LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – MONNAYÉ
Se
voir confier les clés de la banque d'Ankh-Morpork, pour un escroc notoire,
c'est une offre qui ne se refuse pas. Si elle émane du seigneur Vétérini, il
faut s'attendre à des complications... sauf que décidément, non, on peut encore
moins la décliner. Et voilà comment Moite von Lipwig se retrouve à la tête des
finances de la ville, d'un hôtel de la Monnaie déficitaire, et en charge d'un
président canidé, actionnaire majoritaire, dont la survie est le corollaire de
la sienne... et vice versa. Une situation où l'on se fait des ennemis. Alors
qu'il faudrait faire de l'argent !
Les Annales du Disque-Monde – Monnayé
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 12 avril 2007
Edition
Française : 11 février 2016
Titre en
vo : Making
Money
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 512
Mon
avis : Dans l’ensemble, Timbré,
trentième volume des célèbres Annales
du Disque-Monde du regretté Terry Pratchett s’était avéré être un roman
plutôt sympathique et, qui plus est, nous avais permis de faire la connaissance
d’un certain Moite von Lipwig, ultime création marquante de l’auteur et que l’on
retrouverait a de multiples reprises dans ses derniers écrits. Du coup, j’étais
plutôt curieux de découvrir si avec Monnayé,
Pratchett allait faire aussi bien, ce qui, bien évidement, était loin d’être
gagner : après tout, d’entrée de jeu, les synopsis étaient semblables
puisque si dans Timbré, Moite devait
sauver la Poste d’Ankh-Morpork, dans Monnayé,
c’était au tour de la banque. Bon, pour ce qui est de la réponse a ma question,
ne tournons plus autour du pot, la réussite n’est pas la même ! Déjà, tout
simplement parce que Monnayé, comme on s’y attendait, ressemble un peu a Timbré dans sa structure, cependant, a
bien y regarder, pas autant qu’on aurait put le craindre, c’est déjà ça…
Ensuite, et là, c’est un poil plus grave, tout simplement parce qu’a la lecture
de ce Monnayé, il apparait clairement
que Pratchett n’est plus aussi inspiré qu’auparavant : on s’attendait a
une critique en règle du système bancaire et celle-ci est a peine abordée, on
pouvait espérer voire Moite aux prises avec des banquiers et on finit par le
voir résoudre des problèmes liés a des golems, quand a l’intrigue en elle-même,
disons qu’elle oscille entre certains passages plutôt bons – Mr Fripon, le
bourgeois qui se prend pour Vétérini – et d’autres qui tombent un peu comme un
cheveu dans la soupe. Certes, ici et là, on a droit a quelques piques bien
senties quand a l’économie et au système bancaire dans son ensemble, mais bon,
dans l’ensemble, cela ne suffit pas a rehausser le niveau d’un roman porteur de
bonnes idées mais beaucoup trop dispersé et, franchement, loin d’être a la
hauteur de la plupart de ses prédécesseurs…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver Moite von Lipwig, un personnage plutôt sympathique et
dernière création marquante de Pratchett.
-
Une sympathique petite critique du système bancaire, des milieux de la finance
et de l’économie dans son sens le plus large. Dommage que tout cela n’ait pas
été davantage abordé dans cet ouvrage.
-
Mr Fripon, employé modèle de la banque qui ne rie jamais et Cosmo Prodigue, l’homme
qui voulait devenir Vétérini sont les deux figures marquantes de Monnayé.
-
Toutes les scènes avec Gladys, le golem féminin.
Points
Négatifs :
-
On pouvait s’attendre a ce que le système bancaire et l’argent soient davantage
au cœur de l’intrigue de ce Monnayé,
or, dans le dernier tiers, il apparait clairement que ce n’est plus vraiment le
cas, l’intrigue se tournant de manière peu compréhensible vers les golems qui
ont fait leur apparition.
-
Même si l’on était en droit de craindre davantage de ressemblances, il est
clair que Monnayé apparait comme un
sous-Timbré, ce dernier étant, de mon
point de vu, plus réussi.
-
Un Terry Pratchett un peu fatigué et loin de ses heures de gloire…
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire