vendredi 13 avril 2018

BLACK TIE WHITE NOISE


BLACK TIE WHITE NOISE

David Bowie

1 - The Wedding (David Bowie) 5:04
2 - You've Been Around (Bowie, Reeves Gabrels) 4:45
3 - I Feel Free (Jack Bruce, Pete Brown) 4:52
4 - Black Tie White Noise (David Bowie) 4:52
5 - Jump They Say (David Bowie) 4:22
6 - Nite Flights (Scott Walker) 4:30
7 - Pallas Athena (David Bowie) 4:40
8 - Miracle Goodnight (David Bowie) 4:14
9 - Don't Let Me Down & Down (Tahra Mint Hembara, Martine Valmont) 4:55
10 - Looking for Lester (David Bowie) 5:36
11 - I Know It's Gonna Happen Someday (Morrissey, Mark Nevin) 4:14
12 - The Wedding Song (David Bowie) 4:29


Black Tie White Noise
Musicien : David Bowie
Parution : 5 avril 1993
Enregistré : juin – septembre 1992
Durée : 58:34
Genre : Blue-Eyed Soul, Rock
Producteur : Nile Rodgers, David Bowie
Label : Savage Records

Musiciens :
David Bowie : chant, guitare, saxophone, Dog alto
Nile Rodgers : guitare
Pugi Bell : batterie
Sterling Campbell : batterie
Barry Campbell : basse
Richard Hilton : claviers
John Regan : basse
Michael Reisman : harpe, carillon tubulaire
Dave Richards : claviers
Philippe Saisse : claviers
Richard Tee : claviers
Gerado Velez : percussions
Fonzi Thorton, Tawatha Agee, Curtis King, Jr., Dennis Collins, Brenda White-King, Maryl Epps : chœurs
Al B. Sure : chant sur Black Tie White Noise
Fonzi Thorton, Tawatha Agee, Curtis King, Jr., Dennis Collins, Brenda White-King, Maryl Epps, Frank Simms, George Simms, David Spinner, Lamya Al-Mughiery, Connie Petruk, Nile Rodgers : chœurs sur I Know It's Gonna Happen Someday
Mick Ronson : guitare sur I Feel Free
Lester Bowie : trompette sur You've Been Around, Jump They Say, Pallas Athena, Don't Let Me Down & Down, Looking For Lester
Mike Garson : piano sur Looking for Lester
Reeves Gabrels : guitare sur You've Been Around

Mon avis : On ne va pas s’en cacher, les années 80 furent tout bonnement une longue, que dis-je, une très longue traversée du désert pour David Bowie… Ainsi, entre Let’s Dance, paru en 1983 et qui apporta le succès monétaire au Mince Duc Blanc – a défaut de l’artistique qu’il possédait depuis longtemps – et ce Black Tie White Noise qui nous préoccupe aujourd’hui, ce furent dix longues années d’errances artistiques et de déceptions qui se succédaient a d’autres déceptions pour les fans de celui qui, mine de rien, restera a jamais comme l’un des artistes les plus importants de la fin du vingtième siècle. Bien évidement, Bowie ne fut pas le seul a connaitre un terrible passage a vide au cours des années 80 et même un certain Neil Young ne s’en sortit guère mieux – pour donner un exemple équivalant d’un artiste qui sut par la suite rebondir de fort belle manière – et il fallut donc patienter jusqu’à la désormais lointaine année 1993, un mariage avec Iman et des retrouvailles avec un certain Nile Rodgers pour que, enfin, Bowie sorte de sa torpeur et nous propose un opus qui, a défaut d’être génial, nous laisse entrevoir qu’une renaissance artistique était possible. Et d’ailleurs, ce fut bel et bien le cas par la suite avec, deux années plus tard, un certain Outside où, en compagnie de Brian Eno – autre revenant dans la galaxie Bowie – notre Major Tom prouvait de fort belle manière qu’il était de retour, et ce, jusqu’au bout. Mais pour en revenir a Black Tie White Noise, il est évidant, avec du recul, que cet album n’est pas un grand cru et que, malgré toutes les bonnes volontés du monde, celui-ci apparait comme étant beaucoup trop moyen pour qu’on puisse occulter ses défauts. Cependant, ici, Bowie, comme revigoré par son mariage et fort bien entouré, replongeait avec plaisir dans un art qu’il aurait parfaitement put abandonner alors – certains le pensaient a l’époque – et si le résultat final n’est pas parfait, il semble évidant qu’entre certains morceaux qui sortent indéniablement du lot – Black Tie White Noise, Jump They Say, Miracle Goodnight, un Looking for Lester terriblement jazz et un Pallas Athena qui annonce Outside – et une cohérence musicale qu’on n’espérait plus, on obtient, au final, un album certes loin des meilleurs que David Bowie avait put – ou aura put par la suite – nous offrir mais qui annonçait, indéniablement, qu’il n’était pas encore finit. Et c’était cela le principal…


Points Positifs :
- L’album que l’on n’espérait plus, celui qui fut alors une fort belle surprise et qui nous prouvait que Bowie n’était pas mort artistiquement parlant, et ce, après une décennie entière de désillusions. Rien que pour cela, Black Tie White Noise mérite que l’on s’y attarde et qu’on le voie d’un autre œil.
- Entouré par tout un tas de pointures comme Nile Rodgers, le grand Lester Bowie, Reeves Gabrels et avec le retour de vieilles connaissances comme Mick Ronson et Mike Garson, Bowie retrouve une cohérence musicale qui lui avait échappé dans les albums précédents. Surtout que celui-ci passe d’une espèce de variété pathétique des années 80 a un subtil mélange entre musique blanche et noire sans oublier, une tonalité jazz qui apporte un plus indéniable a l’ensemble.
- Black Tie White Noise, Jump They Say, Miracle Goodnight, Looking for Lester, Pallas Athena ainsi que quelques belles reprises comme I Fell Free sortent indéniablement du lot.
- Lester Bowie, tout simplement a la hauteur et qui rehausse indéniablement l’ensemble.

Points Négatifs :
- Même si Black Tie White Noise annonce un renouveau artistique auquel plus personne ne croyait a l’époque, il est clair que cet album reste encore trop moyen et que le meilleur, Outside et Earthling, reste à venir…
- Si certains titres sortent bel et bien du lot, il est clair qu’il manque tout de même des grandes chansons à cet album et que, en dehors de Jump They Say, Bowie a déjà fait beaucoup mieux auparavant… ou par la suite.
- Ce n’est jamais bon signe lorsqu’il y a trop de reprises dans un album et, dans celui-ci, Bowie nous en pond quatre, ce qui est beaucoup et dénote, tout de même, un manque d’inspiration.
- Une production de Nile Rodgers un peu trop lisse et sans la moindre prise de risque.

Ma note : 7/10

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