JUSTICE
Un
cauchemar extrêmement réaliste mettant en scène les membres de la Ligue de
Justice d’Amérique (Superman, Wonder Woman, Batman, Flash, etc.) est vécu par
tous les ennemis des héros. Dans celui-ci, ils voient les membres de la JLA ne
pas parvenir à empêcher la Terre d'exploser... Aquaman a le sentiment qu'une
présence étrangère rode dans son royaume, l'Atlantide. Il se rend près de
l'endroit en question et tombe alors sur Black Manta. Son ennemi ne doit pas
pouvoir le battre en temps normal mais sans qu'il n'y comprenne rien Aquaman
voit ses sujets tels que les requins l'attaquer... Dans un désert, Captain Cold
créé un immense iceberg au milieu du sable, apportant la vie à une contrée qui
en manquait. Il n'est pas le seul vilain à réaliser un acte inattendu. Poison
Ivy crée des arbres fruitiers afin de lutter contre la famine et le Docteur
Woodrue soigne les malades incurables... Edward Nigma dit le Sphinx aurait
dérobé un disque contenant des données secrètes sur l’identité des super héros.
Batman se lance à sa poursuite. La JLA commence à multiplier les recherches
suite à la disparition d'Aquaman mais nos héros doivent faire vite, car le
seigneur des mers est aux mains d'un certain Brainiac et ce dernier a
l'intention d'ouvrir son crâne...
Justice
Scénario : Jim Krueger, Alex Ross
Dessins
: Alex Ross, Doug Braithwaite
Encrage : Alex
Ross
Couleurs : Alex
Ross
Couverture : Alex
Ross
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre
en vo : Justice
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 19
juin 2012
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 07 juillet 2017
Nombre
de pages : 504
Liste des
épisodes
Justice
1-12
Mon
avis : Indéniablement, Justice, mini-série en douze parties et
parue dans nos vertes contrées en juillet de l’année passée était une œuvre que
je souhaitais lire depuis longtemps, même si, comme vous pouvez le constater,
il m’aura fallu un certain temps pour m’y atteler. Il faut dire qu’au vu de la
taille de la chose et d’un certain manque de temps, je repoussais sans arrêt la
lecture de cette œuvre, m’y attelant, enfin, en ce début d’année, et ce, avec
un enthousiasme plus que certain. La raison ? En fait, elle est toute
simple puisque Justice n’est que l’une des dernières créations en date de l’un
des plus grands noms des comics, je veux bien évidement parlé du grand Alex
Ross. Magnifiant, de la plus belle des manières, de par ses peintures
réalistes, l’univers DC comme nul
autre, l’artiste se fit un nom, principalement, par le biais du cultissime Kingdom Come, monument des comics books
des années 90, et si, par la suite, un certain JLA
– Justice et Liberté marqua nettement moins les esprits, force est de
constater que, pour ce qui était de la partie graphique, il y avait, naturellement,
strictement rien a redire. Du coup, c’était avec une impatience on ne peut plus
compréhensible que je me plongeais dans la lecture de ce Justice, œuvre conséquente de par sa taille, magnifique de par ses
dessins et fort audacieuse de par son postulat de départ. En effet, dans celui-ci,
les principaux super-vilains de l’univers DC
décident de faire cause commune non pas pour vaincre une bonne fois pour toutes
leurs ennemis – quoi que, ils le font tout de même – mais principalement pour
sauver la Terre, ce, suite a un rêve commun qu’ils ont fait et qui voit la JLA
échoué à sauver l’humanité d’une apocalypse nucléaire. L’idée, il faut l’avouer,
est plutôt intéressante et comme il faut rendre à César ce qui lui appartient,
la première partie de ce Justice, où
les membres de la JLA mordent tous la poussière et où l’alliance des vilains
emporte la mise de la plus belle des manières est une pure merveille du genre.
Il faut dire qu’en plus, le scénario met le point sur une idée pertinente :
pourquoi les héros ne se sont jamais véritablement occupés des problèmes de l’humanité
car, en effet, s’ils affrontent des menaces extraterrestres ou empêchent un
Luthor de prendre le pouvoir, jamais, malgré leurs pouvoirs et leurs
connaissances ils n’ont essayé de vaincre la faim dans le monde, la maladie, de
mettre un terme aux guerres, a la pollution, etc. Or, cela, nos vilains,
ensemble, le font, ce qui entraine un changement de point de vu de la part de l’humanité
vis-à-vis de Superman et compagnie… Bref, comme vous l’avez compris, la
première partie de Justice est superbe,
sublime presque et on se dit, a ce moment là, qu’on a affaire a un véritable
chef d’œuvre, or, la suite, elle, est loin d’être a la hauteur de nos grandes
espérances… En effet, si l’on se doutait bien que cette alliance de vilains
dissimulait de bien sombres secrets, si l’on savait par avance que nos héros
retourneraient la situation d’une manière ou d’une autre, la suite est loin d’être
a la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre après un début aussi bon.
