OLYMPUS
MONS – ANOMALIE UN
En
1492, les trois navires de Christophe Colomb traversent la mer des Sargasses,
tandis qu’un vent de mutinerie traverse l’équipage. Colomb persiste à garder le
cap. Il négocie trois jours de plus avant le demi-tour. La nuit du troisième
jour, une étrange étoile filante traverse le ciel… Le lendemain, les caravelles
accostent sur une île exotique. Un demi-millénaire plus tard, en 2026, un
navire scientifique sonde les fonds marins de la mer de Barents. Une anomalie
cylindrique a en effet repérée au fond et toutes les tentatives pour s’en
approcher se soldent par un dérèglement des instruments. Au même moment, une
équipe de télévision s’apprête à partir en exploration sur le mont Ararat – là
où la mythologie chrétienne situe l’arrivée de l’arche de Noé. Ils veulent en
effet filmer leur émission à sensation concernant l’origine d’une masse sombre
sur un cliché datant de 1949. Au même moment, les médias célèbrent l’arrivée de
l’homme sur la planète Mars ! Et le vainqueur de cette grande première est
russe… quand bien même le programme spatial russe n’a pas prévu le rapatriement
de ses cosmonautes sur Terre. A la surface de la planète rouge, le trio
sacrifié peut cependant survivre quelques années, le temps de faire des
découvertes. Notamment, ils trouvent plusieurs artefacts « usinés » au pied du gigantesque mont Olympus, et remontent donc
leur piste…
Olympus Mons – Anomalie Un
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Stefano
Raffaele
Couleurs : Digikore
Studios
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 25
janvier 2017
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Christophe Bec
est sans nul doute l’un des auteurs de BD parmi les plus présents sur ce blog
et nombreuses sont ses œuvres dont j’ai eu l’occasion de vous parler au fil des
années. Le souci, c’est qu’il y en a un, hélas, c’est que, bien souvent, le
scénariste a plutôt tendance à nous pondre des synopsis qui ont la fâcheuse
habitude de se ressembler. Cela s’explique principalement par le fait que le
sieur Bec tourne toujours autour de deux thèmes de prédilections, le
paléocontact et les mystères des profondeurs marines, comme ont peut le voir,
nettement, dans ses deux œuvres les plus emblématiques, Prométhée
et Carthago.
Du coup, par la force des choses, il arrive parfois que le lecteur ressente
comme une certaine sensation de déjà-vu, ce qui, je ne vous cache pas, est le
cas avec cette toute dernière série de l’auteur, Olympus Mons. Bon, reconnaissons le tout de suite, ici, tout cela
ressemble furieusement a Prométhée et
si vous connaissez déjà cette série dont le dernier
tome en court est sorti il y a quelques semaines, alors, vous serez en
terrain familier, un peu trop même, car bon, comment dire… Comme d’habitude, on
retrouve les thèmes traditionnels de Christophe Bec, c’est-à-dire, le
paléocontact, les diverses énigmes aux quatre coins du monde qui sont apparemment
sans liens entre elles mais qui, on s’en doute bien, sont bel et bien liées,
ainsi que, comme a chaque fois, un scénario qui se divise en plusieurs sous-intrigues,
chaque groupe de personnages ayant affaire au surnaturel de son coté. Du coup,
de Christophe Colomb a la mission russe qui vient d’arriver sur Mars en passant
par des océanographes qui ont trouvé un bien étrange appareil au fin fond de l’océan
sans oublier un petit groupe d’animateurs télé qui effectuent un reportage sur
la présence supposée de l’Arche de Noé sur le Mont Ararat, on est en terrain
plus que familier si l’on est fan de l’auteur, surtout que, le lien avec
Prométhée est renforcé par le fait que le dessinateur est le même, Stefano
Raffaele. Pourtant, alors que l’on pouvait craindre le pire, se dire que cet Olympus Mons n’est qu’une réédite de Prométhée, il apparait nettement, a la
lecture de ce premier tome, que tout cela est plutôt bien ficelé, en tous cas, suffisamment
pour que le lecteur soit rapidement captiver par toutes ces sous intrigues.
Certes, a bien y regarder, ce n’est pas original pour un sou mais Christophe Bec
possède suffisamment de talent pour, en quelque sorte, faire du neuf avec du
vieux. Du coup, au final et malgré ma perplexité initiale, je reconnais que j’ai
été plutôt conquis par ce premier volume de Olympus
Mons, oh certes pas emballer, il ne faut pas exagérer, mais au moins, je
suis curieux de voir où l’auteur va nous amener, c’est déjà ça. Après, je me
demande bien comment les deux compères vont faire dans les mois et les années à
venir en alternant deux séries, Prométhée
et Olympus Mons, qui sont tout de
même très proches ?!
- Le
pari était on ne peut plus risquer car en nous sortant une série très proche de
par ses thématiques et sa structure de Prométhée,
le lecteur le plus complaisant de Christophe Bec aurait été en droit d’avoir
quelques craintes, or, le résultat final est plutôt bon et l’auteur, oh combien
talentueux, réussit une fois de plus a nous captiver avec son gout immodéré
pour les énigmes, le paranormal et l’ufologie.
-
Les amateurs de paléocontact seront non seulement en terrain familier mais, accessoirement,
aux anges car, comme a son habitude, Bec use habilement de multiples références
a tout un tas d’énigmes bel et bien réelles – et oui, Christophe Colomb a bel
et bien aperçu une bien curieuse étoile filante avant d’arriver sur le
continent américain.
-
Quatre sous intrigues, quatre énigmes principales qui en fait, on s’en doute
bien, n’en font qu’une, et c’est reparti pour un tour !
-
Toute la partie se déroulant sur Mars est un pur régal pour les yeux !
-
Une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
- Même
si tout cela est sympathique, il est clair que ce n’est pas original pour un
sou et que, d’ailleurs, non seulement Christophe Bec use et abuse de ces bonnes
grosses ficelles habituelles mais en plus, Olympus
Mons ressemble fichtrement a Prométhée.
-
Toujours le même souci avec Stefano Raffaele qui est capable de nous pondre des
planches magnifiques et qui a toujours autant de mal lorsqu’il dessine des
visages. Il est clair que l’artiste est plus doué sur les décors grandioses que
sur les petites cases où il faut dessiner les protagonistes ; quant a
reconnaitre qui est qui, il y a des moments, c’est un peu dur…
Ma
note : 7,5/10
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