HAUTEVILLE
HOUSE – JACK TUPPER
Fin
de l’été 1865. Un dirigeable est amarré sur une des tours du port de l’île de
Guernesey. Les militaires républicains n’ont eu aucune compassion. Gavroche,
Hugo, Miss Zelda, Nadar, Georges, Eglantine, tous sont en quarantaine dans
cette prison volante, de peur qu’ils n’aient contracté la peste lors de leur
dernière mission, qui retentit encore comme un échec flagrant. Corned-beef et
petits pois anglais tous les jours, tout ce petit monde va craquer ! C’est
alors que se produit l’impensable : un avis de tempête de force 12 oblige les
militaires à briser cette quarantaine deux jours avant la fin. Direction
Hauteville House, où tout le monde va reprendre ses quartiers. Miss Zelda, en
tant qu’espionne américaine, doit néanmoins rester à la surface : pas question
qu’elle apprenne par cœur les plans de la base souterraine des républicains.
Alors que le vent s’est déjà levé et que la pluie commence à prendre ses
droits, un homme torpille est lancé depuis un bateau-forteresse qui a jeté
l’ancre au large de Guernesey…
Hauteville House – Jack Tupper
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 04
décembre 2013
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Dixième tome de Hauteville
House, donc, qu’est ce Jack
Tupper et, accessoirement, début d’un tout nouveau cycle, le troisième pour
être plus précis. Le néophyte, qui ne connait nullement la série, pourrait être
pour le moins dubitatif devant ce constat, surtout que, l’expérience aidant,
les bandes dessinées européennes a rallonge, cela n’a franchement jamais été un
gage de qualité, le contraire étant souvent exact. Pourtant, malgré des hauts
et quelques bas, malgré le fait, indéniable, que Hauteville House ne sera jamais une grande série, il apparait
grandement, au fil des volumes, que cette série de Fred Duval est non seulement
sympathique mais aussi, et cela a son importance, fort plaisante. Certes, dans
le genre divertissant, avant tout, mais ce genre d’œuvres méritent également qu’on
les mette a l’honneur, surtout lorsque c’est mérité, comme c’est le cas ici. Et
donc, après dix tomes et deux cycles qui, ma foi, m’auront fait passer de très
bons moments, il apparait, d’entrée de jeu, que ce troisième cycle de la saga
débute fort bien, et ce, d’une manière auquel on ne s’attendait nullement
puisque ce Jack Tupper est un
huit-clos, mais un bon, que dis-je, un très bon même ! Ainsi, en partant
du postulat que nos héros, suite au final du volume
précédant – où, pour rappel, une peste frappe le nord des Etats-Unis ce qui
entraine la victoire des Confédérés – se retrouvent mis en quarantaine, l’intrigue
nous entraine dans la demeure de Victor Hugo, la fameuse Hauteville House, et
ne la quittera jamais, le huit-clos étant renforcé par une impressionnante tempête,
une bonne dose de paranoïa mais aussi, par l’intervention d’un homme de l’Empire
en mission dans le quartier général des Républicains. L’intrigue est
franchement rudement menée et on ne s’ennuie pas une seconde, surtout que, au
passage, Fred Duval en profite pour nous en apprendre davantage au sujet de la
demeure du sieur Hugo. Bref, une petite réussite, donc, que ce Jack Tupper et, par la force des choses,
un troisième cycle qui démarre sur les chapeaux de roues, ce, même si, pour le
moment, on ne sait pas trop où tout cela va nous mener…
Points
Positifs :
-
On aurait put douter de l’intérêt d’un troisième cycle, or, dès les premières
pages, c’est avec un certain plaisir que l’on retrouve des personnages et un
univers auquel on s’est habitués et qui sont toujours aussi plaisants.
-
Un excellent huit-clos que ce Jack Tupper
car même si le genre est toujours casse-gueule, ici, Fred Duval s’en sort a
merveille et réussi à nous tenir en haleine de la première a la dernière page.
-
Même si pour le moment, on ne possède pas énormément d’éléments sur les enjeux
de ce troisième cycle – une histoire de portes qui permettent de se téléporter
en plusieurs points du globe – on est tout de suite happés par l’intrigue et on
a rapidement envie d’en savoir davantage.
-
On en apprend pas mal sur la demeure de Victor Hugo, la fameuse Hauteville
House, sur ses origines, la disposition des pièces, etc.
-
Même si Thierry Gioux possède bon nombre de détracteurs de par son style peu
conventionnel, les fans de l’artiste le retrouveront néanmoins avec plaisir,
surtout que, depuis le temps, celui-ci est indissociable de la série.
Points
Négatifs :
-
Il est tout de même dommage que la couverture ne brille pas par son excellence,
bien au contraire ; d’ailleurs, c’est l’un des soucis avec cette BD qui
possède soit des couvertures magnifiques soit franchement bof.
-
Le cas Thierry Gioux, encore et toujours, qui possède un style très clivant et
qui fait que, soit on aime, soit on déteste.
-
J’aurais aimé en savoir davantage sur le sort des événements ayant eu lieu en
Amérique du Nord et qui a entrainer la victoire des Confédérés, mais bon, nul
doute qu’on en saura plus par la suite.
Ma
note : 7,5/10
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