HAUTEVILLE
HOUSE – LE 37ÈME PARALLÈLE
Les
portails de télétransportation de ce haut lieu d’Altitude crépitent lorsque
Asie, Afrique et Océanie arrivent en Amérique du Sud. Ces trois membres du
conseil de l’ordre de l’Obsidienne sont là pour en convaincre un quatrième,
Amérique, afin d’avoir la majorité face à Europe et Atlantide. C’est ainsi
qu’ils se rendent sur la grande route Inca oubliée des hommes qui les mènera
jusqu’aux latitudes de Santiago à partir de laquelle ils descendront vers le
37ème parallèle. Ils s’apprêtent ainsi à endurer les tourments de cette région
dans laquelle Amérique, alias Davy Crockett, ère depuis trente ans. Mais ils
devront se dépêcher. En effet, il semble que Crockett intéresse plus d’un
groupe d’hommes sur Terre. Il y a d’abord Tupper, ami de longue date de
Crockett, accompagné de Mauguy qui a été initié afin de passer les portails. Il
y a ensuite Maître Mauguy, l’autre, le frère, qui détient en otage la fille de
Tupper. Enfin, il y a Gavroche, Zelda, l’agent Cooper et la petite compagnie
mexicaine qui poursuivent leur quête. Le trafiquant de drogue, le général Santa
Ana, ne résistera pas non plus très longtemps à se mettre aussi à la poursuite
de Crockett : les portails seraient un moyen de transport idéal pour refourguer
sa poudre magique à travers le monde.
Hauteville House – Le 37ème Parallèle
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 14
septembre 2016
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Indéniablement,
Hauteville
House est une bande dessinée bien sympathique, c’est un fait, de même,
depuis ses débuts, désormais lointains, l’œuvre de Fred Duval et de Thierry
Gioux nous aura fait passer de bons moments, même si, il faut le reconnaitre, ceux-ci
auront alterné avec d’autres, bien moins réussis. Peut-être est-ce cela le
principal problème de cette BD qui tient davantage de l’agréable série B que du
chef d’œuvre pur et dur, du coup, si l’on aime bien les divers protagonistes,
si cet univers Steampunk est plutôt réussi et si l’on est par moments happés
par certaines idées scénaristiques, a coté de ça, il y a pas mal de longueurs,
de choses plus ou moins passables et d’albums, il faut le reconnaitre, un peu
moins bon que les autres. Ainsi, prenons Le
37ème Parallèle, quatorzième volet de la saga et qui représente a lui tout
seul tout ce que celle-ci possède de bon comme de mauvais, c’est-à-dire que les
meilleures idées du sieur Duval y côtoient les plus mauvaises, que son avancée scénaristique
est plutôt bonne mais qu’il passe tellement de temps a faire avancer tout ce
petit monde jusqu’à Davy Crockett que l’on finit pas s’ennuyer, que, coté
dessins, et comme a son habitude, Thierry Gioux alterne entre l’excellent –
certains paysages – et le médiocre – certains visages – et que si, pour finir,
l’envie de découvrir le fin mot de l’histoire est toujours au rendez vous, il
est clair que c’est davantage par curiosité que par réelle passion. Dommage
car, au final, je l’aime bien cette série…
Points
Positifs :
-
A la lecture de ce 37ème Parallèle, il apparait que l’on apprend pas mal de
choses sur ce fameux et singulier Ordre de l’Obsidienne, sur ses représentants,
son but, etc. Bref, de ce coté là, Fred Duval fourmille de bonnes idées et sait
les distiller à merveille.
- Malgré quelques longueurs, il y a des passages
plaisants dans cet album et l’envie de découvrir le fin mot de l’histoire est
toujours au rendez vous.
- Certains paysages de la Patagonie ou de la Cordillère
des Andes sont tout simplement superbes et il est clair que le sieur Gioux s’en
est donné a cœur joie aux pinceaux.
- Moins de manichéisme qu’au début de la série
puisque l’agent Cooper, qui prend de plus en plus d’importance, est un
confédéré.
- La dernière page qui nous laisse tout de même
dubitatifs quand aux attentions de Afrique.
- Une fort belle couverture, il faut le reconnaitre.
Points
Négatifs :
-
Que de longueurs dans cet album : l’auteur prend beaucoup de temps à nous
montrer le cheminement des divers protagonistes jusqu’à Davy Crockett et lorsqu’ils
le trouvent enfin, celui-ci est fort peu loquace. Tout ça pour ça…
-
Faire du charismatique Général Santa Ana une espèce de Pablo Escobar du pauvre
est tellement ridicule que j’en ai éprouvé de la peine pour Fred Duval…
-
Thierry Gioux restera a jamais pour moi une énigme, car bon, comment dire :
être capable de s’appliquer superbement sur certains paysages, certains décors,
et nous pondre ensuite des visages d’une laideur indicible ou des personnages a
l’anatomie incertaine, cela a de quoi nous laisser dubitatif !?
Ma
note : 7/10
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