LE
PATIENT ANGLAIS
1942,
en pleine Seconde Guerre mondiale, un biplan vole au-dessus du désert du
Sahara, piloté par un homme et avec en passager une femme qui semble être
évanouie. Des artilleurs allemands abattent l'avion car ils l'identifient comme
étant anglais. L’aéronef s'écrase, laissant rescapé mais complètement brûlé et
défiguré l'étrange pilote. Des bédouins le recueillent, commencent à le
soigner, et le confient aux troupes Alliées en partance pour l'Italie. Octobre
1944, les troupes Alliées se trouvent en Toscane et progressent vers le nord en
déminant les routes et en recueillant les blessés. L'infirmière canadienne Hana
s'occupe de ces blessés, notamment de l'étrange « homme flambé », déclaré apatride mais fortement supposé anglais.
Hana, épuisée et désespérée par une guerre qui lui a pris tous ceux qu'elle
aime, décide de s'installer seule, avec le Patient anglais, dans un petit
monastère toscan. Désormais seuls, blessés de la Guerre, ils commencent à vivre
ensemble, à essayer de soigner leurs douleurs physiques et morales. Hana fait
alors la lecture du livre que transportait le patient, un livre d'Hérodote. Ce
livre, contenant bien d'autres documents personnels, déclenche de soudaines et
nombreuses réminiscences dans l'esprit du patient…
Le Patient Anglais
Réalisation : Anthony
Minghella
Scénario : Anthony
Minghella d'après le roman The English
Patient de Michael Ondaatje
Musique : Gabriel
Yared
Production : Miramax
Films
Genre : Drame
Titre
en vo : The English Patient
Pays
d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 6 novembre 1996
Durée : 162
mn
Casting
:
Ralph
Fiennes : László Almásy
Kristin
Scott Thomas : Katharine
Clifton
Juliette
Binoche : Hana, l'infirmière
militaire canadienne
Willem
Dafoe : Caravaggio
Colin
Firth : Geoffrey Clifton, mari de
Katharine
Naveen
Andrews : le Lieutenant Kip Singh,
démineur
Julian
Wadham : Madox, chef d'expédition,
ami de Almásy
Nino
Castelnuovo : D'Agostino,
membre de l'expédition
Torri
Higginson : Mary, une
autre infirmière militaire
Kevin
Whately : le Sergent Hardy,
subordonné de Singh
Jürgen
Prochnow : le Major
Müller de l'armée allemande
Mon
avis : Il y a des films que l’on peut
voir, revoir, encore et encore, et qui nous laissent a chaque fois la même
impression de plaisir, qui nous font ressentir les mêmes émotions, et ce, même
si on connait l’intrigue par cœur. Et justement, parmi ces quelques rares chef
d’œuvres, car c’est bien de cette catégorie que je vous entretiens dans cette
critique, il me semble évidant que Le
Patient Anglais occupe une place de tout premier choix. Paradoxalement,
même si j’ai eu, au cours de ma vie, maintes fois l’opportunité et le plaisir
de voir ce long métrage, cela faisait fort longtemps que je n’en avais pas eu l’occasion
– sinon, vous vous doutez bien qu’il aurait eu droit a sa critique sur ce blog
depuis longtemps – mais bon, comme il est de coutume de le dire, mieux vaut
tard que jamais, et puis, comme de toutes façons, a chaque fois que je regarde
cette petite merveille du sieur Anthony Minghella, c’est un peu comme si c’était
la première fois, cela n’est pas très grave en soi, loin de là… Non, ce qui
compte, avant toute chose, c’est de rappeler au monde a quel point, avec Le Patient Anglais, nous atteignons une
quasi-excellence cinématographique : certes, ce n’est pas le seul dans ce
cas et d’ailleurs, d’autres longs métrages lui sont de toutes façons supérieur,
mais malgré cela, comme il faut rendre à César ce qui lui appartient, eh bien,
affirmons le bien haut : oui, c’est un chef d’œuvre ! Car outre un
casting cinq étoiles – Fiennes, Dafoe, Binoche, Firth et, bien entendu, Kristin
