SEVEN
TO ETERNITY – LE MAÎTRE DES MURMURES
Dans
le royaume de Zahl, le maître des murmures n'a eu de cesse de répandre sa
domination, octroyant un souhait à ceux qui le sollicitent en échange d'un
accès à leurs cinq sens. Surpuissant, nombreux sont ceux à avoir pactisé avec
celui qui fut surnommé le Roi Fange mais un jour, un homme refusa et s'enfuit
avec sa famille. Banni, Zeb Osidis erre avec sa famille dans le royaume. Des
années plus tard, il a connu bien des difficultés. L'un de ses fils est mort,
tout comme sa femme. Il a appris tout ce qu'il sait à son autre fils, Adam, qui
a à son tour formé une famille. Dans ce monde où la magie a son importance,
l'art de la chasse l'est tout autant. Adam forme sa fille Katie mais ils sont
contraints de retourner au plus vite près de leur campement, une tempête guère
naturelle étant en approche. À leur arrivée, Zeb demande à tout le monde
d'aller se cacher dans le bunker au plus vite. Alors que tous y ont trouvé
refuge, seul Adam est parti chercher une arme. Un être appelé le Joueur de
flûte apparaît alors. Il est venu lui proposer une fois de plus le pacte offert
par le Roi Fange mais fier de ses choix, Zeb refuse et pour repousser cet
ennemi est prêt à tout, même à mourir...
Seven to Eternity – Le Maître des Murmures
Scénario : Rick Remender
Dessins
: Jerome Opeña
Encrage : Jerome Opeña
Couleurs : Matthew Hollingsworth
Couverture : Jerome Opeña
Genre : Dark
Fantasy, Fantastique
Editeur
: Image Comics
Titre en vo
: Seven to
Eternity – The God of Whispers
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 11
juillet 2017
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 21 février 2017
Nombre
de pages : 130
Liste
des épisodes
Seven to
Eternity 1-4
Mon
avis : Ce n’est même plus vraiment une
surprise pour ceux et celles qui, éventuellement, pourraient suivre ce blog
mais dans le doute, je vais répéter, avec un enthousiasme certain par ailleurs,
que depuis quelques mois, Rick Remender est sans nul doute le scénariste de
comics que je préfère et s’il n’est peut-être par le meilleur, s’il n’est pas
le plus réputé et si oui, il faut le reconnaitre, le bougre a souvent tendance
a user toujours des mêmes problématiques générales dans ses œuvres – le lien au
père, la famille, la volonté de ce démarquer vis-à-vis des siens – il est clair
que celles-ci sont très bonnes voir tout bonnement excellentes ! Ainsi,
entre Deadly
Class, Black
Science et Low
il me semble évidant qu’affirmer que ces trois comics font partie de mes
préférés de ces derniers mois est tout sauf une exagération. Et donc, comme le
sieur Remender est quelqu’un de fort prolifique, c’est en compagnie de l’un de
ses anciens compères de chez Marvel
qu’il nous revient aujourd’hui, c’est-à-dire, le fort talentueux Jerome Opeña,
avec ce Seven to Eternity, incursion
de l’auteur dans un univers de Dark Fantasy et qui, dès la lecture de ce
premier tome, apparait tout de suite comme étant fort prometteur. Car bon,
comment dire… si en effet, les premières pages – pour ne pas dire un bon tiers –
de cet album ne sont pas simple d’accès, s’il n’est pas évidant de se plonger
dans cet univers oh combien complexe, tant dans sa faune, sa flore, son
histoire ou sa civilisation, il apparait, une fois que l’on commence à
maitriser l’ensemble, a en apprendre davantage sur les enjeux en courts et les
protagonistes, que ce Seven to Eternity
possède un potentiel certain. Remender maitrise magistralement son sujet, aidé
en cela par un Jerome Opeña au sommet de son art et qui, sur certaines
planches, nous rappelle un certain… Moebius, rien que ça ! Alors certes,
Remender oblige, on n’échappe pas a sa traditionnelle marotte familiale et
cette problématique père/fils, le dernier essayant d’échapper a l’influence du
premier, tout en faisant tout son possible pour protéger les siens. Les plus
cyniques regretteront peut-être que l’auteur semble tourner un peu en rond,
cependant, après réflexion et lecture de la chose, il apparait grandement que
tout cela n’en reste pas moins d’une efficacité a toute épreuve et que ce héros,
oh combien tourmenté après avoir entendu les fameux murmures du Roi Fange, fils
et père a la fois, s’il est assez classique dans la mythologie Remender, n’en
reste pas moins plutôt réussi. Alors bien sur, c’est un premier volume et celui-ci
nous permet de nous familiariser avec l’univers, les personnages, les enjeux,
du coup, il faudra juger sur la durée, voir si toutes les promesses seront tenues
par la suite… Mais bon, au vu de ce premier coup d’essai et connaissant l’auteur,
quelque chose me dit que nous tenons là quelque chose d’excellent, peut-être
pas du niveau d’un Deadly Class,
certes, mais qui risque fort de marquer, a sa manière, nos lectures lors des
prochaines années ; c’est tout le mal que je lui souhaite !
Points
Positifs :
-
Un premier tome tout simplement réussi et qui marque déjà les esprits, tant
dans la mise en place de l’intrigue, la présentation des protagonistes que de l’univers
proposé – de la Dark Fantasy. Certes, Remender n’en a toujours pas finit avec
ses traditionnels problèmes familiaux mais quand on voit le résultat final, on
ne peut que s’incliner !
-
Pour ce qui est des dessins, Jerome Opeña nous livre une prestation que l’on
peut qualifié de magnifique ! Ainsi, entre une inspiration du coté de chez
Moebius, des planches qui fourmillent de détail tout en restant dynamiques et un
trait précis, c’est un véritable régal pour l’œil du lecteur. Ajoutons à cela
la colorisation excellente de Matthew Hollingsworth qui est proche de la
perfection.
-
Si les premières pages sont un peu ardues et que l’on est stupéfaits par la
disparition soudaine d’un personnage que l’on pouvait imaginer comme étant
majeur, force est de constater que une fois que l’on commence à être
familiarisé avec les protagonistes et les enjeux en courts, c’est un vrai régal !
-
Le héros, bien entendu, a tout du protagoniste principal de chez Remender, c’est-à-dire,
un type qui essaie tant bien que mal de se démarquer de son père tout en
essayant de protéger au mieux ses propres enfants. Classique, désormais, mais
toujours aussi efficace.
-
On ne sait absolument pas où tout cela va nous mener et, franchement, c’est une
bonne chose de la part de l’auteur. Bref, l’envie de découvrir la suite est
forte !
Points
Négatifs :
-
Certains regretteront que Rick Remender nous ressorte encore une histoire où un
fils en veut à son père, où la famille est au cœur du problème, etc.
-
Un peu dur tout de même le premier tiers de cet album et on ne rentre pas tout
de suite dans l’histoire vu la richesse de l’ensemble.
Ma
note : 8/10
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