MALHORNE
– ANASDAHALA
Londres
: le corps d’un homme assassiné est découvert dans les bas-fonds de la ville.
La communauté scientifique est stupéfaite. Il s’agit d’un néandertalien, une
race humaine éteinte depuis près de 40 000 ans ! Quel est ce prodige ? Europe
continentale : des milliers d’hommes et de femmes disparaissent
mystérieusement, rayés de la surface de la Terre. Certains d’entre eux sont
retrouvés morts ou à moitié fous, une croix solaire tatouée sur le ventre.
Existe-t-il un lien avec le massacre des cathares par l’Inquisition au XIIIe
siècle ? Alors qu’Ilis, Franklin et leurs compagnons se sont volatilisés dans
le désert turc, la quête initiée par Malhorne continue, menée simultanément par
la fondation Prométhée, la police européenne et des émissaires du Vatican. Et
un mot, un mythe, une réalité extraordinaire, revient sans cesse : l’Aratta.
Dans ces lieux où se mêlent tous les possibles, où rôdent tous les dangers,
Ilis va s’approcher de la vérité et découvrir les plus anciens secrets de
l’humanité...
Malhorne – Anasdahala
Auteur
: Jérôme Camut
Type
d'ouvrage : Esotérisme, Historique, Aventure
Première
Parution : 24 novembre 2005
Edition
Poche : 12 mars 2009
Titre
en vo : Malhorne – Anasdahala
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 704
Mon
avis : Indéniablement, ce qui marquera le
plus les esprits dans ce troisième tome de cette étonnante saga de Jérôme Camut
qu’est Malhorne,
ce sera la surprise. En effet, comment le lecteur, déjà abasourdis par les
innombrables bouleversements narratifs du second
volume, par tous les nouveaux protagonistes ainsi que par les révélations,
mais aussi, ne l’oublions pas, tout les nouveaux mystères qui en découlent, ne
pourra ne pas être totalement perdu par la première partie de cet Anasdahala au
point d’y perdre quasiment tous ces repères déjà bien mis à mal jusque là. Car
les faits sont là, incontestables : il m’est rarement arrivé, au cours de mes
lectures, d’être a ce point balloté dans tous les sens au cours d’une saga !
Cela peut-être une bonne chose, je ne le nie pas, surtout que certaines idées
de l’auteur son bonnes, mais cela ne fonctionne pas toujours et il est évidant
que cette façon de faire peut en repousser plus d’un, effrayés par tant de
changements ou tout bonnement perdus, voir perplexes, devant un énième
changement de direction. Car pour approfondir un peu ce troisième tome de Malhorne,
comment ne pas revenir sur cette fameuse première partie ? Jusque là, nous
avions, au cour de la saga, eut droit a : un individu qui se réincarnait depuis
des siècles dans différents corps tout en se souvenant de ses vies passées et
qui c’était amusé a laisser, aux quatre coins du monde sept statues
énigmatiques qui mirent la puce a l’oreille a une Fondation scientifique
appartenant à un milliardaire américain décidé a mettre tous ses moyens dans la
résolution de cette énigme, ensuite, le fameux Malhorne suicidé, celui-ci se
réincarna curieusement dans le corps d’une fille, enlevée à la naissance par un
sociologue (Franklin Adamov) et ses compagnons (en vrac, une journaliste, un
prêtre, un moine tibétain etc.) qui partirent en vadrouille en pleine foret
amazonienne avant que la Fondation ne les rattrape, ne fasse un massacre et
laisse l’incarnation de Malhorne pour mort ; ensuite, un petit bon dans le
temps et l’on se retrouve dans un monde digne de Big Brother, où chaque
habitant de la planète se voit porter une puce cutanée, où un curieux
hurluberlu fait le buzz sur le net en décriant les méfaits de l’humanité sur
l’environnement et que le fils d’une ancienne adepte d’une secte de Malhorne
retrouve, mais pas par hasard, celui-ci, bel et bien vivant, dans sa nouvelle
identité, Ilis, et ne la fasse échapper des mains de la Fondation. Et là, on
comprend que Malhorne n’était qu’une face d’une personnalité bien plus
ancienne, du nom d’Ethen Ur Aratta, vieille de près de dix mille ans, qui avait
fondé une civilisation près de l’ancienne Mésopotamie avant que celle-ci ne
soit détruite, ce qui donna lieu à la légende du déluge universel. Et le récit,
déjà complexe a la base, de partir dans tous les sens avec une organisation
secrète existant depuis la nuit des temps, l’Aratta, dont on ne comprend pas
bien s’il s’agit d’une personne, d’un lieu, d’une énergie quelconque, mais
aussi, ne l’oublions surtout pas, le mystérieux Zagul, dont on entend parler
