BLACKSAD – L'ENFER, LE SILENCE
Le détective John Blacksad et son
acolyte Weekly sont sur une nouvelle affaire à la Nouvelle Orléans. Atteint par
un cancer incurable, le producteur de disques de Jazz Faust Lachapelle l’y a en
effet engagé pour qu’il retrouve un pianiste de génie, Sebastian « Little Hand
» Fletcher, qu’il estime comme un fils. Introuvable depuis des mois, celui-ci a
abandonné son épouse enceinte et pour cause : il serait devenu héroïnomane et
ne s’injecterait pas le meilleur des mélanges dans les veines. Dès le début de l’enquête,
Blacksad s’aperçoit que les choses sont un peu plus compliquées qu’il n’y
parait. D’une part, il a un concurrent évincé par Lachapelle, qui apprécie peu
qu’un confrère empiète sur son territoire. D’autre part, le fils Lachapelle
semble jouer un rôle peu enviable dans la déchéance de Sebastian. Est-ce lui
qui se dissimule et tire les ficelles, caché derrière un masque de crane de
bouc ? Est-ce lui qui trafique la came injectée au pianiste, dans le but de
profiter d’un héritage légitime ? Blacksad interroge Hannah son épouse, les
autres musiciens de son groupe, du repris de justice Junior Harper à l’estropié
Big Bill Lenoir. Mais la fête de mardi gras qui rythme les rues de la ville ne
va guère l’aider à progresser sereinement…
Blacksad T4 – L’enfer,
le silence
Scénariste : Juan
Diaz Canales
Dessinateur/Coloriste : Juanjo
Guarnido
Type d'ouvrage : Polar/Thriller,
Animalier
Parution : 17
septembre 2010
Editeur : Dargaud
Nombre de pages : 48
Mon
avis : Ce mois de décembre m’aura permis, d’un
point de vue personnel, de me replonger dans la lecture de l’une des bande
dessinées les plus réussies de ce début de vingt-et-unième siècle, je veux bien
évidement parler de Blacksad,
ce qui tombait bien pour deux raisons : le fait que cela faisait plus de
six ans que je ne lisais plus les aventures de notre sympathique chat détective
mais aussi, la possibilité, enfin, de vous en parler sur ce blog. La chose
étant faite, il fallait ensuite en profiter pour m’attaquer à la suite de la
série, deux autres tomes étant paru depuis ; ainsi, hier, ce fut avec une
curiosité non dissimulée que je me suis plonger dans ce quatrième opus de Blacksad, L’enfer, le silence, en espérant, au passage, ne pas etre déçu…
après tout, cette série étant quasiment parfaite jusque-là, cela m’aurait déplu
que ce ne soit plus le cas. Fort heureusement, le premier constat que l’on peut
faire après lecture de ce quatrième tome de Blacksad,
c’est qu’une fois de plus, les deux auteurs espagnols nous livrent une fort
bonne histoire, dans la lignée de la série, c’est-à-dire, dans le fond, une
intrigue certes finalement banale (on reste dans les synopsis traditionaux des
films noirs des années 50) mais qui n’en fonctionne pas moins à chaque fois. Ici,
John Blacksad enquête dans le milieu du jazz de la Nouvelle Orléans, et
franchement, entre une intrigue plutôt réussie et tout un tas de références,
que ce soit au milieu de la musique ou celui de cette ville et de son fameux
Mardi-Gras, force est de constater que le fidèle lecteur de la série y trouvera
son compte. Après, tout n’est pas parfait non plus et l’on pourra déplorer
fortement le début de l’album où les auteurs se mélangent les pédales et les nôtres
avec leurs flashbacks ; de même, la fin est un peu loupée selon moi, mais
bon, dans l’ensemble, et sans etre génial, L’enfer,
le silence reste un bon album de Blacksad
et franchement, c’est le principal.
Points Positifs :
- Excellente reconstitution du
milieu musical et de la Nouvelle Orléans dans un sens plus général ; on
sent que les auteurs, une fois de plus, connaissent leur sujet sur le bout des
ongles.
- Les dessins de Guarnido, encore
et toujours, mais comment ne pas s’extasier devant ceux-ci ?
- Une nouvelle flopée de
personnages hauts en couleurs entre le pianiste junkie (un chien), le détective
(un hippopotame) et le producteur de disques (un bouc), c’est un plaisir que de
voir interagir toute cette ménagerie.
Points Négatifs :
- Manque de fluidité dans les
premières séquences, entre le présent et les divers flashbacks qui font qu’on s’y
perd franchement.
- Une explication finale un chouïa
tarabiscotée selon moi.
- Pas vraiment compris le moment où
un chat sauve Blacksad de la noyade ; des explications dans l’avenir ?
Ma note : 8/10
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