SAGA – TOME 2
Alana, Marko et leur bébé Hazel
sont parvenus à quitter la planète Clivage grâce à Izabel le fantôme. Ensemble,
ils ont emprunté un vaisseau mais après quelques minutes, deux individus font
irruption à l'intérieur. Il s'agit des parents de Marko qui expulsent d'emblée
Izabel, croyant qu'elle est un danger, vers la planète la plus proche. Pour une
première rencontre avec ses beaux-parents, Alana n'aurait pu rêver mieux. Marko
est en colère et choisit d'aller chercher son amie spectre, sa mère le suit
alors. Alana reste donc seule avec le bébé et Barr, son beau-père.
Curieusement, tous les deux trouvent facilement un terrain d'entente même si
pour cela, le père de Marko a dû avouer à la jeune maman qu'il n'avait plus
qu'un seul mois à vivre. Pendant ce temps, la Traque s'associe avec Gwendolyn,
une émissaire du haut commandement de Couronne. Avec elle, il pourrait bien
libérer la petite fille du réseau de prostitution de Mama Sun, mais aussi
retrouver le couple Marko-Alana. En effet, Gwendolyn est aussi l'ancienne
petite amie de Marko...
Mi-novembre dernier, environ, je
publiais sur ce blog la critique de ce qui sera sans nul doute la bande
dessinée de cette année 2013, du moins, à mes yeux, je veux bien évidement parlé
de la dernière œuvre en date du scénariste de comics américain, Brian K.
Vaughan, Saga,
dont les éditions Urban Comics nous
proposaient les six premiers épisodes dans un premier tome qui laissait
entrevoir l’excellente qualité de cette espèce de Roméo & Juliette à la sauce Space/Opéra. Et si je suis aussi
certain de tenir d’ores et déjà ma BD de l’année (d’un autre côté, nous sommes
déjà début décembre et je ne pense pas, d’ici la fin de l’année, trouver
quelque chose de mieux), c’est que cela faisait fort longtemps que je n’avais
pas la chance de tomber sur une bande dessinée d’aussi bonne qualité ;
car, quelque part, il existe en ce bas monde les œuvres de qualité, les œuvres de
fort bonne qualité et puis, bien entendu, les chef d’œuvres, et en toute
sincérité, et même si certains peuvent croire que j’exagère énormément en
affirmant une telle chose (je sais, je suis un latin et j’ai tendance à cela),
pour moi, Saga est un pur chef d’œuvre,
pourtant, c’était loin d’etre gagner… Très loin même comme je vais vous le rappeler
ci-dessous…
La chose, après tout, aurait pu ne
pas arriver, ne serais-ce que par le simple fait que, ces dernières années, j’avais
mis de côté tout ce qui avait trait aux comics, ou presque : ainsi, en
dehors de Walking
Dead et de quelques relectures de vieux classiques, comme certains crossovers
d’importance du côté de chez Marvel
ou DC, voir même, la découverte d’un
monument comme The
Watchmen (mais bon, la chose commence à dater déjà), pour ce qui est du
neuvième art, depuis quelques temps, en dehors de la BD européenne, c’était un
peu le désert, ou presque. Et puis, comme vous avez pu le remarquer, si vous êtes
un fidèle lecteur de ce blog, à la fin de l’été dernier, l’envie me prit de me
replonger dans l’un de mes vieux amours, les X-Men,
repris en main depuis peu par un certain Brian M. Bendis par le biais d’une
toute nouvelle série, All New X-Men ;
et, de fil en aiguille, lecture du second volume, un an après, de Walking
Dead, puis, envie de découvrir d’autres genres dans l’univers des
comics (car bon, il n’y a pas que les super-héros dans la vie, loin de là) et
donc, découverte de ce premier volume de Saga
qui m’avait, histoire de parler crument, laisser sur le cul !