depuis le premier tome, et qui vivait en pleine préhistoire. Bref, comme vous
pouvez le constater, les deux premiers tomes de Malhorne étaient
déjà plutôt bien fournis, mais ce n’était que le début puisque, des les
premières pages de cet Anasdahala, le lecteur se prend en pleine
face des néanderthaliens qui vivraient encore, des humains qui semblent venir
d’un autre monde, de mystérieuses disparitions qui reviendraient sans cesse de
part le monde et auxquels seraient liées les… Cathares (sic) tandis que le
Vatican, lui, en saurait beaucoup plus sur le sujet que l’on pourrait le penser
de prime abord. Et tout cela, c’est en gros la première partie de ce troisième
tome, où l’on suit la Fondation Prométhée qui tente de résoudre tous ses
mystères qui lui tombent sur le nez, mais où de nouveaux personnages font,
encore, leur apparition, comme l’envoyé du Vatican où les policiers enquêtant
sur les disparitions. Et là, je voue l’avoue en toute franchise, il faut s’accrocher
car ce n’est pas toujours évidant à suivre, mais si l’on pouvait être dubitatif
quand aux tenants et aboutissements de cette intrigue, je vous rassure tout de
suite : Jérôme Camut, des la deuxième partie du roman, en ramenant sur le
devant de la scène Ilis, Adamov, Milos et les autres fait le lien avec le reste
de la saga, et le lecteur se surprend, une fois de plus, a ne plus pouvoir
décrocher tant les révélations se font jour : vous vous demandiez ce qu’était
l’Aratta ? Rassurez-vous, vous allez en avoir pour votre argent. Vous vous
demandiez ce que venaient faire les Cathares la dedans, d’où pouvaient bien
sortir les néanderthaliens ? Tout sera expliquer… ou presque, car toutes ces
réponses, ces révélations vont tout simplement entrainer le lecteur a la
recherche de nouvelles questions, encore plus primordiales que les précédentes.
Et oui, il reste encore un tome ! Anasdahala est donc le digne
troisième tome d’une saga qui, si elle n’est pas parfaite – ah, ces longueurs –
n’en reste pas moins terriblement captivante, Jérôme Camut maitrisant tout de
même son synopsis, même si, par moments, on a l’impression qu’a force de tout
mélanger, il tombe un peu dans un grand n’importe quoi. Quoi qu’il en soit, une
fois de plus, l’auteur va loin, très loin même, et le lecteur doit s’attendre,
en plus de tout ce que j’ai put décrire précédemment, a entendre parler
d’inconscient collectif, de mondes parallèles, mais aussi a remettre en cause
toutes les religions, sans distinction aucune tandis qu’il saura enfin ce
qu’est véritablement le Trait d’Union des Mondes. Mais tout cela n’est pas
fini, loin de là, et franchement, vivement la fin du dernier tome, histoire que
j’ai enfin les réponses a cette saga vraiment étonnante…
Points
Positifs :
-
Le plaisir, bien entendu, pour ceux et celles qui avaient apprécier les deux
premiers volumes de la saga de découvrir la suite des aventures de Franklin
Adamov, d’Ilis/Malhorne et des autres, surtout que, une fois de plus, Jérôme
Camut, fidèle a ses habitudes, complexifie encore plus son intrigue – alors que
la chose paraissait impossible – tout en maintenant un coté captivant
indéniable.
-
L’idée des Terres parallèles qui existent avec, a chaque fois, diverses humanités
où vit un équivalent d’Ilis/Malhorne est plutôt excellente, surtout que, passer
quelques dizaines milliers d’années, ces Terres sont bien différentes.
-
Les nombreuses révélations apportées par Jérôme Camut sur ce qu’est l’Aratta,
sur les Terres parallèles, sur les origines de ses êtres éternels qui ne
cessent de se réincarner ainsi que sur ce fameux Zagul, le premier d’entre eux.
Points
Négatifs :
-
Jérôme Camut a d’excellentes idées, c’est indéniable, cependant, par moments, a force d’utiliser tellement de
références, de mélanger un peu tout et son contraire, il tombe un peu dans le
grand n’importe quoi. Dommage car cela nuit a l’ensemble qui aurait gagné à
être un poil plus sobre.
-
Les longueurs, présentes depuis le premier tome, se font de plus en plus importantes
et en deviennent même pénibles dans ce troisième volume de la saga.
-
Encore de nouveaux protagonistes au programme tandis que certains jouent un peu
les utilités voir apparaissent à peine.
-
Milos, toujours aussi pénible mais bon, on finit par s’y faire au bout d’un
moment…
Ma
note : 7/10
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