Du coup, si la seconde partie se laisse encore parcourir avec un certain
plaisir par moments et regorge de bonnes voir de très bonnes idées, la
dernière, elle, n’est qu’une longue succession de déceptions qui gâchent,
indéniablement, l’impression finale que l’on peut avoir de cette mini-série.
Ainsi, les vilains connaissent les identités secrètes des héros ? Un
deus-ex-machina rétablira le statu-quo ! Les héros vont-ils devoir
expliquer pourquoi jamais ils ne s’étaient occupés des véritables problèmes de
l’humanité ? Allons bon, tout cela est occulté et recommence comme avant !
Quand a l’affrontement final… eh ben, comment dire… non seulement il est long,
très long, mais en plus, la plupart du temps, on y comprend pas grand-chose !
Bref, vous l’avez compris, de par un final bancal, Justice, qui avait pourtant
tout pour être un chef d’œuvre finit par décevoir, certes, pris dans son
ensemble, cette mini-série reste plutôt bonne et puis, il y a toujours les
dessins d’Alex Ross, tout bonnement somptueux. Hélas, au vu du potentiel de
départ de cette œuvre, au vu de ce que l’on était en droit d’attendre de celle-ci,
au vu de sa première partie, indéniablement, la déception est au rendez vous…
car oui, Justice ne pouvait pas se
contenter d’être un bon comics seulement…
Points
Positifs :
- Le
postulat de départ est excellent et voir ainsi les plus grands super-vilains de
l’univers DC se réunir pour vaincre
enfin la JLA et, surtout, s’occuper des véritables maux de l’humanité afin de sauver
la planète est une magnifique idée.
-
Les peintures d’Alex Ross, bien entendu, qui magnifient l’ensemble, comme a
chaque fois. Il faut dire que le sieur Ross est un artiste que l’on ne présente
plus et que, comme aucun autre ne met autant en valeur les personnages de DC, c’est toujours un régal que de se
plonger dans l’une de ses œuvres.
-
La première partie – les quatre premiers épisodes – qui va du rêve des vilains jusqu’à
la réussite de ces derniers après la mise en œuvre de leur plan est un pur
régal. Dans une moindre mesure, la seconde partie se laisse lire et n’est pas
dépourvue de bonnes idées, loin de là.
-
Un nombre conséquent de protagonistes, la plupart étant mis en valeur par les
dessins d’Alex Ross et un scénario qui les glorifie. Bien sur, il faut être un
familier de l’univers DC pour
reconnaitre tout le monde et saisir toutes les références.
-
Alex Ross est fan de Captain Marvel visiblement : souvenons-nous du rôle
qu’il avait dans Kingdom Come et ici,
il est encore fortement mis en avant.
-
Encore une fois, Urban Comics
démontre qu’il est le meilleur éditeur de comics sous nos latitudes, et ce,
avec une édition somptueuse fortement enrichie par une multitude de dessins, d’entretiens
avec les auteurs, etc.
Points
Négatifs :
-
La dernière partie déçoit tellement que l’impression finale que l’on pouvait
avoir de Justice change du tout au
tout. Il faut dire que cette mini-série avait pourtant tout pour être un chef d’œuvre
mais avec un tel final, il se contente d’être bon, ce qui, de mon point de vu,
est insuffisant au vu du potentiel de départ.
-
Jamais Superman et compagnie ne s’étaient atteler à la faim dans le monde, a la
maladie, a la guerre, a la pauvreté. Les vilains, eux, mettent l’accent sur ce
fait, s’en occupent, eux et, a la fin, retour au statu-quo avec des héros qui
retournent vivre dans leurs tours d’ivoire tandis que pauvres et malades
poursuivent leur petite vie misérable.
-
Fichtre, les identités secrètes de nos héros sont découvertes et leurs proches
sont en danger ! Pas de panique, un deus-ex-machina ridicule sauvera les
miches de tout le monde !
-
Un affrontement final trop long et par moments incompréhensible…
Ma
note : 7,5/10
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