samedi 13 octobre 2018

ARAWN – RÉSURRECTION


ARAWN – RÉSURRECTION

Les osselets du destin l’ont prédit : le roi Math périra assassiné durant son sommeil. Craignant qu’il en soit ainsi, le fils ainé de Siamh sombre peu à peu dans la folie. Les armées de l’usurpateur Engus campent à présent sous ses murs. Sur le passage de ce dernier, ne reste plus que ruine et destruction. Son allié, le chaudron maléfique, n’en finit plus de réclamer son lot de victimes, de morts. Sa puissance ne semble pas connaître de limites. Engus n’est guère dupe, d’ailleurs. Il sait le chaudron fourbe et égoïste ; il sait que le moment venu, il pourrait se retourner contre lui et contrarier son ambition divine… Loin de ce théâtre d’ombres, la belle Siamh nourrit des inquiétudes. La guerrière se prépare à agir. Quant à son défunt bâtard de fils, il s’apprête à ressusciter des Enfers…


Arawn – Résurrection
Scénario : Ronan Le Breton
Dessins : Sébastien Grenier
Couleurs : Sébastien Grenier
Couverture : Sébastien Grenier
Editeur : Soleil
Genre : Heroic-Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 24 octobre 2012
Nombre de pages : 46

Mon avis : On ne va pas se mentir, si lors de ses débuts, Arawn était une série fort prometteuse – de par son ambiance celtique, ses personnages tourmentés, sa violence et, surtout, les dessins de Sébastien Grenier – au fur et a mesure de l’avancée des tomes, l’enthousiasme initial s’était, petit a petit, envolée. Oh certes, il y avait encore eu de sacrés bons moments au cours de la saga, ainsi, La Bataille de Cad Goddun, album haut en couleur et sommet de la série, laissait présager du meilleur pour la suite, mais dès le quatrième volume, Le Chaudron de Sang, scénaristiquement, c’était nettement moins bon même si, pour les fans les plus ultras de la saga, le jeu pouvait encore valoir la chandelle. Le problème, justement, c’est qu’une fois arriver a ce cinquième tome d’Arawn, en dehors des fans, qui peut encore avoir envie de poursuivre l’aventure ? Personnellement, c’est davantage par curiosité – comment tout cela va-t-il s’achever – que je suis encore au rendez vous et je ne vais pas vous mentir, si je n’avais pas franchement été emballé par le volume précédent, Résurrection, lui, est encore un ton en-dessous ! Ainsi, entre un scénario qui tombe de plus en plus dans l’exagération et qui lasse plus qu’autre chose et un Sébastien Grenier qui, en toute sincérité, était nettement plus inspiré dans les premiers volumes de la saga, force est de constater qu’il est difficile de ne pas être déçu par la tournure prise par les événements. Certes, certains passages marquent les esprits – comme la décrépitude mentale de Math, le sort que lui réserve sa mère où l’intervention de la déesse Morrigan – mais pour le reste, comment ne pas pousser des soupirs de lassitudes devant un énième affrontement entre deux armées, affrontement auquel on ne comprend pas grand-chose, comment ne pas s’ennuyer ferme devant certains dialogues et, pire que tout, comment ne pas être dubitatif devant cette fusion entre Arawn, revenu a la vie, et le Chaudron de Sang, qui tient davantage du ridicule qu’autre chose ? Quel dommage tout de même, quand je pense aux débuts de la saga, de voir ce qu’est devenu Arawn, reste maintenant a espérer que le dernier tome, lui, sauvera un peu les meubles car bon, là, on est vraiment tomber bien bas !


Points Positifs :
- Quelques passages marquent les esprits, comme, principalement, la déchéance mentale de Math, devenu totalement fou et paranoïaque. De même, ce que Siamh, sa mère, finit par lui faire : la chose est terrible mais connaissant ma guerrière milf, cela se comprend. Ajoutons, pour finir, l’intervention de la déesse Morrigan, assez spectaculaire.
- Incontestablement, Sébastien Grenier était nettement plus inspirer dans les premiers tomes, cependant, rendons à César ce qui lui appartient et reconnaissons que certaines planches restent magnifiques.
- Si vous êtes un inconditionnel de la saga, si l’extrême violence de celle-ci ne vous dérange pas, si vous adorez ces personnages tourmentés et qui ne cessent de se trahir, alors, vous passerez outre bien des défauts et apprécierez cet album d’un autre œil.

Points Négatifs :
- Scénaristiquement, c’est de plus en plus faible, surtout au vu des débuts de la série. Du coup, non seulement la déception est au rendez vous mais en plus, il devient difficile de s’accrocher au destin des quatre fils maudits de Siamh, à moins que la curiosité ne vous pousse à poursuivre l’aventure ?
- Sébastien Grenier est capable du meilleur comme du pire et si les débuts de la saga nous avaient enchanté, force est de constater que son travail depuis deux albums a de quoi laisser dubitatif, certaines planches étant de plus en plus brouillonnes, quand a la colorisation, trop sombre, elle n’aide pas vraiment…
- En dehors de Math qui a droit a une mort marquante, on ne peut pas vraiment dire que les autres frères soient logés a la même enseigne ; il y avait vraiment de quoi marquer le coup pourtant !
- Lié au Chaudron de Sang, Arawn subit des transformations pour le moins ridicules…
- Encore une grande bataille qui n’apporte strictement rien a l’intrigue. Franchement, a raison d’une par album, comment ne pas avoir l’impression de tourner en rond ?!
- Morrigan est puissante – normal, c’est une déesse – et elle massacre littéralement Arawn avant de tomber, stupidement, mordue par un tentacule de ce dernier ! Ah, si le ridicule tuait…

Ma note : 5/10

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