BLACKSAD – QUELQUE PART ENTRE LES
OMBRES
Une actrice de cinéma du nom de
Natalia vient d’être retrouvée morte à son domicile. Smirnov, le chef de la
police, fait venir sur place un détective privé, John Blacksad, afin d’avoir
son avis sur ce meurtre. En effet, c’est l’ancienne maîtresse de ce dernier qui
gît morte dans son lit… et la police n’a aucun indice à se mettre sous la dent.
Blacksad n’apporte rien de nouveau à Smirnov : il n’avait conservé aucun
contact avec la victime. De vieux souvenirs remontent alors à la mémoire du
détective et c’est l’esprit noir qu’il quitte la propriété de l’actrice.
Blacksad mène alors sa propre enquête afin de venger son ancien amour. Il rend
visite à un vieux copain boxeur qui fut le garde du corps de Natalia pour tenter
de trouver une piste. La seule information qu’il retire de sa visite est le nom
d’un des admirateurs de Natalia, un certain Léon Kronski, scénariste de cinéma.
Il arrive au domicile de celui-ci et pénètre dans l’appartement. Visiblement le
scénariste est parti précipitamment. Une femme de ménage arrive pour
l’entretien et Blacksad en profite pour lui soutirer des informations. Léon
Kronski est bien parti en voyage, d’après ce qu’a dit un autre ami à la
ménagère. Elle ne connaît pas son nom, juste que c’est un type aux yeux
globuleux…
Blacksad T1 – Quelque
part entre les ombres
Scénariste : Juan
Diaz Canales
Dessinateur/Coloriste :
Juanjo Guarnido
Type d'ouvrage : Polar/Thriller,
Animalier
Parution : 10
novembre 2000
Editeur : Dargaud
Nombre de pages : 48
Mon
avis :
Au tout début de ce siècle naissant, sortait dans les bacs le premier tome d’une
bande dessinée qui, ne serais ce que d’un point vu graphique, aura marqué bien
des amateurs du genre, Blacksad :
transposition animalière dans l’Amérique des années 50, cette BD, œuvre de deux
auteurs espagnols, a donc pour héros des chiens policiers, des malfrats rats ou
serpents et des privés félins, comme, justement, John Blacksad, le héros de
cette histoire, détective privé typique comme le genre nous en pond depuis des
lustres, c’est-à-dire solitaire et portant un lourd passé, qui donc, n’est
certes pas original mais qui n’en est pas moins diablement charismatique. Ayant
découvert les trois premiers tomes de cette BD avant que ce blog n’existe, je n’avais
pas pu en dire tout le bien que je pense d’elle avant que je ne me décide enfin
à la relire, et d’ailleurs, il était grand temps, ne serais-ce que pour réparer
une injustice, car ici, comme vous vous en doutez, c’est du tout bon ! Car
les auteurs, en partant d’un scénario mille fois vu et revu dans un nombre
incalculables de récits du genre nous livrent là un premier album tout
bonnement fantastique, ne serais-ce que pour le coté graphique de la chose :
les planches peintes de Guarnido sont une pure merveille et pallient grandement
un synopsis plutôt simple – une simple histoire de vengeance. Et puis, comment
ne pas s’émerveiller devant cette Amérique dont les habitants sont remplacés
par des animaux de tous genres, une Amérique a la fois familière et différente
mais parfaitement retranscrite, même si ses habitants sont à poils, à plumes ou
a écailles. Bref, avec Quelque part entre
les ombres, Blacksad avait fait,
en 2000, une entrée fort remarquée dans le petit monde de la bande dessinée, récoltant
au passage moult louanges, au demeurant, fort mérités.
Points Positifs :
- Graphiquement, c’est tout
simplement une merveille, que ce soit pour les décors ou les personnages :
ceux-ci ont vraiment l’air « humains »
que ce soit dans leurs réactions, leur mouvement, etc.
- L’ambiance générale qui se dégage
de cette BD est excellente.
- Blacksad est un privé typique et
pas original pour un sou mais qu’est-ce qu’il est charismatique.
- Le scénario, bien que basique et
sans grande surprise, n’en fonctionne pas moins et ne dénotera pas pour les
amateurs du genre.
Points Négatifs :
- Justement, le scénario est tout
de même loin d’etre original : ce premier tome de Blacksad est un polar sans grande surprise qui mise tout sur le
côté animalier de ses personnages.
Ma note : 8/10
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