D’ailleurs, la fin de ma critique
au sujet de ce premier tome était pour le moins explicite : « Oui, car bien évidement, après une
telle claque, car comment appeler mon ressenti autrement, comment ne pas avoir
envie de filler chez mon libraire afin de me procurer le second volume de Saga
et, ainsi, découvrir la suite des péripéties de Alana, Marko, leur petite fille
et tous les autres bien sûr !? Car là, je tiens à coup sur le truc de l’année ! »
Et donc, comme je le laissais sous-entendre, je n’ai pas perdu de temps pour me
procurer ce second tome de la saga comme il était disponible, tout juste,
contrairement à mes prévisions, aurais-je pris un peu plus de temps pour le
lire ; et oui, on n’a pas toujours le temps de tout faire, mais bon, ce
matin, bien confortablement installer dans mon lit, je me suis plongé avec
délectation dans la suite des aventures de Marko et Alana, et, ma foi, je ne
perdrais pas de temps à tourner autour du pot : c’est toujours aussi bon !
Ainsi, dans ces nouveaux six
épisodes qui composent ce second volume de Saga,
nous retrouvons nos deux héros, accompagnés de leur ville et de leur fantôme/nounou
(et oui, ce genre de choses arrivent) face à face avec les parents de Marko ;
rencontre explosive s’il en est surtout que la découverte des origines de la
bru ne peut, comme il fallait s’y attendre, que déplaire… et pas qu’un peu. Du
coup, entre des parents à gérer et, car ne les oublions pas, toute une flopée
de tueurs à gage a leurs trousses, nos deux héros vont avoir maille à partir
dans ce volume, surtout que les événements vont s’enchainer sans temps mort :
débarquement sur un astéroïde bien plus singulier qu’il n’y parait de prime
abord et qui pourrait bien… éclore, affrontement contre un géant aux testicules
pour le moins… comment dire… imposantes, gérer les parents/belle-famille puis,
vers la fin, il faut encore échapper à l’un de ses fameux chasseurs de prime,
un certain Le Testament. D’ailleurs, celui-ci, qui occupait déjà une place
importante dans les six premiers épisodes de la série, est toujours aussi
intéressant, et ici, nous suivons son intrigue en parallèle de celle de nos
héros, surtout que le taciturne mercenaire, obnubilé par son amour perdu (mais
La Traque est belle est bien morte, Vaughan aura tuer l’un de ses persos les
plus charismatiques dès les premiers épisodes de la série), se trouve une
partenaire de choc et de charme en la personne de Gwendolyn, l’ancienne promise
de Marko et qui, comme il fallait s’y attendre, a de bonnes raisons de se
venger de lui. Ajoutons à cela, toujours en parallèle, le sort de notre tête de
poste de télévision préféré, je veux bien évidement parlé du Prince Robot IV et
qui a droit à l’une des scènes qui aura le plus fait parler depuis le début de
cette série (une bien étrange histoire de scène gay qui aura subi les foudres
de la censure alors que celles hétéros, passent comme une lettre à la poste, si
vous me permettez l’expression) et de nombreux flashbacks qui insistent sur le
passé de nos nombreux protagonistes et nous avons, au final, six nouveaux
épisodes de fort bonne facture qui, comme il fallait s’y attendre, confirment
tout le bien que l’on pensait de cette série.
Servi par un scénario redoutable et
captivant au possible, mais finalement bien plus profond que l’on pourrait le
penser de prime abord, des dessins qui collent parfaitement bien à l’ensemble,
un univers fascinant et des personnages tout bonnement excellents, y compris
parmi les petits nouveaux qui font leur apparition dans ce second volume, Saga ne peut etre, comme je vous l’avais
dit, que la bande dessinée la plus intéressante et originale de cette année
2013 ; a milles lieux de la production habituelle des comics, Brian K.
Vaughan nous livre ce qui apparait comme étant d’ores et déjà comme une œuvre majeure
et qui marquera son époque. Le seul problème, finalement, c’est que maintenant,
il me va falloir patienter jusqu’à la traduction et la parution sous nos vertes
contrées de la suite de la série, et là, ce n’est pas pour toute de suite,
malheureusement… Mais attendre, même quelques mois, pour une série d’un tel
niveau, franchement, ça vaut le coup ; quoi qu’il en soit, vivement la
suite !
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