mardi 6 mars 2018

FAUDA – SAISON 1


FAUDA – SAISON 1

Doron Kavillio, ancien commandant d'une unité spéciale de l'armée israélienne, reprend du service après avoir appris que Taufiq Hamed, un haut responsable du Hamas était encore en vie alors qu'il croyait l'avoir abattu il y a 18 mois. Taufiq doit assister prochainement au mariage de son frère Bachir.


Fauda – Saison 1
Réalisation : Lior Raz, Avi Issacharoff
Scénario : Lior Raz, Avi Issacharoff
Musique : Yosi Appelbaum
Production : Yes Oh
Genre : Action, Espionnage, Politique
Titre en vo : Fauda – Season 1
Pays d’origine : Israel
Chaîne d’origine : Yes - Satellite Television
Diffusion d’origine : 15 février 2015 – 03 mai 2015
Langue d'origine : hébreux, arabe
Nombre d’épisodes : 12 x 35 minutes

Casting :
Lior Raz : Doron Kavillio
Shadi Mar'i : Walid El Abed
Laëtitia Eïdo : Dr. Shirin El Abed
Hisham Suliman : Taofik Hamed « Abu Ahmad »
Itzik Cohen : Gabi « Captain Eyov »
Neta Garty : Gali Kavillio
Tsahi Halevi : Naor
Rona-Lee Shim'on : Nurit
Boaz Konforty : Avichay
Doron Ben-David : Hertzel « Steve » Pinto
Yuval Segal : Mickey Moreno
Hanan Hillo : Nasrin Hamed
Tomer Kapon : Boaz
Yaakov Zada Daniel : Eli

Mon avis : Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de voir quelques séries israéliennes et si, bien évidement, aucune n’a jamais réussi a me satisfaire autant que Hatufim, maitre étalon du genre et qui inspira un certain Homeland, force est de constater des œuvres comme Hostages ou False Flag m’auront suffisamment plu pour que, bien entendu, toute annonce d’une nouvelle série israélienne éveille ma curiosité. Ainsi, ce Fauda qui avait pour lui d’avoir connu un succès certain lors de sa sortie, en Israël, et dont j’espérais, je dois le reconnaitre, beaucoup mieux. Car bon, comment dire… si le postulat de départ était tout sauf original – un type a la retraite qui reprend du service pour traquer un vieil ennemi, c’est du vu et du revu – je m’étais dit que le contenu de Fauda serait supérieur, ce, en raison du contexte toujours particulier du conflit israélo-palestinien, mais aussi, ne l’oublions pas, en raison d’un certain savoir propre aux séries locales qui ont peut-être moins de moyens que les nord-américains mais indéniablement plus de talent que les français – pour ne citer qu’un exemple cruel mais tellement évident. Hélas, malgré un départ plutôt prometteur, au fil des épisodes, le spectateur, habitué a des productions de meilleure qualité – et je ne parle même pas de Hatufim sinon je serais trop méchant – est de plus en plus dubitatif devant le manque de finesse d’un scénario qui, a force de trop coller aux productions américaines, perd beaucoup de sa fraicheur et de son originalité d’origine. Cela est franchement dommage car Fauda n’est pas exempt de qualités et que son casting est plutôt bon, de même, mettre en avant les fameux Mista'arvim, cette force spéciale dont les membres sont formés à se fondre dans la population arabe est une excellente idée, ne serais-ce que pour un public occidental peu au faits des spécialités locales. Mais bon, toutes les bonnes idées ne suffisent pas à faire de Fauda une bonne série, ses défauts prenant un peu trop le pas, ce, au grand regret des amateurs de séries disons… plus intelligentes. Eh oui, a force de trop vouloir copier les américains, on y gagne surtout leurs défauts…


Points Positifs :
- La mise en avant des Mista'arvim, une force des services spéciaux israéliens formés pour se fondre dans les territoires arabes. Plutôt instructif, surtout pour un public occidental qui, dans les grandes lignes, ne connait que le Mossad.
- Le casting est plutôt bon et si certaines têtes sont familières aux yeux d’un public habitué des productions israéliennes – Laëtitia Eïdo, par exemple – les autres, inconnus chez nous, méritent le détour.
- La première partie de la saison est assez captivante et la fin, indéniablement, surprenante, est réussie.
- Les rivalités pour ne pas dire les conflits entre le Fatah et le Hamas, y compris au sein des mêmes mouvances, ne sont pas occultés.

Points Négatifs :
- Scénaristiquement, Fauda ne brille pas par son scénario qui n’est pas d’une grande finesse, bien au contraire. Lorgnant trop sur l’action par moments, un peu bourrin en d’autres occasions, il se permet même le luxe évitable de posséder quelques longueurs dans sa deuxième partie.
- On sent que les réalisateurs se sont trop inspirés des productions américaines du même genre, perdant au passage une certaine spécificité locale pour y gagner tous les défauts des séries d’actions US.
- Quelques situations trop convenues, quelques protagonistes peu charismatiques et au comportement prévisible.

Ma note : 6,5/10

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