HUGO CABRET
Dans le Paris des années 30, le
jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un
mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange
automate dont il cherche la clé – en forme de cœur – qui pourrait le faire
fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce
n’est que le début de l’aventure…
Combien de fois ais-je pus dire,
sur ce blog, lors de mes critiques cinéma, que bien souvent, lorsque je
n’attendais pas grand-chose d’un film, je finissais par etre agréablement
surpris, le contraire, bien évidemment, arrivant également ; ainsi,
combien de fois ais-je pus porter, après coup, un regard positif sur une œuvre
que je jugeais médiocre ou sans intérêt, une œuvre, ou plutôt devrais-je dire,
des œuvres que j’avais jugé un peu trop rapidement. Cependant, il faut préciser
une chose : il m’est déjà arrivé de ne pas me tromper, c’est-à-dire,
d’estimer qu’un film est une daube sans nom, de le regarder et de me dire :
« bah qu’elle sacrée
bouse ! ». Et donc, si je débute cette critique par de tels
propos, c’est que, vous l’avez probablement compris, a la base, mon jugement
sur cet Hugo Cabret était tout sauf
positif ; oh certes, je ne le considérais pas comme étant un navet, loin
de là, mais disons que je n’en attendais pas grand-chose non plus, n’ayant pas
accroché à celui-ci lors de sa sortie, suite au visionnage de sa bande annonce
et la lecture de quelques critiques.
Et donc, alors qu’à la base,
j’escomptais occuper mon samedi soir en compagnie d’une certaine Lara Croft a
déambulé dans des ruines de la cote thaïlandaise – Tomb Raider Underworld – je me suis laisser tenter par le
visionnage, en famille, de cet Hugo
Cabret : les enfants l’avaient emprunté à la médiathèque le matin même,
et je me suis dit que, finalement, cela pouvait etre sympa… au pire, que
pouvais-je donc risquer ? De tomber sur un film qui ne me plaira
pas ? Franchement, il y a pire dans la vie, et puis, comme je vous l’avais
dit, vu qu’à la base, je n’en attendais pas grand-chose, la déception serait
forcément amoindrie… alors oui, du coup, je loupais mon rendez-vous avec Lara…
ah ouais, tout de même… Alors, ais-je bien fais de me laisser tenter par
les aventures d’un jeune garçon qui vit dans une gare à Paris ?
Je ne vais pas tourner longtemps
autour du pot et donc, en effet, si la chose était à refaire, je pense que
j’aurais mieux fait de jouer, effectivement, à Tomb Raider ; bon, certes, Hugo
Cabret n’est pas un navet et ne m’aura pas déçu, et même, quelque part,
cette soirée familiale avait un petit côté sympathique, mais bon, que l’on
veuille ou pas, j’aurais préféré la passer devant un film autrement plus
intéressant ! Car comme vous l’avez compris, ce que je craignais au sujet
de ce long métrage s’est parfaitement confirmé… Pourtant, quand on se retrouve
devant un film comme Hugo Cabret,
comment ne pas se dire que, avec quelques petites modifications par ci par là,
avec un petit je ne sais quoi de plus, on aurait pu obtenir un résultat
autrement plus réussie, comment ne pas se dire que, à deux ou trois détails
près, on ne se retrouvait certes pas avec un chef d’œuvre mais au moins, avec
un bon film, or là, nous avons le parfait exemple du « film qui aurait pu etre bien mais qui ne l’est pas »,
du film auquel il manque… comment dire… une âme presque pour que l’on puisse
reconnaitre sa valeur, car bon, et je suis désolé d’avance envers tous ceux et
celles qui ont apprécier cet Hugo Cabret,
personnellement, d’âme, j’estime qu’il en manque sacrément. Or, qu’est un film
pour enfants (car c’est ce qu’il est censé etre, n’est-ce pas ?) sans une
certaine magie, sans un certain émerveillement qui doit etre propre au
genre ? Car bon, j’ai eu beau cherché dans tous les sens, attendre que
cette fameuse magie, cette âme ne fasse son apparition, au bout de deux heures,
celle-ci n’avait toujours pas daigné faire son apparition, ce qui, ma foi, est
plutôt problématique… Or, comme je vous l’avais dit, on n’était pourtant pas
très loin d’un tout autre résultat…
Déjà, l’esthétique du film, et même
si elle sent par moments le décor de carton pates (ouais, c’est mon ressenti),
est plutôt réussie même si elle est loin d’etre franchement géniale ;
après tout, dans le même genre de longs métrages, force est de constater qu’on
a déjà vu bien mieux, même si cela reste assez convenable. Ensuite, le coté
hommage assumé aux pionniers du septième art, et plus précisément, au grand
Georges Méliès est plutôt une bonne chose et d’ailleurs, je trouve que les
scènes qui s’attardent sur le passé de celui-ci sont les plus réussies du film –
après, c’est mon côté curieux qui prime – et comme en plus, Ben Kingsley est
tout bonnement bluffant de mimétisme en Georges Méliès, disons que, du moins de
ce côté, ce n’est pas là que l’on jettera la pierre a Martin Scorsese.
Cependant, en dehors de ces quelques points positifs, tout un tas de petits
détails parfois dommageables, parfois franchement navrants – comme le fait que
les titres des romans soient écris en anglais où le côté un peu trop kitch de
Paris – viennent gâcher l’ensemble. Ajoutons à cela une intrigue qui a
franchement du mal à décollée – en fait, on attend tout au long des deux heures
que dure le film – et un côté un peu trop gentillet et sans surprises et l’on
obtient au final un résultat bien trop moyen selon moi pour que l’on puisse
qualifier Hugo Cabret comme étant un
bon film.
Du coup, après visionnage de la
chose, ce qui me turlupine le plus, c’est cette espèce de consensus à l’égard d’Hugo Cabret, les critiques positives,
pour ne pas dire les louanges étant les plus nombreuses. Bien évidemment, ne
pas etre en accord avec l’avis général n’est pas étrange en soit, mais bon, j’ai
franchement du mal à comprendre ce que l’on peut trouver à ce long métrage :
selon moi, malgré son talent que je ne nie pas, même si je ne suis pas un grand
fan du bonhomme, Martin Scorsese n’est pas très à l’aise dans les films pour
enfants et cet Hugo Cabret en est le
parfait exemple. Enfin, vu que la plupart des gens semblent penser le
contraire, je m’inclinerai devant la majorité… mais bon, je sais bien que tous
les gouts sont dans la nature et que ceux-ci ne se discutent pas mais sur ce
coup, j’ai tout de même du mal à comprendre ce que l’on peut trouver de bien
dans ce film ? Oui, ça se regarde, oui, c’est gentillet mais bon, après,
il existe tellement mieux et plus réussi…
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