mercredi 3 mai 2017

LA LÉGENDE DE HAWKMOON – LE SECRET DES RUNES


LA LÉGENDE DE HAWKMOON – LE SECRET DES RUNES

Le sombre Meliadus tuera Hawkmoon et prendra la belle Yisselda comme esclave : il l’a juré par le Bâton Runique. Il a pu conquérir l’Europe à la tête des troupes du Ténébreux Empire mais Hawkmoon s’est emparé de la mystérieuse Épée de l’Aurore qui fait de lui le féal du Bâton Runique. Et le savant du Ténébreux Empire cherche le moyen de neutraliser la machine de cristal, qui protège Yisselda, et de réactiver le joyau noir, qui peut détruire Hawkmoon. Meliadus contre Hawkmoon, le combat du Champion éternel s’annonce terrible et sans merci.


La Légende de Hawkmoon – Le secret des runes
Auteur : Michael Moorcock
Type d'ouvrage : Fantasy, Dystopie
Première Parution : 11 mars 1969
Edition Française : 09 octobre 2007
Titre en vo : The Runestaff
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Bernard Ferry
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 255

Mon avis : Avant de rentrer dans le vif du sujet, je veux bien évidement parler de la critique du Secret des runes, quatrième tome de La légende de Hawkmoon, autre cycle majeur du célèbre auteur britannique qu’est Michael Moorcock, il faut reconnaitre que la première partie de l’ouvrage possède bon nombre de similitudes avec le volume précédant ; en effet, dans celle-ci, l’on retrouve Hawkmoon et D’Averc dans la suite de leurs pérégrinations en Amarekh, avec les qualités et les défauts qui vont avec. Une fois de plus, l’objectif principal est la quête d’un « trésor », cette fois ci, après l’Epée de l’Aurore, c’est ni plus ni moins que le Bâton Runique, conservé dans une mystérieuse citée et où nos deux héros auront fort à faire face a un envoyé du ténébreux Empire Grandbreton. Dans cette première partie, pas de grandes surprises, l’on reste dans la même veine de ce qui a fait la force et la faiblesse de la série : Hawkmoon décide quelque chose, un événement vient contrecarrer ses plans, un Deus-Ex-Machina intervient, le Guerrier d’or et de jais, pour ne pas changer, mais aussi un petit nouveau, le « frère » de celui-ci, le mystérieux Orland Fank, puis, le danger écarter, on ramasse le trésor et on passe a autre chose. Bref, je raccourcis rapidement la chose mais en fait, cela me semble un bon résumé de cette première partie, sauf que, pour la première fois, un événement important et imprévu aura lieu puisque l’un des alliés de Hawkmoon y perdra la vie. Première surprise, donc, dans un récit plutôt convenu, et premier drame d’un récit qui en comportera un certain nombre… Mais c’est ensuite que tout s’enchaîne et que l’intrigue, à défaut d’être époustouflante, captivera le lecteur jusqu'à la toute dernière page tant les événements majeurs vont se succéder. Et la dessus, je dis un grand bravo à l’auteur qui a sut nous entraîner dans une multitude d’événements qui se succèdent les uns après les autres, sans aucun temps mort, jusqu'au a la fin. Car, entre la trahison de Meliadus et ses comparses, le retour brutal de la Kamarg sur Terre, le combat entre les différentes forces rivales de l’Empire ténébreux dans une Londra a feu et a sang, l’attaque des troupes de Hawkmoon et du Comte Airain, la mort de bon nombre des protagonistes, les uns après les autres, dont certains tout bonnement de façon dramatiques et le combat final, entre Hawkmoon et Meliadus, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Cependant, tout n’est pas parfait, malheureusement (ou plutôt devrais-je dire comme d’habitude), car ces nombreux événements, aussi passionnants et réussis soient ils auraient véritablement mérité un traitement plus fouillé, plus complet ; quel dommage que ce quatrième tome (mais l’on pourrait en dire autant de l’ensemble de l’œuvre) n’ai pas eu quelques pages supplémentaires, tant d’événements vitaux sont a peine esquissés, tant de morts sont décrites en cinq, six lignes a peine… Dommage, même si cela fonctionne par moments, et d’ailleurs, le final où les morts se succèdent en nombre impressionnant sur quelques pages aussi choquant soit il de part ses implications dramatiques et la rapidité avec laquelle elles surviennent, est une petite merveille du genre. Mais bon, que l’on aime ou non que untel soit mort (perso, suis dégoûté, vous devez deviné pourquoi si vous avez lu mes critiques précédentes), que l’on se lamente que l’auteur ne soit pas plus investi dans cette série qui aurait vraiment put être grandiose, ou que l’on trouve un peu la fin gnangnan, une chose est certaine : Le secret des runes conclu de manière acceptable la première partie du cycle qui, malgré ses imperfections, n’en reste pas moins un incontournable pour les fans de Moorcock, qui se doit d’être lu… ne serais ce que pour l’Empire Grandbreton…


Points Positifs :
- Une conclusion spectaculaire, qui en surprendra sans nul doute plus d’un et qui conclut en beauté un cycle certes loin d’être parfait mais qui n’en reste pas moins un incontournable dans son genre – et puis, les fans de l’auteur y trouveront leur bonheur…
- Le final, avec toutes ces morts, en aura choqué plus d’un, car s’il y a un happy-end, celui-ci est atténué par toutes ces disparitions de personnages majeurs.
- Hélas, Huillam d'Averc perd la vie dans ce tome, a mon grand désarroi, mais sa mort, un peu absurde, il faut le reconnaitre, n’en marque pas moins les esprits, ne serais-ce que pour son coté désabusée et cynique, un peu a l’image du personnage.
- Si le style est discutable, on n’enlèvera pas a Moorcock de fourmiller de bonnes idées et de nous avoir pondu ce fameux Empire Grandbreton.

Points Négatifs :
- La première partie où l’on suit la suite des pérégrinations de Hawkmoon et de Huillam d'Averc en Amarekh comporte à elle toute seule tous les défauts du cycle : il faut dire qu’on commence à en avoir assez de ces éternelles quêtes d’objets magiques, de pièges qui se succèdent et auxquels échappent nos héros.
- Le secret des runes aurait put être un bon roman, hélas, vu que Moorcock, une fois de plus, va droit a l’essentiel sans jamais s’attarder sur les détails, il se trouve que, au final, celui-ci s’avère être trop court, beaucoup trop court…
- Mais qu’est ce que c’est que cette fin trop rapide ? Celle-ci tient sur quelques pages alors que tant de protagonistes y perdent la vie et qu’un empire s’écroule !?
- Je suis intimement persuadé que Moorcock a bel et bien écrit la première partie du Cycle de Hawkmoon en quelques jours, sans se relire ; ce n’est pas possible autrement !

Ma note : 7/10

1 commentaire:

Unknown a dit…

— Je regrette vraiment que le
sort ne m’ait pas désigné pour l’accompagner. Si seulement j’avais tiré la
bonne paille !

— Moi de même, dit Oladahn,
quelle chance a eue d’Averc ! Et quel dommage qu’il n’y eût que deux
anneaux, ceux de Tozer et du Guerrier. S’ils reviennent avec les autres nous
pourrons alors tous repartir combattre le Ténébreux Empire…

Cela sous entend que Hawkmoon et Huillam sont partie avec ces deux anneaux existant dans leur monde. Celui de tozer et du guerrier d'or et de jais. Alors comment Tozer a pu s'enfuir?
L'auteur nous dis qu'il est repartie récupérer son anneau après qu'il se soit enfuie. Comment? Si son anneau n'était plus là?