BLACK
HAMMER – ORIGINES SECRÈTES
Depuis
déjà dix ans, Abraham Slam s'occupe et nourrit chaque bête présente dans sa
ferme. Celui-ci a aujourd'hui l'apparence d'un vieil homme paisible, mais
autrefois il était un super-héros, de ceux qui ont affronté des tonnes
d'ennemis. Un jour, alors que lui et d'autres combattaient l'Anti-Dieu dans la
ville de spiral City, ils furent téléportés dans un petit village, sans
possibilité de dépasser un certain périmètre. Afin de conserver leurs identités
secrètes aux yeux des habitants, ils formèrent une famille. Abraham joue au
grand-père, Gail à la petite fille, alors qu'elle a plus d'une cinquantaine
d'années. Mais elle est aidée par son apparence restée juvénile. Barbalien, un
être venu d'une autre planète, joue son fils et prend l'apparence d'un homme
lambda. Cela est plus difficile pour le Colonel Weird qui a une forme spectrale
; et pour Talky-Walky qui est une machine. Quant à Dragonfly, elle se terre
dans une cabane non loin de la maison principale. Tous essaient de ne pas
attirer l'attention, cherchant un moyen de quitter cet endroit. Ils partent
souvent en ville faire des courses et Abraham s'est même trouvé une petite amie
avec Tammy, la serveuse du diner et aussi ancienne femme du shérif. La paix
offerte par ce cadre va-t-elle leur convenir encore longtemps ?
Black Hammer – Origines Secrètes
Scénario
: Jeff Lemire
Dessins
: Dean Ormston
Encrage : Dean
Ormston
Couleurs : Dave
Stewart
Couverture : Dean
Ormston
Genre : Super-Héros,
Fantastique
Editeur
: Dark Horse
Titre
en vo : Black Hammer – Secret Origins
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 11
avril 2017
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 20 octobre 2017
Nombre
de pages : 200
Liste
des épisodes
Black
Hammer 1-6
Mon
avis : Nouveau chouchou des amateurs de
comics depuis quelques années, le canadien Jeff Lemire, après avoir officier
chez les deux grosses maisons d’édition d’outre-Atlantique, je veux bien
évidement parler de DC et de Marvel, nous propose, avec Black Hammer, un projet personnel dont
les prémices de celui-ci remontaient a une décennie. Et donc, comme beaucoup d’autres
le font depuis quelques années – ce qui, au passage, aura révolutionné le petit
monde des comics puisque, il faut bien le reconnaitre, cela fait bien longtemps
que si l’on cherche quelque chose d’intéressant du coté de la bande dessinée
américaine, c’est chez Images, Vertigo, Dark Horse et autres éditeurs indépendants qu’il faut chercher les
plus belles réussites actuelles – le sieur Lemire nous offre un véritable petit
bijou, une toute nouvelle série qui, en plus d’avoir déjà reçu quelques
distinctions notables dans le secteur, est surtout une véritable déclaration au
genre superhéroique. Car bon, comment dire… dès les premières pages de Black Hammer, dès la découverte de ces
anciens super-héros, coincés, depuis une décennie, dans un petit village
visiblement situé dans un univers parallèle et qui doivent continuer à vivre,
loin de leur gloire passée, les références a DC et Marvel sont légions :
ainsi, entre Martian Manhunter, Captain America, Captain Marvel et quelques
autres, l’amateur du genre se plaira a reconnaitre les personnages dont Lemire
s’est inspiré. Mais n’y voyez pas là un simple copié/collé de ses figures
cultes des comics car, comme je le disais précédemment, Black Hammer est avant toute chose une ode au genre superhéroique,
une déclaration d’amour faite par un fan pour des fans mais, et cela a son
importance, des fans intelligents. Ici, point d’affrontements spectaculaires
destinés à vous en mettre plein la vue ni même de postures héroïques dignes d’un
Alex Ross, non, a la place, juste d’anciens super-héros, loin de chez eux, sans
espoir de retour et qui, bon gré mal gré, essaient de vivre en dissimulant ce
qu’ils sont vraiment au sein d’un petit bled paumé des Etats-Unis. Forcément,
le récit est davantage centré sur les dialogues, les sentiments et les
relations entre les personnages, le tout, enrichi par de nombreux flashbacks
qui, épisodes après épisodes, nous permettent d’un apprendre davantage au sujet
des protagonistes mais aussi de comment ils en sont arrivés là. Le résultat,
sincèrement, est excellent, et lorsque l’on repose cet album, on ne peut s’empêcher
de se dire qu’avec Black Hammer, Jeff
Lemire a fait fort, très fort même ! Bref, une toute nouvelle série à
découvrir de toute urgence et, quelque part, la confirmation, une fois de plus,
que de nos jours, l’industrie des comics est d’une richesse qualitative impressionnante…
du moins, si l’on ose regarder ailleurs que chez DC et Marvel, bien entendu…
Points
Positifs :
-
Un fort bel hommage qu’est ce Black
Hammer au genre superhéroique et si, au fil des épisodes, certains
protagonistes vous en rappelleront d’autres, célèbres depuis des décennies, c’est
normal, Lemire s’inspirant de personnages cultes comme Captain America, Captain
Marvel, Martian Manhunter et quelques autres pour nous en proposer des versions
parfois très différentes mais surtout paumées, qui doutent et qui essaient de
survivre tant bien que mal après ce qui leur est arrivé.
-
Un postulat de départ plutôt intéressant puisque, en battant l’Anti-Dieu, ce
qui rappellera un certain Anti-Monitor
chez les fans de DC, nos héros se
sont retrouvés projetés dans une autre dimension, fort semblable a la leur, et
piégés dans les limites d’une petite ville paumée au milieu de nulle part. Du
coup, ils vivent depuis dix ans comme une famille, certains s’adaptant, d’autres
regrettant leur vie passée, etc.
-
Des personnages assez attachants et auxquels on s’attache rapidement.
-
Pour ce qui est des dessins, Dean Ormston possède un style assez particulier
mais qui s’avère plutôt plaisant une fois que l’on est habitué à celui-ci.
-
Si les hommages au genre super-héroique sont les plus nombreux, ce n’est pas le
seul genre abordé et le genre horrifique n’est pas en reste, entre autres…
-
Une couverture magnifique, tout simplement !
Points
Négatifs :
-
Comme le style de Dean Ormston est tout de même particulier, il se peut que
certains n’accrochent pas à celui-ci.
-
Il me semble évidant que, pour apprécier au mieux une œuvre comme Black Hammer, il faut posséder une très
bonne base culturelle en comics, sinon, on passera à coté de la plupart des
très nombreuses références et inspirations de l’auteur.
Ma
note : 8,5/10
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