MALHORNE
– LE TRAIT D’UNION DES MONDES
Tout
commence lorsque l’ethnologue Franklin Adamov découvre, au fin fond de
l’Amazonie, une statue du XVe siècle représentant un homme de type européen,
assis, armé d’une épée; sur la garde de l’épée est inscrit un mot : Malhorne.
C’est impossible... Peu après, Franklin est contacté par une fondation
appartenant à un riche financier, qui lui offre des moyens illimités pour
résoudre cette énigme, d’autant qu’une deuxième statue, absolument identique,
est mise au jour… Qui a laissé ces signes, et pourquoi ? Alors débute une
traque haletante, une quête initiatique à travers l’Histoire, les cultures et
les religions du monde entier, dont l’enjeu est rien moins que l’éternité.
Malhorne – Le Trait d’Union des Mondes
Auteur
: Jérôme Camut
Type
d'ouvrage : Esotérisme, Historique, Aventure
Première
Parution : 20 février 2004
Edition
Poche : 12 mars 2008
Titre
en vo : Malhorne – Le Trait d’Union des Mondes
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 704
Mon
avis : Une belle surprise que ce premier
tome de Malhorne, c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit
en finissant cet ouvrage. Bien évidement, lorsque je me suis lancé dans la
lecture du Trait d’Union des Mondes,
je n’étais pas en terrain inconnu et connaissais le gros de l’histoire, après
avoir lu quelques critiques enthousiastes sur le net. Et mon intérêt pour ce
roman, qui était déjà certain, ne fut qu’en augmentant au fil de la lecture des
pages de ce premier tome de la tétralogie. Bien évidement, les éléments traités
dans ce roman y sont pour beaucoup : mystères relatifs au passé avec ces
fameuses statues retrouvées au quatre coins du monde, mystère de la survivance
de Malhorne, forcement, puisque lui-même, surtout au début, n’y comprend fichtrement
rien, un petit coté Indiana Jones, en
exagérant un peu, puisque bon nombre des protagonistes sont des savants, une
fondation aux moyens illimités qui mène l’enquête et dont on se doute que les
relations entre ses membres et les personnages principaux ne seront pas
toujours roses, un petit peu d’ésotérisme, quelques questions sur la survivance
de l’âme humaine etc. bref, tout un condensé servi sur un plateau et qui était
fait pour me plaire. Et si l’on accroche au concept et à l’intrigue, il est du
coup tout bonnement impossible de lâcher ce premier tome tant qu’on ne l’a pas
achever et l’on se surprend alors à suivre les pas de Franklin Adamov et de la
Fondation, partant aux quatre coins du monde, a la recherche des fameuses
statues de Malhorne, essayant avec eux de comprendre qui les a sculptées et
dans quel but, essayant toutes les méthodes, réfléchissant a toutes les
hypothèses possibles et inimaginables avant que la solution du problème, le fameux
Malhorne, s’offre a eux. Et là, le roman qui jusque la oscillait plus du coté
polar scientifique bascule ouvertement dans la quête ésotérique pur et dur avec
le récit de Malhorne, où plutôt les récits de ses diverses vies au fil des
siècles. Et on aborde là quasiment un deuxième roman, tout aussi passionnant et
si l’on comprend plus rapidement que les membres de la Fondation que tout cela
est bel et bien réel, cela n’empêche pas de partager parfois leurs doutes,
leurs interrogations et ce, jusqu’à que l’inévitable soit établi : Malhorne dit
la vérité. Alors tout n’est pas parfait et cela doit être souligné : le
portugais d’origine que je suis a apprécier grandement qu’une courte partie de
l’intrigue ait eu lieu au Portugal, cependant, il serait bon de rappeler a
Jérôme Camut que Pedro Alvares Cabral n’est nullement mort au cour d’un
naufrage prêt des cotes brésiliennes. Dommage de commettre une telle boulette
dans un récit fortement lié a l’Histoire. Ensuite, si les premiers récits des
différentes vies de Malhorne sont captivants au possible, ce n’est pas vraiment
le cas pour les derniers, vite faits expédiés par un auteur peut être pressé de
finir ? Et autre bémol que l’on ne peut nier : les personnages féminins
dans Le Trait d’Union des Mondes sont tout sauf inoubliables,
surtout qu’il n’y en a guère, de même, les stéréotypes de certains me semblent
parfois un peu trop marqués. Mais bon, ce n’est qu’un début et ces quelques
défauts sont loin de nuire à la qualité intrinsèque d’un ensemble
indéniablement excellant. Bref, a mes yeux et malgré quelques petits point de
détail, Le Trait d’Union des Mondes est un excellant premier
tome, captivant de bout en bout, avec un univers et une intrigue comme je les
aime et qui ne donne qu’une seule et unique envie : découvrir la suite de la
saga Malhorne qui, je l’espère, sera aussi bonne.
Points
Positifs :
-
Le postulat de départ. Il faut dire que cette idée d’un homme qui, après chaque
décès, se souvient de ses incarnations successives est une belle réussite et
nous permet de voir la réincarnation sous un autre angle, surtout au vu de ce
qu’un tel être pourrait réaliser, avec des siècles devant lui.
-
Le récit des différentes vies de Malhorne. Quasiment toutes sont passionnantes
et c’est un pur régal que de suivre les différentes incarnations de cet être
bien singulier au fil des âges.
-
L’intrigue en elle-même qui, si elle est plutôt basique au départ – une fondation
richissime qui s’attèle à découvrir le mystère Malhorne – devient rapidement passionnante,
surtout que, comme tous ces scientifiques, on aimerait bien savoir ce qui se
cache derrière ces statues et, surtout, pour quelle raison Malhorne ne cesse de
revenir.
-
Un final inattendu mais terriblement efficace.
Points
Négatifs :
-
Il faut adhérer au concept qui est particulier ainsi qu’au coté ésotérique de
la chose.
-
Certaines protagonistes sont tellement stéréotypés qu’ils en deviennent affligeants
– je pense a Spencer – quand aux rôles féminins, non seulement ils sont rares
mais les quelques femmes présentes ne servent à rien.
-
Quelques incohérences et autres coquilles historiques : par exemple, non,
Pedro Alvares Cabral n’est pas mort noyé prêt des cotes brésiliennes, bien au
contraire…
-
Un peu bof les derniers récits de Malhorne. Il faut dire que son histoire d’amour
est plus ennuyeuse qu’autre chose et cadre mal avec le personnage et tout ce qu’il
avait vécu auparavant.
Ma
note : 7,5/10
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