PRÉDICTIONS
Pour fêter l'anniversaire d'une
école, une cérémonie est organisée au cours de laquelle une capsule temporelle
contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et
ouverte. Chaque enfant emporte chez lui un message, mais celui du petit Caleb
est illisible, car il s'agit d'une suite incohérente de chiffres. D'abord
amusé, son père, statisticien, essaye de trouver une signification. Horrifié,
il découvre peu à peu que chaque séquence de chiffres correspond à la date
exacte d'une catastrophe récente. Lorsqu'il comprend que les 3 dernières
séquences prophétisent des cataclysmes à venir, une course contre la montre
commence.
Dans quelques jours à peine, nous fêterons
un bien curieux anniversaire, celui de la première année de la fin du monde qui
n’eut pas lieu, car bon, si vous vous souvenez bien de la folie de l’année
précédente, il était prévu, a en croire certains, que le
monde devait prendre fin le 21 décembre 2012, or, comme vous avez pu le
remarquer a de multiples reprises depuis, non seulement, notre bonne vieille
Terre est toujours là, mais, accessoirement, nous aussi. Mais si le monde n’a
pas pris fin avec la fin supposée du calendrier
Maya, en fait, juste un passage d’une ère a une autre, comme, dans notre
calendrier, un premier janvier fait suite à un 31 décembre, tout ce cirque fait
autour de cette prétendue fin du monde annoncée aura fait que, entre une
multitudes de romans, d’essais, de bande dessinées et, bien entendu, de films
sur le sujet, il avait été pour le moins difficile pour le simple quidam d’échapper
au catastrophisme ambiant de ses dernières années. Et justement, puisque j’ai cité
le cinéma, la seconde partie des années 2000 fut pour le moins prolifique en
films apocalyptiques avec, pour ne citer que deux d’entre eux parmi les plus
emblématiques, Le jour d’après
et, bien entendu, 2012, deux
longs métrages que j’ai eu l’occasion de regarder et dont je vous ai parlé sur
ce blog.
Mais même si le genre, par la force
des choses, n’est plus vraiment à la mode (bah oui, la fin du monde n’a pas eu
lieu, il faut donc passer à autre chose), mon intérêt fut éveiller, cette
semaine, en apprenant que M6 allait diffuser,
ce jeudi, un certain Prédictions,
film catastrophiste avec Nicolas Cage en tête d’affiche, et dont, je le
reconnais tout de suite, je n’attendais strictement rien de bien – mais bon,
que voulez-vous, depuis que j’ai ma nouvelle télé 3D avec son super écran de la
mort qui tue, je me laisse de plus en plus tenter par des navets. Du coup,
lorsque vint jeudi, ce fut confortablement installer dans mon canapé que je m’apprêtais
a passer une bonne soirée… oui bon, du moins, au mieux, a rigoler un bon coup,
au pire, à me demander pourquoi je n’avais pas été me coucher, mais bon, la
seule chose dont j’étais certain avant que le film ne débute, c’est que j’aurais
l’occasion ensuite de m’en donner à cœur joie lors de cette critique.
Comme je vous l’ai dit, je n’attendais
strictement rien de Prédictions et,
après visionnage de la chose, force est de constater que mon impression de départ
était plus que justifiée : oui, nous avons là bel et bien un sacré navet
(oui, devant un nanard, on rigole, devant un navet, on ne rigole pas et jeudi
soir, j’étais loin de rigoler) comme il fallait s’y attendre, avec de très
jolis effets spéciaux, du grand spectacle, certaines scènes ma foi plutôt réussies
et même un scénario qui démarrait sur de bonnes bases et qui, au fil du film,
parti littéralement en couilles ! Car aussi incroyable que cela puisse
paraitre, ce fut avec une certaine surprise que je me suis fit prendre au jeu
lors des premières minutes de ce Prédictions ;
certes, le postulat de départ, avec cette enfant qui dans les années 50, avait
prédit toutes les grandes catastrophes à venir, était pour le moins intéressant
en soit et aurait pu, je dis bien, aurait pu, accoucher d’une œuvre plus que
convenable, je n’en doute pas une seule seconde – et ce, malgré la présence de
Nicolas Cage, un acteur avec lequel j’ai franchement du mal mais que je n’ai
pas trouver si mauvais que ça dans ce film finalement. Malheureusement, le coté
triller et fantastique du départ, qui portait en lui un certain potentiel, est