Scott Thomas – qui fait pâlir sans problèmes la concurrence et qui se paye
surtout le luxe d’être excellent dans leurs divers rôles respectifs, comment ne
pas être transporter par cette histoire, ou plutôt, ces deux fort belles
histoires d’amour qui se croisent, celle d’une infirmière qui perd tous ceux qu’elle
aime et qui trouve un peu de bonheur a s’occuper de cet intriguant patient qui
se meure, et celle, grandiose, magnifique, de ce dernier, qui, au fil du film,
se remémore son passé et, forcément, son grand amour… un grand amour bien
évidement perdu – car les meilleures histoires d’amour, comme chacun sait, sont
celles qui finissent mal. Alors oui, Le
Patient Anglais est un grand, que dis-je, un très grand film d’amour, un amour
inconditionnel et inoubliable, et oui, le couple Ralph Fiennes/Kristin Scott
Thomas est tout simplement extraordinaire… Au point même de jeter un peu trop d’ombre
sur les autres protagonistes ? Sincèrement, par moments, oui, mais qu’importe
puisque malgré une Juliette Binoche touchante et un Willem Dafoe ma foi égal a lui-même,
c’est-à-dire, très bon, que retient-on principalement de ce film ? Je vous
le donne dans le mille, cet amour interdit et terriblement magnifique entre l’ombrageux
et charismatique comte László Almásy et la belle Katharine Clifton, un amour
qui vous fera rêver, qui vous transportera très loin, aux confins du désert et
qui ne vous laissera pas indemne, indubitablement… Ah, si tous les films
pouvaient être comme ce Patient Anglais !
Points
Positifs :
-
Sans nul doute l’une des plus belles histoires d’amour qu’il m’a été donné de
voir au cinéma, rien que ça ! Vous croyez que j’exagère ? Eh ben,
disons que quand on ressent toujours les mêmes émotions au bout de moult
visionnages, quand on est encore touché par le sort des protagonistes et que l’on
éprouve de la joie et de la peine pour eux alors qu’on sait très bien comment
tout cela finira, c’est que, quelque part, ce film mérite bel et bien le
qualitatif de chef d’œuvre, vous ne trouvez pas !?
-
Le couple Ralph Fiennes/Kristin Scott Thomas, bien entendu ! Franchement,
les deux sont excellents et nous avons là l’un des plus beaux couples de l’histoire
du septième art, du moins, c’est mon avis.
-
Cela fait belle lurette que j’apprécie grandement Ralph Fiennes et le bougre a
souvent des rôles qui lui vont décidément bien a ravir, mais là, je trouve que
le rôle de László Almásy, aventurier hongrois peu commode et ambigu mais
terriblement amoureux de sa belle, lui va comme un gant !
-
Un casting cinq étoiles, excusez du peu : Ralph Fiennes, Kristin Scott
Thomas, Juliette Binoche, Willem Dafoe, Colin Firth. De grands noms et qui en
plus, sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs.
-
Deux intrigues en parallèle, deux belles histoires d’amour, des personnages forts
aux destins qui se croisent et une histoire oh combien captivante et parfaite de bout en bout… Bref, que
demander de plus !?
-
Ces magnifiques plans du désert, ces décors magnifiques, et puis, pour les
amateurs (dont je fais partie), cette magnifique Grotte des Nageurs – pour la
petite histoire, celle-ci fut bel et bien découverte par le comte László Almásy
en 1933.
Points
Négatifs :
- L’histoire
d’amour entre Ralph Fiennes et Kristin Scott Thomas est tellement intense,
tellement belle, que, forcément, tout le reste apparait un peu en retrait du
coup ; c’est bien entendu plutôt injuste pour Juliette Binoche qui est
excellente dans ce film mais bon, là, le combat était perdu d’avance…
Ma
note : 9,5/10
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