ARAWN
– LE CHAUDRON DE SANG
C’est
une nuit, au royaume des hommes-corbeaux, que commença l’histoire de Siamh.
Ayant réussi à y dérober un trésor – les osselets du destin – la jeune Amazone
devenait une vraie guerrière. Mais son acte marqua aussi la fin des siennes. Le
peuple des noirs ailés vint en effet réclamer son bien. Toutes les fières
guerrières périrent, à l’exception de Siamh et de sa mère, qui réussirent à
fuir, emportant avec elles les précieux osselets. Les années passèrent. Siamh
devint l’orgueil de sa race. Cependant, un beau jour, les fils des corbeaux la
retrouvèrent. L’un la viola mais mourut, il s’appelait Bran ; l’autre survécut
mais ne réussit à rien, il s’agissait de Fenris. Après la visite de ce dernier,
Siamh pressentit qu’un grand malheur guettait ses fils. Math, son aîné, était
en danger. En vengeant la mort son propre fils Duncan, il venait en effet de
prendre la vie de Deirdre et Gwern, l’ex-femme et fils de son maudit frère
Arawn. Bien qu’affaibli, le seigneur de la Terre brûlée n’était pas mort et il
aurait aussi sa revanche. Quant à Engus et Kern, leurs destins étaient idoines,
contraints par le chaudron de sang à s’entre-déchirer…
Arawn – Le Chaudron de Sang
Scénario
: Ronan Le Breton
Dessins
: Sébastien Grenier
Couleurs : Sébastien
Grenier
Couverture : Sébastien
Grenier
Editeur
: Soleil
Genre : Heroic-Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 22
juin 2011
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Révélations et coups de théâtre
sont légions dans le quatrième tome d’Arawn :
ainsi, dès les premières pages, on nous dévoile les origines de Siamh, la mère
de nos quatre frères ennemis, et, au passage, on comprend enfin pourquoi celle-ci
semble éternellement jeune. Bref, une entrée en matière intéressante surtout
que, personnellement, j’ai adoré le peuple des Hommes Corbeaux. Ensuite, le
récit normal reprend son court et, suite à des événements hautement dramatiques
– l’un d’eux, surtout, en choquera plus d’un – de multiples trahisons, ainsi
que quelques coups de théâtre, le destin des quatre frères est en marche et
plus rien, apparemment, ne pourra l’arrêter, ce, au grand dam, et des principaux
intéressés, mais aussi, de leur mère, Siamh. Du coup, dans Le Chaudron
de Sang, des protagonistes majeurs disparaissent, des drames ont lieu, il y
a pas mal de révélations, un lointain danger est toujours en court, et,
surtout, un des membres de la fratrie y perdra la vie ! Bref, dans la
lignée de ses prédécesseurs, Le Chaudron de Sang ravira les
amateurs de cette saga oh combien violente, même si, il faut le reconnaitre,
que ce soit du coté du scénario ou des dessins – oui, même des dessins – on note
tout de même une certaine baisse qualitative. Bien évidement, après la lecture
de ce quatrième tome qui, entre la scène du début avec les Hommes Corbeaux, le
duel fratricide et tragique dans la forteresse de Kern, le sort dramatique des
enfants de Deirdre, Arawn et son armée de loups, l’invocation de la déesse de
la guerre, ainsi que le coup de théâtre final qui laisse plus que songeur quant
a la suite de la saga, il est incontestable que Le Chaudron de Sang fourmille
de grands moments qui ne peuvent que marquer le lecteur. Dommage tout de même
que, au fil des albums, le souffle épique des débuts ne soit plus vraiment au
rendez vous, même si, la curiosité de découvrir comment tout cela s’achèvera
est toujours au rendez vous…
Points
Positifs :
-
Un album où il se passe pas mal de choses, mine de rien : ainsi, entre les
nombreuses révélations sur certains personnages, les nombreux coups de théâtre
et certaines morts de protagonistes majeurs, le fan de Arawn ne s’ennui pas une seconde.
-
Si la mort de Kern est importante vu qu’il s’agit du premier membre de la
fratrie a y passer, c’est bien évidement celle de Deirdre qui marque le plus
les esprits ; il faut dire que celle-ci, oh combien dramatique, en choquera
plus d’un.
-
Dans l’ensemble, les dessins de Sébastien Grenier restent de qualité, surtout
pour ceux qui sont fans de son style.
-
Une couverture qui ravira les adolescents boutonneux, certes, mais qui n’en reste
pas moins magnifique, dans la lignée des précédentes.
-
Les Hommes Corbeaux qui m’ont fait penser à ceux du Kalkhabad dans la
série Sorcellerie
!, œuvre culte de Steve Jackson.
Points
Négatifs :
- Scénaristiquement,
c’est moins bon qu’au début, c’est indéniable, et plus les albums défilent,
plus les faiblesses scénaristiques sont nombreuses – ou alors, on à tendance a
moins les pardonner.
-
Comme je l’ai dit a plusieurs reprises, Arawn
est une BD très bourrine qui ne plaira qu’a un certain public, plus adepte du
coté grand spectacle de la chose et qui ne veut guère se prendre la tête avec
des œuvres plus matures, plus réfléchies, plus intelligentes.
-
Si dans l’ensemble, Sébastien Grenier nous livre certaines planches toujours
aussi magnifiques, on notera de plus en plus de faiblesses au fil des pages – le
coté brouillon de son style y étant pour beaucoup.
-
Les dialogues de plus en plus pénibles entre Arawn et la tête de son ancien
conseiller…
Ma
note : 7/10
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