trop rapidement remplacé par de la science-fiction pure et dure ainsi que, ne
le cachons pas, un grand guignolesque familier de ce genre de productions hollywoodiennes
– et je ne parle pas de la fin, ceux qui ont vu le film me comprendront – je m’explique :
pourquoi donc, Nicolas Cage (attention spoiler mais je me vois obliger d’en
faire lors de cette critique), se voit-il soudainement mêler de prêt aux
dernières catastrophes, avait-il besoin d’etre là, ne pouvait-il pas se
contenter d’essayer de déchiffrer la suite de nombres ? Certes, cela rend
le film plus spectaculaire et oui, la scène où l’avion s’écrase sur l’autoroute
et celle du déraillement du métro valent le détour, mais bon, ce côté grand
spectacle a tout va n’apporte pas grand-chose au scénario et auraient pu tout
autant se dérouler sans Nicolas Cage… Mais bon, si ce n’était que cela…
Vient ensuite le gros du problème
de ces fameuses prédictions : la fin du monde, et donc, ici, nous avions
une énième variante de celle-ci avec une éruption solaire gigantesque, ce qui,
en soit, n’a rien de farfelu – quand je vous disais que ce film possédais
quelques bonnes idées. L’humanité est donc condamnée, il n’y a rien à y faire
et personne ne pourra etre sauver malgré tous les efforts de Nicolas Cage –
bigre – d’ailleurs, sur ce point, comment ne pas reconnaitre que la scène
finale, où Cage se balade dans une ville dévastée avant que celle-ci ne soit
rasée par les flammes est tout bonnement spectaculaire, un des grands moments
du film, je ne le nie pas… sauf que… Sauf qu’il ne faut pas oublier tout le
coté SF de Prédictions, et là, nous
avons d’étranges hommes en noir qui s’avèrent etre des Aliens qui ressemblent
bigrement a des anges et qui viennent chercher des élus afin de les sauver :
la petite fille de la gamine qui avait fait toutes ses prédictions (logique),
le gamin de Cage (logique, c’est le fils du héros) et deux lapins (oui bon, là,
a part pour le coté mignon, je ne vois pas), ce qui donne une scène poignante –
Cage laisse partir son fils pour le sauver, bah ouais, ça m’a fait un coup à
mon cœur de papa – mais qui aura déplu a beaucoup de monde : certains
croyants qui n’auront pas supporter de voir des anges qui sont visiblement des extraterrestres,
certains obsédés des ovnis qui n’auront pas supporter de voir des Aliens qui
ressemblent trop à des anges, la scène finale étant le pom-pom pour tout le
monde avec ces deux enfants (et les deux lapins) qui, sur une autre planète,
courent vers ce qui ressemble bel et bien à l’Arbre de la connaissance du
Jardin d’Eden – un nouveau départ avec deux nouveaux Adam & Eve !? Et
là, nous avons tout entendu, souvent de façon justifiée : trop gnangnan,
absurde, apologie du créationnisme et de scientologie, naïve, etc. Bref, le
gros point noir de Prédictions dans
la quasi-totalité des critiques que j’ai pu lire.
Pourtant, à mes yeux, le problème
de ce film, ce n’est même pas cette fin en soi (ayant lu pas mal de trucs sur
les ovnis, je suis familier de certaines théories qui voudraient que les Aliens
soient nos dieux de jadis et qu’ils aient quelque chose à voir avec notre
évolution), après tout, cela reste un film de SF, point barre et qu’on n’est
pas obliger de prendre pour argent comptant ; non, ce qui me gênés le
plus, c’est que, malgré tous les moyens mis en œuvre, malgré le budget
conséquent du film, malgré un postulat de départ qui n’était pas très mauvais
et, comme je l’ai souligner, certaines scènes franchement spectaculaires, l’ensemble
sonne trop creux par moments, la mayonnaise ne prend pas et l’on ne peut s’empêcher,
au fil que l’intrigue avance, de se dire qu’il y avait vraiment de quoi faire
un truc hautement plus réussi. Mais bon, que voulez-vous, même avec les
meilleures intentions du monde, même avec quelques bonnes idées, le résultat n’est
pas toujours à la hauteur de nos espérances… quoi que, finalement, vu que je n’attendais
pas grand-chose de Prédictions, au
moins, je n’ai pas été déçu… hum, soyons fou, j’irais même jusqu’à dire qu’au
final, ce film fut moins pire que ce à quoi je m’attendais ; incroyable n’est-ce
pas !?
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