DEVOLUTION
Dans
un avenir pas si lointain… L’incapacité humaine à enrayer le réchauffement
climatique, la surconsommation, la pollution planétaire, amena les politiciens
de la Terre à se livrer à une guerre mondiale très sale. Les religions furent
désignées (entre autre) responsables des mentalités radicales. On fit alors
appel à la science. Car des savants avaient réussi à isoler la partie du
cerveau qui croyait en Dieu. Il suffisait dès lors de faire massivement
décroître cette zone pour assagir l’humanité. Un produit fut mis au point, le
DVO-8, puis inoculé par bombardement sur une base de fondamentalistes
religieux, à titre expérimental. Hélas, ce produit était non seulement
extrêmement contagieux, mais le facteur régressif s’attaquait à un peu plus que
la « zone religieuse » du cerveau.
Les créatures de toutes espèces se sont alors mises à régresser, dans le sens
inverse de l’évolution intellectuelle, en un phénomène qu’on a appelé « la dévolution ». En moins d’un an,
tout ce que la Terre pouvait compter de vivant – hommes, animaux et végétaux –
a ainsi sévèrement dévolué. Dans ce contexte, quelques quartiers sécurisés ont
moins dévolué que d’autres et comptent bien maintenir leur organisation sociale
à un stade légèrement brutal – mais non sauvage. Et un jour, l’une de ces
bases, dirigée d’une poigne de fer par le néo-nazi Gil, est visitée par Raja,
une jeune femme qui est mystérieusement restée 100% sapiens. Elle annonce
qu’elle a besoin d’eau et de vivres, et qu’elle est porteuse d’un antidote à la
dévolution, qu’elle doit mener à San Francisco. Or tout cela est un peu trop
compliqué pour le bourrin Gil…
Devolution
Scénario : Rick Remender
Dessins
: Jonathan
Wayshack
Encrage : Jonathan Wayshack
Couleurs : Jordan Boyd
Couverture : Jae Lee
Genre : Science-Fiction,
Fantastique
Editeur
: Dynamite Entertainment
Titre en vo
: Devolution
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 23
août 2016
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Glénat
Date
de parution : 12 septembre 2018
Nombre
de pages : 176
Liste
des épisodes
Devolution 1-5
Mon
avis : Indéniablement, Rick Remender est
un des auteurs de comics les plus présent sur ce blog, ainsi, entre son travail
pour Marvel avec les Uncanny
Avengers mais aussi, et surtout, ses multiples séries comme Deadly
Class, Black
Science, Low
ou Seven
to Eternity, il est évidant que le scénariste est, actuellement, une
des figures majeures du média. Du coup, je ne pouvais pas passer à coté de ce Devolution, one-shot qui tenait
davantage de l’arlésienne qu’autre chose – on en parlait depuis des années, il
y eut un changement de dessinateur entre-temps – ne serais-ce, bien entendu,
que par simple curiosité. Mais alors, le résultat fut-il a la hauteur de mes
espérances ? Bon, tout d’abord, je dois reconnaitre que je n’attendais pas
non plus monts et merveilles de ce Devolution,
le postulat de départ étant, selon moi, un peu… comment dire… spécial :
ainsi, imaginez que dans un avenir proche, suite a une intervention humaine,
toute vie sur Terre se mette à évoluer dans le sens contraire, c’est-à-dire que
bon nombre d’humains vont redevenir des néanderthaliens, que des éléphants vont
se transformer en mammouths et les lions, eux, en tigres a dents de sabres ?!
Un peu spécial comme postulat de départ ? Peut-être même un peu débile si
l’on doit être objectif ! Pourtant, si l’on adhère au concept, si l’on se
met en tête que l’on ne souhaite passer qu’un sympathique moment, ma foi,
pourquoi pas !? Surtout que, histoire d’arranger les choses, les dessins
de Jonathan Wayshack rehaussent parfaitement l’ensemble ; au point même
que l’on puisse dire qu’il s’agit là du principal point positif ? Ma foi,
oui… et de loin ! Car le reste, tout de même, il faut reconnaitre que cela
ne vole pas bien haut… Ainsi, le message écologique passe bien sans être lourdingue,
quelques personnages marquent les esprits et certaines scènes d’actions sont
réussies, mais pour ce qui est du scénario général, c’est terriblement pauvre,
surtout pour un Remender que l’on a connu bien plus inspirer et qui donne l’impression,
ici, de nous pondre une sympathique série Z sans prise de têtes. Alors certes, Devolution n’est pas totalement mauvais,
loin de là, mais si vous êtes habitués aux autres créations de l’auteur, attendez-vous
au choc car ici, nous sommes tout de même un sacré cran en-dessous de ce a quoi
il nous a habitués ces dernières années…
Points
Positifs :
-
Les dessins de Jonathan Wayshack, indéniablement. Il faut dire que, malgré son
style pour le moins particulier, l’artiste est la véritable bonne surprise de
ce Devolution et que, rien que pour ses
dessins, le jeu en vaut la chandelle ! Alors certes, il faut adhérer, mais
bon, si c’est le cas, le plaisir sera au rendez vous.
-
Si vous souhaitez lire une mini-série sans prise de tête, sans réflexion métaphasique
et juste passer un bon moment de détente, comme avec une série Z, alors, Devolution pourra vous convenir
parfaitement.
-
Quelques scènes méritent le détour ainsi que certaines morts, ajoutons a cela
quelques protagonistes et le message écolo sans prise de tête du début et, ma
foi, on peut trouver quelques matières de satisfaction.
-
Remender tue un enfant ! Bravo, c’est tellement rare qu’il faut toujours
le souligner lorsque cela arrive.
Points
Négatifs :
-
Il est indéniable que Devolution est
une œuvre très pauvre scénaristiquement et que les séries Z, ça va un temps. Du
coup, il est difficile de vraiment accrocher a ce comics, surtout si vous êtes
habituer a des œuvres nettement plus intelligentes.
-
Rick Remender qui nous a habituer a tellement mieux par ailleurs ne peut que
nous décevoir dans le cas présent.
-
Des dinosaures, des mammouths, des hommes des cavernes, des nazis, des insectes
géants… bref, on a droit a tous les clichés des nanards, ce qui, ma foi, n’est
pas vraiment une bonne nouvelle – surtout que Devolution n’est pas drôle pour un sou.
-
Histoire d’enfoncer le clou : l’évolution débile de la gamine a la fin.
Ma
note : 6,5/10
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