LA
CHAIR ET LE SANG, VAMPIRES ET VAMPIRISME
Né
il y a très longtemps, sans doute en même temps que l’Homme, le démon buveur de
sang poursuit son chemin dans notre imaginaire. Sous le nom de Vampire, il
s’est métamorphosé en l’un des personnages favoris du fantastique, et pas un
mois ne s’écoule sans qu’un roman ou un film ne lui soit consacré. Il représente
le cas unique d’une superstition qui a acquis le statut de mythe mondial par
l’intermédiaire des arts populaires. Le Vampire rayonne si puissamment que
parmi nous vivent des gens pour qui le mythe n’a rien d’une fiction, pour qui
le gout du sang est une obsession. Bienvenue dans la réalité Vampirique…
La chair et le sang, vampires et vampirisme
Auteur
: Richard
D. Nolane, Élisabeth Campos
Type
d'ouvrage : Mythes, Criminologie
Première
Parution : 02 octobre 1994
Edition
Française : 02 octobre 1994
Titre
en vo : La chair et le sang, vampires
et vampirisme
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Vaugirard
Nombre
de pages : 288
Mon
avis : Après le phénomène OVNI dans Autrefois les Extraterrestres –
Mythes et réalités puis la Cryptozoologie dans Monstres des lacs et des océans
et Sur les traces du Yéti et autres
animaux clandestins, Richard D. Nolane, grand amateur
d’énigmes en tous genres avait poursuivi son petit cheminement en abordant,
cette fois ci, le cas oh combien problématique des vampires. Problématique car
si en effet, ces derniers appartiennent aux mythes humains depuis la nuit des
temps, de là a franchir le pas et imaginer qu’il en existe, voilà un pas que
bien peu de personnes ont oser franchir, d’ailleurs, sur ce point, et quelque
part, c’est tant mieux, le sieur Nolane ne le franchit nullement. Non, pour lui,
et pour Élisabeth Campos qui cosigne cet ouvrage écrit donc à quatre mains, les
vampires appartiennent bel et bien au folklore, même si, comme on le voit dans
ce livre, certains criminels, de par leurs comportements et leur gout immodéré
pour le sang, possèdent bien des points communs avec ces créatures de la nuit. Mais
avant d’aborder le cas des tueurs en séries qui occupe un bon tiers de cet
essai, Nolane et Campos insistent lourdement sur les origines du mythe du vampire,
mythe présent dans tous un tas de cultures de par le monde mais qui, depuis la
renommée d’un certain Dracula,
est surtout connu aux yeux du grand public pour ses origines d’Europe centrale.
Cette partie, sans nul doute, est la plus intéressante, de même que celle qui
suit et qui prend le temps de s’arrêter sur deux figures historiques liées aux
vampires : Erzsébet Báthory, comtesse hongroise qui aimait prendre des
bains de sang, et, bien entendu, Vlad Tepes dit l’Empaleur, souverain de
Valachie qui inspira Stoker pour son Dracula. Ajoutons à cela un autre chapitre
qui s’intéresse aux explications scientifiques et certains cas extraordinaires
qui ont pu donner du grain à moudre à la légende du Vampire et l’on commence à
se dire que, décidément, comme a son habitude, Richard D. Nolane, toujours
aussi doué, à potasser son sujet et nous livre tout un tas d’éléments plutôt intéressants.
Cependant, je n’en dirais pas autant de la dernière partie de cet ouvrage et
qui, comme on a put le voir, met en avant les tueurs en série dits vampiriques,
car si, en effet, certains, de loin, ont un gout certain pour le sang, pour la
plupart, tout cela me semble un peu tirer par les cheveux et je pense que les
deux auteurs ont peut-être été un peu trop loin pour ce qui est des points
communs… Mais bon, dans l’ensemble, La chair et le sang, vampires et
vampirisme reste un essai plutôt réussi
et qui ravira une part du grand public amateur de sensations fortes et d’horreur ;
bien évidement, ceux qui souhaiteraient en connaitre davantage au sujet des
vampires trouveront leur bonheur dans des ouvrages plus complets, quand aux
amateurs de tueurs en série, je pense, là aussi, que de nombreux livres les
attendent…
Points
Positifs :
- La
partie consacrée aux origines des vampires qui nous montre bien que ces
créatures buveuses de sang hantent les peurs humaines depuis la nuit des temps.
-
Intéressant comment le vampire d’Europe centrale a pris le devant de la scène
par le biais du succès colossal d’une œuvre, Dracula, et de ses multiples adaptations cinématographiques.
Pourtant, à la base, les vampires, suivant leurs origines géographiques,
étaient fort différents les uns des autres.
-
Deux figures historiques occupent le devant de la scène : Erzsébet Báthory
et, bien entendu, Vlad Tepes dit l’Empaleur, même si, techniquement parlant, malgré
la cruauté du second, seule la première avait un gout prononcé pour le sang.
-
Intéressant de voir, a la lecture de cet ouvrage, comment une créature
quasiment tombée en désuétude se retrouva sur le devant de la scène au point de
devenir un mythe mondial et ce, par le biais des arts.
-
Enterrements prématurés, corps qui ne se décomposent pas après le décès :
ces cas sont abordés de manière plutôt intelligente.
-
Même s’il faut parfois pousser le bouchon un peu trop loin pour y trouver des
liens entre vampirisme et certains tueurs en série, force est de constater que
certains de ceux qui nous sont présentés ne sont pas inintéressants – je pense,
justement, au fameux Vampire de Düsseldorf.
Points
Négatifs :
- Justement,
les liens entre tueurs en série et vampires, s’ils peuvent exister, me semblent
peu importants dans la plupart des cas qui nous sont présentés ici.
-
De nombreux vampires issus de diverses cultures sont présentés dans cet ouvrage
mais il en manque tout de même un certain nombre.
-
Les vampires au cinéma, dans la littérature, dans la bande-dessinée, c’est bien
et il est normal que ceux-ci occupent leur place dans cet ouvrage, cependant,
je trouve que cela occupe une place trop importante, au détriment d’autres
chapitres qui auraient mérité d’être davantage développés.
Ma
note : 7/10
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