LE
REGARD DE L'APOCALYPSE
1972,
Cœur de la jungle vietnamienne. Un village Viêt-Cong est sur le point d'être
rasé par les marines. Au cours de l'attaque, deux hélicoptères semblent avoir
été détruits par la seule force mentale d'un petit garçon. Stress du combat,
hallucinations ? 1989, L.A., une série de meurtres étranges décime la tête de
la maffia chinoise. Curry, un des G.I. présents en 1972, y voit resurgir la
marque du jeune garçon. Son enquête va le mener au contact d'une non moins
étrange secte...
Le regard de l'Apocalypse
Scénario
: Roberto Dal Pra'
Dessins
: Juan
Gimenez
Couleurs : Juan
Gimenez
Couverture : Juan
Gimenez
Editeur
: Bagheera
Genre : Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 22
Décembre 1991
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Curieusement, Le regard de l’Apocalypse est l’une des bande dessinées les plus
anciennes que je possède, oh certes, en comparaison de certains Tintin, Astérix et autres publications Marvel,
on pourrait se dire, pas tant que cela, mais en comparaison avec tout le
restant de ma collection – oh combien importante, je le reconnais – c’est le
cas, et pas qu’un peu ! En effet, paru en 1991 – ce qui ne me rajeuni
absolument pas – cet one-shot du duo Roberto Dal Pra' / Juan Gimenez a déjà
été, pour ma part, lu et relu un nombre assez conséquent de fois, cependant,
cela faisait belle lurette que cela ne m’étais pas arrivé, d’où, bien entendu,
l’absence de sa critique sur ce blog. Et puis, aujourd’hui, je me suis dit que,
une dizaine d’années après ma dernière lecture, l’occasion était belle de me
replonger dans cette œuvre qui est tout… sauf une réussite ! Oui, c’est
dit et bien dit, et franchement, il me semble que cette affirmation est
incontestable, mais je m’explique : si Juan Gimenez aura atteint la
célébrité par le biais de la cultissime saga de La Caste des Méta-Barons et si oui, indéniablement, dans Le regard de l’Apocalypse, ses dessins
sont a la hauteur de ce que le bonhomme nous a habituer depuis des lustres,
force est de constater que, pour ce qui est du scénario, c’est un tout autre
problème… Franchement convenu, sans surprises, il pèche énormément par ce
format d’one-shot qui fait que, au final, on se retrouve avec une vulgaire
série-B comme il en existe tant. D’ailleurs, cette sensation de déjà-vu est
omniprésente du début à la fin de cet album, la faute a des protagonistes qui
sont quasiment tous des caricatures de personnages vus et revus mille fois dans
d’autres œuvres du même genre. Cela est plutôt dommage car, par certains cotés,
je l’ai bien aimé cette histoire de gamin capable de tuer a distance et
manipuler par sa mère, de plus, il y a les dessins de Juan Gimenez, mais bon,
malgré ces derniers, cela ne suffit pas a faire de cette bande dessinée un œuvre
qu’il faut posséder… a lire, a la rigueur, pour les fans de Gimenez, si ces
derniers ont un quart d’heure a tuer…
Points
Positifs :
-
Les dessins de Juan Gimenez, bien entendu. Il faut dire que celui-ci livre des
planches de toute beauté, dignes de ce qu’il nous a habitué par ailleurs – voir
les Méta-Barons – et qu’en plus, le
bougre semble s’être amuser avec ces quelques scènes où des têtes explosent.
-
Le postulat de départ n’est pas mauvais et j’ai plutôt apprécié l’idée de ce
gamin capable de tuer à distance et qui est, ensuite, utiliser par sa mère. De
même, le fait que chaque utilisation de son pouvoir l’affaiblisse est une bonne
trouvaille.
-
La couverture, plutôt réussie.
Points
Négatifs :
-
Un scénario digne d’une série B, et encore, pas vraiment une bonne. Le format
one-shot n’aide pas vraiment ce qui fait que, au final, en un quart d’heure,
cette BD est lue et que, comment dire… elle ne nous laisse pas vraiment un
grand souvenir…
-
Les protagonistes sont tellement stéréotypés que certains d’entre eux en
deviennent ridicules. Ainsi, dans le désordre : le héros, ancien soldat
qui a fait le Vietnam, devenu écrivain et drogué notoire, le vieux sage qui
tient un bordel, la mère du gamin tueur (qui entre-temps est devenu adulte) qui
est une salope magnifique sans la moindre once de compassion, l’homme de main,
charismatique comme une huitre et qui sort du lot parce qu’il est gros et, pour
finir, une prostituée. Mouais, bof.
-
Accessoirement, force est de constater que le héros ne sert strictement a rien
et n’a aucune emprise sur l’intrigue.
-
Une BD sortie au tout début des années 90, le Vietnam était encore a la mode
donc les auteurs ont eu l’idée, pas originale pour un sou, de faire de leur
héros un ancien soldat qui avait combattu les Viêt-Cong. En gros, comme 99% des
héros de l’époque…
Ma
note : 5,5/10
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