jeudi 4 octobre 2018

ETHER – L’ASSASSINAT DE LA FLAMME D’OR


ETHER – L’ASSASSINAT DE LA FLAMME D’OR

Depuis que des portails reliant la Terre à Ether sont apparus, Boone Dias ne cesse d’arpenter ce monde en apparence magique et merveilleux avec le prisme de la science la plus rigoureuse. Pour lui, rien qui n’ait une explication rationnelle. Il s’est donc fait un devoir d’expliquer par des lois physiques – nouvelles certes, mais cohérentes – les phénomènes extraordinaires dont il est le témoin privilégié lors de ses nombreux voyages sur Ether. C’est pourquoi il se trouve désigné pour résoudre un crime mystérieux qui frappe la communauté des gens d’Ether : La Flamme d’or, protectrice de ce monde, vient d’être assassinée et ce meurtre en chambre close apparaît de prime abord insoluble. S’emparant de l’enquête, notre aventurier remonte une piste qui le plonge dans sa propre histoire et interroge son lien avec cette étonnante contrée.


Ether – L’assassinat de la Flamme d’Or
Scénario : Matt Kindt
Dessins : David Rubin
Encrage : David Rubin
Couleurs : David Rubin
Couverture : David Rubin
Genre : Science-Fiction, Fantasy
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Ether – Death of the Last Golden Blaze
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 août 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 21 septembre 2018
Nombre de pages : 160

Liste des épisodes
Ether 1-5

Mon avis : Après un God Country plutôt emballant a mes yeux, une autre bande dessinée venue d’outre-Atlantique a droit de citer en ce début d’octobre sur ce blog, un certain Ether et, je ne vais pas tourner plus longtemps autour du pot, la réussite est indéniablement au rendez vous, ce, même s’il ne faut pas non plus crier au chef d’œuvre comme j’ai put le lire ici ou là. Mais commençons par le commencement : œuvre du duo composé de Matt Kindt, pour le scénario, et de David Rubin, pour les dessins, Ether fait parti de ces – très – nombreux comics qui, depuis quelques années, fleurissent allègrement aux Etats-Unis, les nouveautés se succédant a d’autres nouveautés tandis que, du coté des deux maisons d’éditions historiques, Marvel et DC pour ne pas les citer, immobilisme et déceptions sont le lot commun. Bien évidement, quantité n’a jamais rimer avec qualité et, dans le lot des sorties mensuelles, tout n’est pas a garder, loin de là, cependant, dans le lot des bonnes surprises, il est indéniable que, a sa façon, Ether mérite le détour ! Car avec ses faux airs du Black Science de Rick Remender où, là aussi, un scientifique explore des mondes parallèles, l’œuvre du duo Kindt/Rubin nous entraine dans une aventure où science et magie se mêlent allègrement, où les voyages entre notre monde et celui d’Ether sont légions et où rencontre les créatures les plus formidables et les habitants et les plus singuliers. Bref, un sacré dépaysement en perspective surtout que celui-ci est plutôt bien marqué par les dessins d’un David Rubin qui, ma foi, s’applique à merveille dans cet album ; certes, au début, son style peut paraitre peu académique mais une fois que l’on s’y est fait, c’est un pur régal. Pour ce qui est du scénario et si l’on souhaite faire quelques comparaisons avec Black Science, il est clair que c’est nettement plus accessible que ce dernier et que l’humour, absent de la création de Remender, est au programme dans Ether, cela, sans que cela soit un défaut, loin de là. Bref, pour conclure, ce premier volet de Ether, sans atteindre des sommets qualitatifs qui en font un incontournable immédiat n’en reste pas moins non seulement une bonne surprise mais aussi et surtout un bon comics, bourré de bonnes idées, qui vous fera passer un bon moment et qui, surtout, vous donnera envie de découvrir la suite… pour peu que vous accrochiez, bien entendu…


Points Positifs :
- Si les aventures d’un scientifique entre diverses dimensions n’est pas vraiment une première – voir Black Science de Remender – force est de constater qu’en traitant cette thématique d’une manière un peu moins prise de tête et avec une dose d’humour en plus, Matt Kindt réussi a faire du neuf avec du vieux et, surtout, a nous donner envie de continuer à suivre les aventures de son héros, Boone Dias.
- Les dessins de David Rubin : au départ, je dois reconnaitre que je n’étais pas très emballer par son style et puis, au bout de quelques pages, une fois que je m’y suis fait, j’ai finit par l’apprécier et même reconnaitre que certaines planches brillent par une grand inventivité.
- L’opposition entre science et magie, les deux mondes que tout oppose – le notre et celui d’Ether – cet habile mélange entre science-fiction et fantasy, ce héros assez prétentieux mais loin d’être antipathique – surtout que, au fil des pages, on en apprend davantage sur son passé – sans oublier ces créatures et ses monstres pour le moins singuliers.

Points Négatifs :
- Même si j’ai trouvé Ether franchement sympathique, il est évidant que, pour ce qui est de l’originalité, ce n’est pas vraiment ça, surtout qu’il est difficile de ne pas penser, par moments, a Black Science – même si, assez rapidement, il apparait que les deux œuvres sont très différentes.
- Je pense que David Rubin est un artiste possédant un style plutôt clivant, c’est-à-dire que l’on adore ou l’on déteste, du coup, certains risquent de ne pas accrocher a ces dessins soit disant naïfs.
- Une ambiance un peu trop légère par moments ?

Ma note : 7,5/10

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