lundi 23 décembre 2013

BLACKSAD – L'ENFER, LE SILENCE


BLACKSAD – L'ENFER, LE SILENCE

Le détective John Blacksad et son acolyte Weekly sont sur une nouvelle affaire à la Nouvelle Orléans. Atteint par un cancer incurable, le producteur de disques de Jazz Faust Lachapelle l’y a en effet engagé pour qu’il retrouve un pianiste de génie, Sebastian « Little Hand » Fletcher, qu’il estime comme un fils. Introuvable depuis des mois, celui-ci a abandonné son épouse enceinte et pour cause : il serait devenu héroïnomane et ne s’injecterait pas le meilleur des mélanges dans les veines. Dès le début de l’enquête, Blacksad s’aperçoit que les choses sont un peu plus compliquées qu’il n’y parait. D’une part, il a un concurrent évincé par Lachapelle, qui apprécie peu qu’un confrère empiète sur son territoire. D’autre part, le fils Lachapelle semble jouer un rôle peu enviable dans la déchéance de Sebastian. Est-ce lui qui se dissimule et tire les ficelles, caché derrière un masque de crane de bouc ? Est-ce lui qui trafique la came injectée au pianiste, dans le but de profiter d’un héritage légitime ? Blacksad interroge Hannah son épouse, les autres musiciens de son groupe, du repris de justice Junior Harper à l’estropié Big Bill Lenoir. Mais la fête de mardi gras qui rythme les rues de la ville ne va guère l’aider à progresser sereinement…


Blacksad T4 – L’enfer, le silence
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur/Coloriste : Juanjo Guarnido
Type d'ouvrage : Polar/Thriller, Animalier
Parution : 17 septembre 2010
Editeur : Dargaud
Nombre de pages : 48

Mon avis : Ce mois de décembre m’aura permis, d’un point de vue personnel, de me replonger dans la lecture de l’une des bande dessinées les plus réussies de ce début de vingt-et-unième siècle, je veux bien évidement parler de Blacksad, ce qui tombait bien pour deux raisons : le fait que cela faisait plus de six ans que je ne lisais plus les aventures de notre sympathique chat détective mais aussi, la possibilité, enfin, de vous en parler sur ce blog. La chose étant faite, il fallait ensuite en profiter pour m’attaquer à la suite de la série, deux autres tomes étant paru depuis ; ainsi, hier, ce fut avec une curiosité non dissimulée que je me suis plonger dans ce quatrième opus de Blacksad, L’enfer, le silence, en espérant, au passage, ne pas etre déçu… après tout, cette série étant quasiment parfaite jusque-là, cela m’aurait déplu que ce ne soit plus le cas. Fort heureusement, le premier constat que l’on peut faire après lecture de ce quatrième tome de Blacksad, c’est qu’une fois de plus, les deux auteurs espagnols nous livrent une fort bonne histoire, dans la lignée de la série, c’est-à-dire, dans le fond, une intrigue certes finalement banale (on reste dans les synopsis traditionaux des films noirs des années 50) mais qui n’en fonctionne pas moins à chaque fois. Ici, John Blacksad enquête dans le milieu du jazz de la Nouvelle Orléans, et franchement, entre une intrigue plutôt réussie et tout un tas de références, que ce soit au milieu de la musique ou celui de cette ville et de son fameux Mardi-Gras, force est de constater que le fidèle lecteur de la série y trouvera son compte. Après, tout n’est pas parfait non plus et l’on pourra déplorer fortement le début de l’album où les auteurs se mélangent les pédales et les nôtres avec leurs flashbacks ; de même, la fin est un peu loupée selon moi, mais bon, dans l’ensemble, et sans etre génial, L’enfer, le silence reste un bon album de Blacksad et franchement, c’est le principal.


Points Positifs :
- Excellente reconstitution du milieu musical et de la Nouvelle Orléans dans un sens plus général ; on sent que les auteurs, une fois de plus, connaissent leur sujet sur le bout des ongles.
- Les dessins de Guarnido, encore et toujours, mais comment ne pas s’extasier devant ceux-ci ?
- Une nouvelle flopée de personnages hauts en couleurs entre le pianiste junkie (un chien), le détective (un hippopotame) et le producteur de disques (un bouc), c’est un plaisir que de voir interagir toute cette ménagerie.

Points Négatifs :
- Manque de fluidité dans les premières séquences, entre le présent et les divers flashbacks qui font qu’on s’y perd franchement.
- Une explication finale un chouïa tarabiscotée selon moi.
- Pas vraiment compris le moment où un chat sauve Blacksad de la noyade ; des explications dans l’avenir ?

Ma note : 8/10

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