LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – CARPE JUGULUM
Jour
de fête au pays de Lancre : Vérence (ex-membre de la Guilde des Fous) et Magrat
(ex-sorcière), le couple royal, vont baptiser leur petite fille. Vérence a
invité bon nombre de familles nobles du coin mais il a commis une erreur de
taille en conviant les Margopyr, vieille famille de Vampyres du royaume voisin.
Lassés de leur vieux château, ces Vampyres amateurs de vin rouge ont bien
l’intention de s’installer à demeure à Lancre. Les sorcières Mémé, Nounou et
Agnès sont décidées à leur faire la peau. Mais comment combattre des Vampyres
qui mangent des petits fours à l’ail et se baignent dans l’eau bénite ?
Les Annales du Disque-Monde – Carpe Jugulum
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 12 octobre 1998
Edition
Française : 06 janvier 2011
Titre en
vo : Carpe
Jugulum
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 416
Mon
avis : Vingt-quatrième tome des Annales
du Disque-Monde, Carpe Jugulum
a pour protagonistes principales les sorcières de Lancre, ce qui était pour moi
une bonne nouvelle tant j’apprécie celles-ci depuis leurs débuts dans
l’inoubliable Trois
Sœurcières. Pourtant, après avoir lu les dernières lignes de ce Carpe
Jugulum, la perplexité et les sentiments contradictoires se bousculaient en
moi, au point que je n’arrive pas vraiment à me faire une opinion précise sur
la valeur de cet ouvrage. Bon, intrinsèquement, il serait fort exagéré de
prétendre que les aventures de nos sorcières préférées sont ratées, cela serait
faux : la qualité propre a la saga est toujours au rendez vous et si l’humour
est moins présent qu’au début de celle-ci, cela fait bien longtemps que les Annales ont évolué des Monty Pythons a
un humour plus fin et qui privilégie les relations entre les personnages, bien
plus travaillés qu’aux débuts. Bref, tout ceci pour vous dire que ce n’est
sûrement pas pour cela que Carpe Jugulum n’atteint pas les
sommets escomptés. De plus, l’histoire en elle-même est assez plaisante et
plutôt originale malgré un sujet maintes fois abordés dans la littérature ou le
cinéma : le vampirisme. Car Pratchett, fidèle à lui-même, nous offre avec ces
Vampyres (comme ils aiment à se faire appeler dans le livre) un magnifique
hommage au genre plus que connu en nous ressortant toutes les légendes connues,
que dis-je, archiconnues sur les morts-vivants les plus célèbres au monde :
tout y passe, comme l’ail, les pieux, les cercueils, les serviteurs bossus au
point de ridiculiser les vampires en règle général et leur habitude de laisser
traîner chez eux tous les moyens de les vaincre ; en se croirait dans un film
de la Hammer, ce qui n’est pas pour
me déplaire. Et c’est donc avec un certain plaisir que l’on les découvre,
essayant, de faire main basse sur le royaume de Lancre face à des sorcières
pour le moins en grandes difficultés. Car ces Vampyres ne sont pas des rigolos,
bien au contraire, et rien que pour voir finalement Mémé Ciredutemps en
mauvaise posture, cela valait le coup. Or, la, patatras, tout ce bel agencement
s’effondre alors que Carpe Jugulum avait tout pour réussir.
Les Vampyres, qui promettaient tant, s’avèrent finalement bien peu
charismatiques et peu développés alors que l’on attendait énormément d’eux (et
il y avait de quoi faire). Mémé est en danger ? Hum, oui et non, après tout, on
la voit juste marcher pendant la quasi-totalité de l’histoire, soutenue par un
prêtre d’Om, un certain Lavoine de son petit nom. Et que dire de la présence
des Nac Mac Feegle, dont on se demande encore à quoi ils ont véritablement
servis dans l’intrigue ? Le problème de Carpe Jugulum est
surtout le suivant : de très bonnes idées a la base, mais pas forcément
développées comme elles auraient put l’être, des personnages peu charismatiques
voir amorphe, ce qui est plutôt inhabituel chez Pratchett. Bref, une petite
déception, indéniable, alors que, sincèrement, tout ceci avait vraiment de quoi
être énorme. Certes, malgré tout cela, les fidèles de la saga ne se priveront
pas de quelques bons moments, et de ses Vampyres si originaux… Dommage tout de
même que l’on doive faire nos adieux a nos sorcières avec un ouvrage loin d’être
du niveau des autres où ces dernières nous avaient enchantées…
Points
Positifs :
-
Dans Carpe Jugulum, Terry Pratchett
introduit les vampires dans le Disque-Monde et, franchement, de fort belle
manière car non seulement cet ouvrage est un bel hommage à toute une littérature
et a des films les mettant en scène mais, surtout, il pointe du doigt toutes
les aberrances qui permettent à de simples mortels de se débarrasser d’eux
parfois de manière stupide…
-
Quoi que, l’explication qui en est donné – avec l’ancien conte – est plutôt bien
trouvée.
-
Des vampires qui résistent aux pieux, a l’eau bénite, a l’ail, aux symboles
religieux, et ce, en se disant que tout cela n’était que dans la tête.
-
Les fans des sorcières de Lancre – désormais au nombre de quatre – seront ravis
de les retrouver pour une nouvelle aventure.
-
Mémé Ciredutemps en difficulté : vu que c’est la première fois que cela
arrive, il fallait le souligner !
Points
Négatifs :
-
Avec un tel postulat de départ et un début franchement réussi, il est dommage
que la suite ne soit pas à la hauteur. Oh certes, dans l’ensemble, Carpe Jugulum reste un ouvrage plutôt sympathique
à lire, mais bon, il faut reconnaitre qu’il est à mille lieux des autres
volumes mettant en scène les sorcières de Lancre.
-
En dehors de son intervention finale, Mémé Ciredutemps a un rôle plutôt effacé
dans cet ouvrage.
-
Les Nac Mac Feegle n’apportent pas grand-chose a l’intrigue.
Ma
note : 7/10
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