mardi 9 décembre 2014

VELVET – AVANT LE CRÉPUSCULE


VELVET – AVANT LE CRÉPUSCULE

À Paris, en 1973, Jefferson Keller, l'agent X-14 de l'ARC-7, une organisation d'espionnage ultra confidentielle, est retrouvé mort, visiblement abattu à bout portant en pleine nuit. Velvet Templeton est réveillée au beau milieu de la nuit par le directeur de l'agence. Il souhaite qu'elle soit auprès de lui au plus vite, ses compétences de secrétaire étant importantes dans un tel moment. Une fois sur place, une réunion de crise se tient et Velvet y assiste. Elle connaissait bien l'agent Keller : il fut son amant il y a peu. D'emblée, des doutes sont émis par le directeur sur l'implication d'un traître au sein de leur organisation, tout le monde doit être passé au crible. Velvet épluche le dossier du défunt agent et constate un trou dans ses notes de frais sur une journée entière. Elle n'a pas le temps d'en parler au directeur qu'un coupable a été trouvé : Frank Lancaster, un agent à la retraite. Velvet n'ose pas y croire. Connaissant l'une des planques de ce dernier, elle s'y rend et découvre le cadavre de Lancaster. Elle n'a pas le temps de réagir que des hommes d'ARC-7 forcent la porte et la tiennent en joue. Désignée coupable, Velvet comprend qu'elle est la cible parfaite, ce que ne savent pas ces types c'est qu'elle n'est pas une simple secrétaire mais une espionne de haut rang et que les neutraliser ne lui prendra guère de temps...


Velvet – Avant le crépuscule
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Steve Epting
Encrage : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Steve Epting
Genre : Aventure, Action, Espionnage
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Velvet – Before the Living End
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 juillet 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 08 octobre 2014
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
Velvet 1-5

Mon avis : Je ne vais pas vous mentir, en temps normal, les récits d’espionnage et moi, ca ne fait pas vraiment deux, il faut dire que si j’ai put apprécier un ou deux James Bond, en règle générale, le genre ne m’intéresse guère. Pourtant, aujourd’hui, c’est d’une œuvre dont le sujet principal est bel et bien l’espionnage dont je vais vous parler, et qui plus est, en bien, car bon, comment dire, si même un non spécialiste comme moi a put remarquer que Velvet Templeton est l’équivalent féminin de l’agent 007, je n’ose croire ce qu’ont put ressentir ceux qui ne jurent que par les aventures du célèbre agent crée par Ian Fleming. Car ici, tout renvoi justement aux récits d’espionnage qui ont tant fait pour la célébrité du plus grand des agents britanniques – et plus précisément, période Sean Connery, la meilleure selon moi – que ce soit le lieu, l’époque (eh, 1973), l’ambiance, bref, inutile de nier l’inspiration des auteurs tant elle saute aux yeux. Sauf que, et c’est là la principale différence, plutôt que de nous taper un énième avatar de James Bond, ici, le personnage principale est… une femme ; mais pas n’importe laquelle, comme vous pouvez l’imaginez : simple secrétaire d’apparence, Velvet Templeton est en fait un ancien agent de terrain qui n’a strictement rien à envier aux males de l’agence et qui, justement, va devoir très rapidement démontrer tout son savoir faire au grand dam de ces messieurs. Cette idée, plutôt amusante quand on connait un minimum le genre (où la secrétaire tient un peu le rôle de la potiche amoureuse du héros) est l’un des points forts de ce Velvet, un récit a la fois moderne – pour la place de la femme – et ancré dans le passé – vu que le récit se déroule au début des années 70 – et franchement, comment ne pas louer le synopsis du sieur Ed Brubaker, un scénariste que j’apprécie depuis une décennie et qui, pour la petite histoire, fut tout de meme celui qui me fit aimer Captain America suite a son passage sur cette série – période Soldat de l’Hiver, avant la mort de Cap. Histoire d’enfoncer le clou, qui retrouve t-on aux pinceaux de ce Velvet ? Je vous le donne dans le mille : Steve Epting, le même qui avait officié sur Captain America période Brubaker ! Et franchement, le style de celui-ci colle parfaitement à l’ambiance de la série. Bref, vous l’avez compris, Velvet, c’est un James Bond au féminin mais aussi, ne l’oublions pas, un Captain America sans tout le folklore super-héroïque où les deux compères, Brubaker et Epting, peuvent s’en donner à cœur joie et nous offrir une série qui démarre sur les chapeaux de roue, au point même, je le reconnais, que même quelqu’un comme moi, qui en temps normal, n’apprécie pas plus que cela le genre espionnage, est plus que conquis par ces cinq premiers épisodes, c’est pour dire…


Points Positifs :
- Ed Brubaker sort des sentiers battus et déniaise complètement la petite secrétaire un peu cruche des James Bond (et autres divers avatars) pour en faire une femme forte, séductrice et surtout, oui, surtout, dangereuse, autant que ses collègues masculins voir même davantage. Une petite révolution dans le genre et, surtout, une bonne idée.
- En dehors du fait que c’est un ancien agent de terrain et qu’elle n’a rien a envié a ses collègues qui jusque là, la prenaient de haut,  Velvet Templeton, si elle est charmante et possède des atouts non négligeables, est un personnage singulier dans le monde des comics, ne serais-ce que pour son âge – sensiblement la quarantaine – on est loin des petites jeunes habituelles, et c’est tant mieux !
- Scénaristiquement, Brubaker fait du très bon boulot et nous livre cinq épisodes tout simplement captivants et dans la grande tradition du genre.
- Le plaisir de retrouver le duo Brubaker/Epting qui avait livré les plus belles heures de gloire de Captain America, il y a une décennie.
- Justement, comment ne pas louer les dessins du sieur Steve Epting qui nous plonge dans les années 70 avec des planches tout bonnement superbes.

Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous êtes entièrement allergique au genre espionnage, alors, Velvet risque de vous déplaire puisque, malgré son originalité – c’est une héroïne – on retrouve tous les poncifs et autres vieilles ficelles du genre dont Brubaker use et abuse avec plaisir.
- J’aime bien le style de Steve Epting mais je ne peux cacher que certains protagonistes se ressemblent un peu et que, du coup, j’ai eu un peu de mal à reconnaitre qui est qui par moments.  

Ma note : 8,5/10

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