dimanche 11 mars 2018

AMERICAN VAMPIRE – SANG NEUF


AMERICAN VAMPIRE – SANG NEUF

L'agence Pinkerton peut être fière de l'un de ses membres, James Book. Ce dernier vient en effet de capturer Skinner Sweet, un des plus célèbres détrousseurs de banques de l'Ouest du pays. Alors que le braqueur est emmené en train pour être jugé, le convoi est déraillé par des hommes à la solde du voyou. Skinner Sweet s'extrait de son wagon à peine éraflé. Un seul passager se présente alors devant lui. Il s'agit de Percy, propriétaire d'une des banques qu'il a braquées. Peu disposé à discuter, Skinner lui tire plusieurs balles en plein corps... mais sa cible ne meurt pas. Pire, elle le mord à la jugulaire. Sweet tire une dernière balle et voit une projection de sang toucher son œil. Mort et enterré, le détrousseur de banque se réveille au fin fond d'une tombe. Il est désormais un vampire. Or, contrairement à celui qui l'a mordu, Percy ne craint pas la lumière du jour. Son envie de vengeance est sans infini. Aucun obstacle ne pourra l'empêcher d'y arriver.


American Vampire – Sang Neuf
Scénario : Scott Snyder, Stephen King
Dessins : Rafael Albuquerque
Encrage : Rafael Albuquerque
Couleurs : Dave McCaig
Couverture : Rafael Albuquerque
Genre : Fantastique, Etrange, Horreur
Editeur : Vertigo
Titre en vo : American Vampire – Volume 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 11 octobre 2011
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 19 juin 2013
Nombre de pages : 192

Liste des épisodes
American Vampire 1-5

Mon avis : Je dois reconnaitre que cela faisait quelques mois que j'étais intrigué par cet American Vampire dont j’avais entendu dire le plus grand bien. Bien évidement, si ma curiosité fut principalement dut au postulat de départ de la chose – où l’on suivait les péripéties, entre autres, d’un vampire américain né au Far-West – ainsi qu’aux bonnes critiques lues ici et la, le fait que Stephen King, le maitre absolu de l’horreur moderne, fasse parti du casting ne fut pas pour me déplaire. Certes, l’on peut toujours se méfier lorsqu’un auteur, quel qu’il soit, s’essaye a un média qui n’est pas le sien, cependant, dans le cas présent, vu que le sieur King n’était que le coscénariste de la chose, ne s’occupant que de nous narrer les origines de Skinner Sweet, le fameux vampire américain – de fort belle manière d’ailleurs – cela avait atténué mes craintes… a raison d’ailleurs. Car oui, dans son genre, American Vampire est plutôt efficace : certes, nous sommes à mille lieux du chef d’œuvre absolu mais le duo Snyder/King fonctionne a merveille, chacun, dans chaque épisode, s’attelant à l’écriture des deux intrigues en parallèle, le présent pour le premier, le passé pour le second. Les deux histoires sont aussi intéressantes l’une que l’autre, et, assez rapidement, on est pris au jeu de l’intrigue générale et de cet univers où vampires du vieux continent et leurs homologues américains se livrent une guerre sans merci. Certes, les protagonistes, en dehors des adversaires de Skinner Sweet dans le passé, ne brillent pas forcément par leur charisme mais bon, la jeune Pearl Jones qui, quelque part, est la co-héroïne de l’histoire, est suffisamment réussie pour que l’on oublie facilement les seconds rôles un peu fades. N’oublions pas non plus Rafael Albuquerque qui, aux crayons, livre un fort bon travail car si son style plutôt spécial peut en déranger certains, personnellement, j’ai trouvé que celui rehaussait le niveau général et collait parfaitement à l’univers de la création de Scott Snyder. Bref, au final, s’il n’est pas exempt de défauts, ce premier volet de American Vampire est suffisamment plaisant pour m’avoir donné envie de découvrir la suite de cette série, ce qui est déjà une bonne chose ; après, la mauvaise, c’est que mon compte en banque ne va pas apprécier, lui…


Points Positifs :
- Les deux intrigues en parallèle, celle se déroulant dans le Far-West et scénarisé par Stephen King, et l’autre, en 1925, où l’on suit le sort d’une toute nouvelle vampire américaine, Pearl Jones, en quelque sorte, l’héroïne de l’histoire au même titre que l’inquiétant Skinner Sweet. Le procédé pouvait être casse-gueule pourtant, il fonctionne à merveille et on passe sans problèmes d’une époque à l’autre au fil des épisodes.
- Les dessins de  Rafael Albuquerque qui possède certes un style un peu particulier mais qui fonctionne à merveille dans cette œuvre ; certaines planches sont d’ailleurs superbes.
- Comme le dit si bien Stephen King en préambule : un vampire, il faut que ce soit un prédateur, et dans le cas qui nous préoccupe ici, force est de constater que Skinner Sweet est un beau salaud, surtout au début.
- Les différences de pouvoir entre vampires, suivant leurs lieux – continents – d’origine. Une bonne idée.
- La couverture : sobre mais réussie.

Points Négatifs :
- Les seconds rôles sont malheureusement pour la plupart un peu trop fades ou trop stéréotypés : ceux de 1880, ça passe encore, mais alors en 1925, pour le moment, il n’y a pas grand monde…
- Un petit coté prévisible par moments. Il est vrai que des histoires de vampire, il y en a tellement que parfois, il est tout simplement impossible d’éviter les réédites.
- Le style de Rafael Albuquerque qui ne plaira peut-être pas a tout le monde.

Ma note : 7,5/10

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