998
Edition
Française : 10 septembre 2011
Titre en
vo : The
Last Continent
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 416
Mon
avis : Rincevent est de retour ! Souvenons
nous, celui-ci avait été laissé à l’abandon sur un étrange continent, à l’issu
des Tribulations
d’un mage en Aurient, et qui
avait de nombreux points communs avec l’Australie. Je dirais même plus que des
points communs tant la ressemblance est frappante, mais l’auteur lui-même ne
s’en cache pas. Et qui dit Rincevent, dit forcement situations
abracadabrantesques qui ne quittent jamais le « maje » le plus incompétent du Disque. Forcement, celles-ci ne
manqueront pas, comme il fallait s’y attendre. Mais, le récit ne se limite pas
aux habituelles péripéties de notre froussard préféré, puisque nous avons le
grand plaisir de retrouver les mages de l’Université de l’Invisible en très
grande forme. Du coup, Pratchett mélange deux intrigues parallèles et, par la
même occasion, deux formes fort différentes d’humour : celui de Rincevent, plus
basique et que l’on peut qualifier de situations liées a ses diverses
rencontres, l’autre, celui des mages de l’UI, bien plus réussi, basé sur les
dialogues toujours aussi succulents et des personnages hauts en couleurs. Car
je dois bien vous avouer que je ne me lasse pas de l’Archichancelier Ridculle,
du Doyen, du Major de Promo et des autres, et que, au bout d’une vingtaine de
tomes des Annales,
je reconnais que ces derniers font parti de mes personnages préférés et que,
incontestablement, ce sont eux qui me font le plus rire. Du coup, a la lecture
de ce Dernier Continent, j’ai alterné
entre des passages assez moyens par moments – Rincevent est sympathique,
certes, mais bon, depuis le premier volet de la saga, c’est un peu toujours la
même chose avec lui – et d’autres nettement plus réussis, je veux bien
évidement parler des péripéties des membres de l’Université de l’Invisible. Forcément,
la différence notable entre les deux intrigues font que j’ai moins accrocher a
ce roman qu’a la plupart de ses prédécesseurs, la raison en étant toute simple :
malgré toute la meilleure des volontés, au bout d’un moment, j’en ai un peu
marre de Rincevent même si, je dois le reconnaitre, le bougre a tout de même
été capable de me faire rire par moments. Fort heureusement, Le Dernier Continent, ce fut aussi les
multiples références de Pratchett a l’Australie et la culture locale :
ainsi, entre les Aborigènes, Mad Max,
Crocodile Dundee, Priscilla Folle du Désert, la tonte des
moutons, l’Opéra de Sidney, le Temps du
Rêve, et bien d’autres, il y a de quoi faire même si je pense que bon
nombre d’entre elles sont davantage comprises par un public anglo-saxon. Ajoutons
à cela le fait que Pratchett aborde également l’évolution, théorie dont seul le
pauvre Cogite Stibon semble comprendre les tenants et les aboutissements, les
mythes créateurs et le voyage dans le temps et on se retrouve au final avec un
roman assez riche mais qui manque un peu le coche de par toute la partie
consacrée a Rincevent qui, au fil du temps, a finit par devenir un peu
lassante. Cela est fort dommage car Le
Dernier Continent avait tout pour lui…
Points
Positifs :
-
L’intrigue qui met en scène les Mages de l’Université de l’Invisible est, de
très loin, la plus réussie de ce roman : il faut dire qu’entre des
personnages hauts en couleurs et franchement hilarants, des situations
ubuesques et leur péripéties sur une île déserte où ils rencontrent le Dieu de
l’Évolution, on ne s’ennui pas une seconde !
-
D’ailleurs, que de fous rires avec ces derniers, ce qui, au passage, nous vaut
quelques scènes cultes – lorsque nos Mages préférés doivent expliquer la
sexualité a un Dieu, cela vaut le déplacement…
-
Les très nombreuses références de Pratchett à la culture australienne et,
sincèrement, elles sont légions dans ce livre. Le meilleur étant que, comme a
chaque fois, l’auteur était suffisamment doué pour que celles-ci soient
parfaitement crédible dans un univers de Fantasy – oui, même la version locale
de Mad Max !
-
Les thématiques de l’évolution, des mythes créateurs et du voyage dans le temps
sont également au rendez vous.
Points
Négatifs :
-
L’intrigue mettant en vedette Rincevent est, malheureusement, nettement moins
intéressante. Certes, il y a quelques passages réussis et on rigole par
moments, mais bon, depuis le tout premier volet des Annales, c’est toujours un peu la même chose avec lui et,
sincèrement, au bout d’un moment, cela en devient lassant…
-
Une lecture un peu bancale par moments, ce qui est dut au fait que si l’une des
deux intrigues en parallèle ne vous passionne guère, il devient difficile d’accrocher
véritablement.
-
Un public anglo-saxon sera plus à même de saisir toutes les références
culturelles australiennes.
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire