SORCELEUR
– LA DAME DU LAC
Les
destins de Geralt, Yennefer et Ciri ont pris des chemins différents. Tandis que
Yennefer est retenue prisonnière, Geralt passe tout l’hiver de manière fort
agréable à Toussaint, principauté de contes de fées. Là, la magicienne
Fringilla Vigo déploie ses charmes pour y retenir le Sorceleur le plus
longtemps possible. Quant à Ciri, elle a été projetée dans un monde parallèle
en pénétrant dans la tour de l’Hirondelle pour échapper à son bourreau. Retenue
par l’elfe Avallac’h, elle ne peut espérer la liberté qu’en acceptant de porter
l’enfant du roi des Aulnes. L’enfant de la destinée parviendra-t-elle à
s’enfuir pour voler au secours de ses amis ?
Sorceleur – La Dame du lac
Auteur
: Andrzej
Sapkowski
Type
d'ouvrage : Dark Fantasy
Première
Parution : 20 février 1999
Edition
Française : 6 décembre 2012
Titre en
vo : Pani
Jeziora
Pays
d’origine : Pologne
Langue
d’origine : Polonais
Traduction : Caroline
Raszka-Dewez
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 664
Mon
avis : Ciri étant revenue sur le devant
de la scène dans le tome précédent, La
Tour de l’Hirondelle, c’est sans grande surprise que l’on retrouve la
jeune fille en tant que figure de proue de ce septième et dernier volume de la
saga du Sorceleur
– certes, il y a encore un roman qui narre les aventures de Geralt, La saison des orages, mais celui-ci,
écrit bien plus tard par Andrzej Sapkowski, est hors-cycle. D’ailleurs, une
fois arriver a cette conclusion, tant attendue et, accessoirement, a la hauteur
de nos espérances, il apparait clairement que la jeune fille est bel et bien la
véritable héroïne de l’histoire, car bon, comment dire, si Geralt reste Geralt,
c’est-à-dire, un personnage oh combien charismatique, force est de constater
que, tout au long du cycle du Sorceleur,
tout tourne autour de Cirilla. Mais bon, quelque part, ce n’est pas le plus
important et oui, comme je le disais précédemment, cette conclusion est bonne,
très bonne même, et c’est le principal ! Oh certes, malheureusement, il y
a bien un ou deux gros défauts qui font que cet ultime tome de la saga n’atteigne
pas l’excellence : ainsi, après avoir passer des centaines et des
centaines de pages a s’attarder sur le moindre point de détail de l’intrigue et
de son univers, l’auteur expédie un peu trop rapidement les retrouvailles entre
Geralt, Yennefer et Ciri. De même, vu leur importance au fil des romans, quelle
dommage que les compagnons de notre Sorceleur – Régis, Cahir, Milva et Angoulême
– soient expédiés aussi rapidement… Mais bon, en dehors de ces défauts, pas
anodins tout de même, le reste, tout le reste est tout bonnement parfait :
ainsi, de la fuite éperdue de Ciri a travers le temps et les dimensions, de son
passage chez les Elfes, son petit tour du coté de notre monde avec les liens
indéniables avec la légende du Roi Arthur et ses retrouvailles avec ses parents
adoptifs, Geralt et Yennefer, si touchantes, c’est un pur régal que de
parcourir ces plus de six cent pages pour le fan de la saga. Ajoutons a cela un
auteur qui s’amuse, encore une fois, a mettre en avant tout un tas de
protagonistes, des plus importants aux plus insignifiants, afin d’agrémenter
son intrigue et de la faire avancer en distillant moult points de vues et l’on
obtient, au final, un excellent roman qui conclut de fort belle manière un
cycle qui, ma foi, mérite largement le détour ! Bien évidement, les fans de
The
Witcher, auront pour la plupart découvert cette œuvre par le biais du
jeu vidéo mais sincèrement, même si vous n’avez jamais eu l’occasion de tâter
de l’une des adaptations vidéoludiques des aventures de notre Sorceleur
préféré, n’hésitez pas une seule seconde, cette œuvre mérite le détour !
Points
Positifs :
- Une
excellente conclusion pour une saga qui aura montée doucement en puissance au
fil des volumes jusqu’à atteindre des sommets ma foi insoupçonnés a ses débuts !
Fans du jeu comme parfait néophytes, vous vous souviendrez longtemps des
aventures de Geralt, Ciri et Yennefer…
-
Ciri est mise une fois de plus en avant ce qui, accessoirement, et au vu de l’intégralité
du cycle, est on ne peut plus logique puisque, après tout, c’est elle la
véritable héroïne de ce dernier.
-
Andrzej Sapkowski possède un don certain pour captiver les lecteurs avec un
récit qui, mine de rien, n’est pas facile d’accès a la base : il y a de
nombreux personnages, presque autant de points de vus, le récit ne se déroule
pas forcément dans l’ordre, etc. Pourtant, la mayonnaise prend fort bien est l’ensemble
s’avère être assez riche et captivant !
-
La fuite de Ciri à travers les dimensions et le temps, la bataille de la
Brenna, les retrouvailles entre nos héros, les nombreuses révélations et cette
fort belle conclusion, que de moments inoubliables…
-
Justement, pour ce qui est de la bataille de la Brenna, je pense que c’est de
cette manière que devrait toujours être décrit une grande bataille dans un
roman de Fantasy – bref, tout le contraire de Tolkien avec celle de Minas-Tirith
dans Le
retour du Roi…
Points
Négatifs :
-
Andrzej Sapkowski aura passé des centaines et des centaines de pages à s’attarder
sur des points de détails afin d’enrichir son univers et son intrigue et nous
expédie a la va-vite les retrouvailles entre Ciri, Geralt et Yennefer. D’ailleurs,
comment le Sorceleur et ses compagnons sont parvenus jusqu’au château de Vilgefortz ?
-
Déjà, devoir voir mourir Régis, Cahir, Milva et Angoulême, c’était un peu dur a
avaler, mais le pire, c’est que leurs morts respectives sont expédiées en
quelques lignes… Sans nul doute l’un des plus gros défauts de la saga dans
son intégralité !
Ma
note : 8,5/10
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