ADRASTÉE
– TOME 2
Il
y a 1000 ans, le roi d'Hyperborée entrait dans une prostration qui dura autant
de temps. Immortel, il avait pourtant tout perdu. En premier lieu, sa femme
adorée, puis son fils, qui ne possédait pas son pouvoir. Il décida alors de s'asseoir
sur son trône de pierre et de se mettre à l'épreuve du temps. Mais rien n'y
fit, il vivait toujours et encore. Désormais, il lui semblait naturel que les
dieux du Mont Olympe lui délivrent des réponses : pourquoi échappe-t-il à la
mort ? Pourquoi lui ? Cette malédiction pouvait-elle être levée et si oui,
comment mourir ? Les dieux entendraient-ils son souhait de retrouver sa
bien-aimée, dont il ne se rappelait même plus le visage ? Traversant le monde
entier, il devait faire face à bien des dangers, sans savoir si quête
aboutirait...
Adrastée – Tome 2
Scénario
: Mathieu Bablet
Dessins
: Mathieu
Bablet
Couleurs : Mathieu
Bablet
Couverture : Mathieu
Bablet
Editeur
: Ankama éditions
Genre : Aventure,
Mythologie
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 24
janvier 2014
Nombre
de pages : 74
Mon
avis : Complètement
enchanté par le style graphique de Mathieu Bablet, j’avais été plus que conquis
par le premier
tome de Adrastée, dytique dont l’intrigue
a lieu dans la Grèce mythologique et qui nous présentait un homme, roi de son
état et surtout immortel – le bougre est âgé de plus de 1000 ans – qui, après
un long sommeil, se trouvait en quête de ses souvenirs perdus et, plus
particulièrement, du visage et du nom de son grand amour, désormais oublié… Un
postulat pour le moins original et qui nous permettait a nous, lecteurs, de
suivre les traces de notre immortel, ce dernier rencontrant, au fil de ses
pérégrinations, maintes figures mythologiques… Bref, un fort bon premier tome
qui, il faut le reconnaitre, valait particulièrement le détour pour ses dessins
au style particulier mais néanmoins excellents et qui laissait présager du
meilleur pour ce second et dernier tome de cette œuvre ; et, ma foi, si
bien évidement, l’effet de surprise n’est plus au rendez vous, au moins, l’impression
finale quand a cette suite n’en reste pas moins bonne, aussi bonne que la
première partie, ce qui était le minimum que l’on espérait. Alors bien entendu,
ici, nous sommes en terrain connu désormais et l’on suit toujours la longue
quête de notre immortel : ce dernier fait de nouvelles rencontres, les
plus marquantes étant une reine qui ne peut enfanter ainsi que les Dieux de l’Olympe
eux-mêmes et, comme dans tout bon mythe grec qui se respecte, effectue un petit
tour du coté des Enfers pour retrouver a la fois son grand amour et, forcément,
la mémoire, ce qui lui permet de boucler la boucle et de, enfin, trouver le
repos… La conclusion est logique et, ma foi, même si elle est peu
spectaculaire, elle n’en reste pas moins fort acceptable. Mais bien évidement,
cela serait presque, une fois de plus, un détail quand a ce qui nous ravi le
plus dans cette œuvre, je veux bien évidement parler de sa partie graphique :
dessins, mise en page, cadrages, couleurs sont une nouvelle fois au top, mais
là aussi, ce n’est pas une surprise… juste la confirmation du grand talent du
sieur Mathieu Bablet et que, ma foi, voila donc un auteur a suivre avec la plus
grande attention !
Points
Positifs :
-
Rien de neuf sous le soleil et comme dans le premier tome, ce sont les dessins
qui tiennent le haut du pavé dans cette œuvre ! Indéniablement, Mathieu
Bablet possède un style pour le moins particulier, qui peut en choquer certains
par moments – les visages, souvent anguleux par exemple – mais qui n’en reste
pas moins original et, surtout, excellent. Voilà enfin un artiste qui sort des
sentiers battus de la BD européenne et qui, ma foi, mérite largement le détour !
-
Les dessins, bien sur, mais aussi et surtout les couleurs, tout bonnement
magnifiques. Et puis, pendant que j’y suis, n’oublions pas la mise en page et
les cadrages des cases, parfois étonnants mais presque toujours excellents.
-
De nouvelles rencontres marquent les esprits, comme cette reine maudite qui ne
peut pas enfanter et, bien entendu, ces Dieux Grecs pour le moins… amusants !
-
Une conclusion en parfait accord avec l’intégralité de l’intrigue depuis le
début et qui nous permet de faire nos adieux à ce singulier immortel de la
meilleure des manières.
Points
Négatifs :
-
Mathieu Bablet possède tout de même un style très particulier et je pense qu’il
fait partie de ces artistes qui divisent, c’est-à-dire que soit on adore, soit
on déteste ; du coup, il peut être facile pour certains lecteurs de ne pas
accrocher, surtout pour ce qui est des personnages.
-
Certains regretteront peut-être le coté très second degré des Dieux Grecs, ces
derniers apparaissant davantage comme des bouffons qu’autre chose. Mouais, du
coup, ils perdent un peu en majesté même si cette version comique n’est pas
désagréable…
-
Non seulement Aphrodite est moche, mais en plus, qu’est ce que c’est que cet accoutrement !?
Ma
note : 8/10
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