HAUTEVILLE
HOUSE – LA HAGUE
C’est
décidé, Gavroche accompagnera Zelda aux Amériques. Laisser Hauteville House
derrière lui n’a pas été une décision facile à prendre pour le meilleur agent
d’Hugo. Il prendra le prochain vapeur avec Zelda pour la Nouvelle Orléans, où
le blocus maritime a été levé : une des rares villes qui n’ait pas été touchée
par la peste. Les préparatifs du voyage avancent et Gavroche offre les quelques
souvenirs qu’il ne peut emporter avec lui. Il libère sa chambre d’officier à
l’agent Gaspar, qui est tout heureux de ne plus avoir à subir les ronflements
du Sergent Martin. Sauf que le Général Duroc a besoin de le voir au plus vite
dans son bureau. Car l’agent Henri chargé de pénétrer dans la centrale au
charbon de la Hague, pour prouver que la centrale était en fait une usine de
missiles, n’en est jamais ressorti. L’agent sur place, Georges, affirme pouvoir
entrer en duo dans l’usine, mais il insiste pour avoir Gavroche comme
coéquipier. Voilà donc Gavroche parti pour une dernière mission. Les deux
hommes n’ont aucun mal à entrer en suivant le plan de Georges. Sur place, ils
découvrent effectivement les fusées et un pas de tir prêt pour un bombardement
imminent : l’empereur a décidé de détruire Londres !
Hauteville House – La Hague
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 17
septembre 2014
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Après deux
premiers cycles qui, ma foi, m’avaient laissé un fort bon souvenir et avaient
fait de Hauteville
House une série fort sympathique et plaisante a lire, il était apparu,
dans Jack
Tupper, dixième volume de la saga, que le troisième cycle de celle-ci démarrait
plutôt bien : excellent huit-clos qui nous permettait d’en connaitre davantage
au sujet de la demeure de Victor Hugo – la fameuse Hauteville House – ce tome
promettait, indéniablement, des lendemains qui chantaient. Et ce fut donc avec
un certain enthousiasme, rehaussé par une couverture fort alléchante, que je m’étais
donc lancé dans la lecture de ce onzième volume de l’œuvre du duo Duval et
Gioux… et là, il aura fallut déchanter, et pas qu’un peu ! Car bon,
comment dire, si le changement de coloriste – Carole Beau est remplacée par
Nuria Sayago – passe encore, pour le reste, il y a de quoi être un peu plus
dubitatif : ainsi, alors que l’on pouvait croire que Fred Duval allait
entrainer nos héros sur les traces de Jack Tupper et de ses fameuses portes
mystérieuses, l’auteur fait quasiment l’impasse sur l’intrigue principale de ce
troisième cycle pour nous proposer, a la place, une sous-intrigue où toutes les
forces républicaines s’en vont combattre une usine de missiles de l’Empire d’où
pointent des missiles prêts a tomber sur Londres. Certes, l’idée en soi n’est
pas mauvaise, loin de là, cependant, le lecteur, allécher par ces portes d’un
autre monde capables de télétransporter les individus d’un bout a l’autre de la
planète, a la sensation de perdre son temps devant une intrigue qui se
transforme très rapidement en grosse baston où l’action et les explosions
priment sur la réflexion. Du coup, arrivé a la dernière page de ce onzième tome
de Hauteville House, il est difficile
pour le lecteur de ne pas être déçu, se disant que si, en effet, tout n’était
pas à jeter dans cet album, il finit par laisser plus sur se faim qu’autre
chose et qu’il faudra encore patienter pour en connaitre davantage sur Jack
Tupper et ses fichues portes…
Points
Positifs :
-
L’idée de bombardement sur Londres par le biais de missiles mis au point par
les savants de l’Empire ainsi que ce qui en découle comme les guerres
préventives, et même un petit soupçon de géopolitique de l’époque, ce qui est
sympathique.
-
Un déluge de machinerie Steampunk du plus bel effet ; certes, au bout de
onze volumes, on a l’habitude mais ici, il y a vraiment de quoi ravir les
amateurs du genre avec une petite mention pour les tripodes géants.
-
Carole Beau a été remplacée à la colorisation par Nuria Sayago et si l’œil de l’habitué de la série notera quelques différences,
cela ne nuit nullement à l’ensemble.
- Une couverture franchement excellente et qui nous rappelle
les plus grandes heures de la saga.
Points
Négatifs :
-
Un nouveau cycle débute dans le tome précédant, il semble fort prometteur et on
a immédiatement envie d’en connaitre davantage au sujet de Jack Tupper et de
ses portes mystérieuses et que nous fait Fred Duval ?! Une aparté où l’intrigue
principale en est quasiment absente pour s’attarder sur ce qu’il faut bel et
bien appeler une grosse baston entre les forces républicaines et les impériaux.
-
Des tirs, des explosions, des morts, des bâtiments qui s’écroulent, des flammes
et, surtout, une impression de fouillis par moments où on ne comprend pas grand-chose…
Et comme en plus, tout cela est traité a la va-vite, sans le moindre souffle
épique…
-
Si, en temps normal, le style de Thierry Gioux est assez clivant – à raison
selon moi – ici, il apparait clairement que les planches où il y a un trop
grand nombre de personnages sont celles qui mettent le plus en évidence ses
faiblesses : quand je vous disais qu’on y comprend pas grand-chose par
moments.
Ma
note : 6,5/10
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